Jacques Pichard (Saint-Colomban Locminé) : “Aujourd’hui on est vraiment le club amateur, on s’entraîne le soir car les joueurs travaillent, les joueurs ont une famille”
Jacques Pichard, l’entraineur du club de Saint-Colomban Locminé, pour Girondins4Ever et avant la rencontre, est revenu sur l’intersaison et notamment la perte de plusieurs joueurs cadres comme Ronaldo Freitas, Nolann Quémard, Sékou Traoré et Abdoul Bila.
“Je dirais que d’un côté, je pense qu’il faut renouveler quand même à minima tous les ans pour garder une motivation et une fraîcheur, c’est toujours intéressant. Il faut aussi respecter le choix des joueurs, le mercato ça fait partie du jeu. Sékou nous l’avait dit très vite parce qu’il était sollicité par Bourges. Ronaldo voulait tenter sa chance dans un club où il pouvait s’entraîner le matin, et pourquoi pas plus haut. Avec Abdoul Bila on ne s’était pas mis d’accord, il faisait pas mal de route, et Nolann Quémard nous avait dit qu’il restait… C’est comme ça, c’est la vie. Ce qui fait qu’on n’avait pas du tout tablé, sur nos tablettes on n’avait pas forcément prévu le départ de Nolann parce qu’il nous avait dit qu’il restait. Ça fait partie de la vie, il y a beaucoup de sollicitations, il y a beaucoup de propositions de joueurs pour venir chez nous. Entre nous la N2 attire, surtout qu’il n’y a plus que trois groupes avec la refonte des groupes. Il y a plein de joueurs qui se proposent donc on essaye de respecter quelques critères, déjà notre ADN, nos valeurs de club qu’on ne veut pas changer, avec le respect, la convivialité et l’ambition. Des gens qui veulent s’intégrer, qui ont un état d’esprit parce que c’est quand même ça qui nous anime et qui nous caractérise, s’inscrire dans la durée c’est ça l’objectif. Donc en apportant des nouveaux chaque année pour qu’on puisse résister, exister et passer des bons moments, parce que c’est avant tout du plaisir, même si à ce niveau il y a beaucoup d’exigences aujourd’hui. Force est de constater qu’on n’a pas eu les joueurs qu’on voulait parce que nous sommes limités de par le côté financier même si on se structure et qu’on grandit chaque jour. Chaque jour qui passe on a des nouveaux partenaires, mais il faut travailler par étapes, ça ne se fait pas comme ça du jour au lendemain. Les contrats fédéraux, on ne peut pas en faire comme on veut, répondre à des indemnités qu’on ne peut pas. Et il y a une catégorie de joueurs qui souhaite s’entraîner le matin ou le midi, mais pas le soir. Aujourd’hui on est vraiment le club amateur, on s’entraîne le soir car les joueurs travaillent, les joueurs ont une famille, donc c’est beaucoup d’engagement et d’investissement. Une fois qu’on a mis tous ces paramètres-là, le choix diminue (sourire). Le choix diminue pour exister en N2 puisque beaucoup de joueurs, quand on les a au téléphone… Je leur demande franchement “C’est quoi votre niveau ?” Ils te disent qu’ils ont tous le niveau N2 mais c’est faux, qui plus est quand on est joueur et qu’on n’a pas joué depuis quelques mois, c’est d’autant plus difficile.”
Retranscription Girondins4Ever



