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Dans L’Equipe de Greg, Ludovic Obraniak, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et maintenant consultant, s’est exprimé sur les simulations dans le football. Le sujet était : Pourquoi simuler fera toujours partie du jeu.

“Si j’ai été éduqué à ça lors de ma formation ? Je n’ai pas été éduqué à ça, en tout cas pas à Metz. Est-ce que ça peut faire basculer une rencontre ? Oui, on l’a très, très vite senti dans une époque où c’était à l’interprétation pure. Quand tu vois aujourd’hui les actions sans la VAR, tu te dis que l’arbitre est à cinq mètres de ça, avec quelqu’un devant, si tu joues bien le coup… Après, parler de noblesse, parler de beaucoup de choses, de valeur morale, ok. Mais dans le foot on le sait, on est loin d’être parfait. Le système éducatif des gens qui viennent dans ce monde-là est totalement différent. Il peut y avoir des gens très bien éduqués, d’autres moins, d’autres dont leur vie c’était ça, de roublardiser un petit peu. Il y a tellement d’enjeux aujourd’hui d’argent… Si on ne peut plus tricher ? Non, vous ne pouvez plus tricher. En fait c’est une question de culture et aussi de culture arbitrale. Dimanche, Tolisso qu’est-ce qu’il fait ? C’est un aspect stratégique pour lui (lors de Brest – Lyon 0-0, il a simulé à plusieurs reprises), c’est-à-dire que son équipe est à un de moins (expulsion de Hateboer) et son job c’est d’essayer de casser le rythme. C’est stratégique ! Si l’arbitre est à un moment donné bien placé, parce qu’il a été placé bien placé deux ou trois fois, il ne siffle pas les deux ou trois fois et je peux te dire que Tolisso ne va pas le refaire. Il sait que s’il perd le ballon et qu’il prend un but, on va le lui reprocher. Le foot c’est ça, c’est de jouer sur la tangente, tu perds, tu gagnes, mais ne croyez jamais que dans ce monde tout va être aseptisé et qu’on va avoir une loyauté parfaite, ça n’existera jamais.”

La Chaine L’Equipe

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