Fabien Farnolle : “Son fils, avec tout le respect que j’ai pour Dominique Dropsy, devant moi il n’y avait pas photo”
Pour Tip’off, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Fabien Farnolle, s’est exprimé sur son retour en tant que joueur au FCGB, pour être le troisième gardien de l’équipe première.
« Ce n’est que du positif. Je pars de Libourne, et Romain Battiston, qui est dans la gestion de patrimoine, me dit qu’il faut que je retourne m’entrainer avec les Girondins… Ils avaient eu plusieurs blessures donc l’idée était que j’aille au moins m’entrainer, pour que je ne perde pas le truc. Patrick Battiston me prend, il me connait. Il connait mon potentiel, mes qualités, il m’a eu pendant le centre de formation. Il sait de quoi je suis capable. J’ai Jean-Louis Gasset qui vient de voir un de mes entrainements avec la réserve et je n’avais pas encore signé. Je savais qu’ils étaient en recherche d’un troisième gardien, et Dominique Dropsy – paix à son âme – avait déjà mis son fils avant. Son fils, avec tout le respect que j’ai pour Dominique Dropsy, devant moi il n’y avait pas photo. Je ne sais plus de quel niveau amateur il arrivait, mais c’était le foot de l’époque, il y avait beaucoup de piston, c’était comme ça. Même moi de toute façon, en tant que père, si j’avais pu encore donner une chance à mon fils, je l’aurais fait. Mais bon, il n’y avait pas photo. Jean-Louis Gasset vient me voir à l’entrainement et me demande si je le connais, mais malheureusement je ne le connaissais pas (rires). Je n’avais pas révisé avant. Il était sur le bord du terrain, et n’étais pas du tout habillé en coach… Je connaissais Laurent Blanc mais pas lui. Il me dit ‘fils, j’aime ton honnêteté, tu vas venir avec nous’, mais parce qu’il m’avait vu tout un entrainement. Il m’a mis directement troisième gardien devant le fils Dropsy. J’ai eu un contrat, un vrai contrat, j’étais rémunéré, je devais être à 3000€. Groupe pro, troisième gardien, Ligue des Champions, Yoann Gourcuff, Marouane Chamakh, Alou Diarra, le dernier Champion de France… On est sur une très belle année même si quand j’arrive ça dégringole un peu. Je suis ravi, content, je suis avec Ulrich Ramé et Cédric Carrasso qui sont des gardiens internationaux. Je regarde, j’apprends. Je connaissais bien Ramé, et Carrasso non, mais il me met bien de suite, ‘tiens petit prends des gants’. Je me rends compte qu’en fait, je connaissais tout le monde. Les coaches me disent ‘mais tout le monde te connait’, et en fait oui, comme j’étais là avant, tout le monde me connaissait. Même Laurent Blanc a kiffé mon personnage, en tant que gardien, en tant que personne. Tout le monde m’appelait Fabulous, et lui me disait ‘le seul Fabulous’ que je connais, c’est Barthez, donc je ne peux pas t’appeler comme ça’. Il m’a appelé Fabous. C’est à partir de là où c’est montré crescendo. Sportivement, ce n’était pas une super année, mais c’était un super retour ».
Et à la question du plus grand joueur qu’il ait vu jouer de ses propres yeux, Fabien Farnolle sort le nom de son ami.
« Le plus grand joueur que j’ai vu ? Pour moi, Marouane Chamakh. Je pense à un Bordeaux-Lyon… Il marque ce but de la tête… C’était un ouf. Il met ce but-là, et derrière on a cette célébration (voir ci-dessous, ndlr)… mais il oublie, il fait demi-tour, il revient, et on fait cette célébration. C’était juste après le quart de finale perdu. Cela finit en échauffourées… J’étais sur le banc, et c’était un des plus beaux matches que j’ai vus au stade Chaban Delmas, et avec Marouane Chamakh en tête d’affiche ».
Retranscription Girondins4Ever
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