Marouane Chamakh : “Il tapait dans la batte de baseball comme ça, en me disant ‘oublie, ça ne va pas se passer comme avec Wiltord, tu verras. Ce Arsène, non’”

    Sur Kampo, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Marouane Chamakh, s’est souvenu de sa signature à Arsenal. L’ex-attaquant bordelais s’est remémoré son annonce de l’intérêt des Gunners à Jean-Louis Triaud.

    « L’année du titre, on doit s’arranger pour un transfert à Arsenal, et ça ne se fait pas. Je suis un dommage collatéral. Tous les voyants étaient au vert pour que je puisse signer à Arsenal. Ils perdent en plus Adebayor, je suis dans la short-list, et je deviens sa priorité. Mon ancien Président, Jean-Louis Triaud, je vais le voir et je lui dis qu’il y a Arsenal, là j’estime qu’il y a des arguments… Ca bégaye un petit peu. Quand je vais le voir, je m’en souviens, il avait toujours une petite batte de baseball. Et il tapait dans la batte comme ça, en me disant ‘oublie, oublie, ça ne va pas se passer comme avec Wiltord, tu verras. Ce Arsène, non’ en continuant de taper avec la batte de baseball dans sa main… En fait, je ne comprenais pas. Puis j’ai appris que par le passé ça s’était très mal passé son passage à Arsenal, et il l’avait encore en travers de la gorge. Il n’avait pas encore avalé tout ça. J’ai été un dommage collatéral et je n’ai pas pu partir cet été-là. J’arrivais à un an de la fin de mon contrat, et c’est un an après que j’ai rejoint Arsenal ».

    Finalement, cela s’est fait l’année suivante.

    « Ça s’est fait naturellement, c’était un choix de cœur. Mais par contre, il me restait une année de contrat, on n’a pas réussi à avoir un deuxième titre de Champion avec les Girondins de Bordeaux, mais cette année-là j’ai essayé de donner tout ce que je pouvais, pour tout ce que m’avait donné le club auparavant. J’ai joué le jeu, j’ai pris tous les risques que je pouvais, je ne me suis pas caché, j’ai pris énormément de risques. Je signe prématurément, en janvier-février. J’ai le droit de le faire mais je suis très mal à l’aise car personne n’est au courant. Je vois Arsène sur Paris, je fais ma visite médicale, on s’entend sur le contrat et tout ce qui va avec. Je prends la décision de signer, sauf qu’il y a de la confidentialité avec Arsenal. Je ne veux pas non plus perturber le groupe, et par respect pour le groupe Arsène m’avait dit de ne rien dire. Sauf que quand j’arrive, j’ai toujours la proposition de prolongation de Jean-Louis Triaud, et ça dure pendant deux ou trois mois. Le montant du contrat augmente, mais je ne peux pas leur dire que j’ai déjà signé à Arsenal. Je l’ai beaucoup déçu à ce niveau, de ne pas l’avoir prévenu. Mais ce sont les choses de la vie. Ça s’est très mal fini avec Jean-Louis Triaud, même si maintenant on se parle, mais c’était un peu chaud ».

    Retranscription Girondins4Ever