Dans les colonnes de la Voix du Nord, Francis Gillot s’est exprimé sur le portier de l’Équipe de France, Hugo Lloris. L’ancien entraîneur des Girondins explique notamment qu’il a du mal à mettre un gardien capitaine mais qu’il n’a pas eu trop le choix lors de son passage dans notre club : « C’est difficile de parler de lui longtemps : il ne fait pas de connerie, ne fait pas parler de lui à l’extérieur du terrain. Je ne le connais pas mais je devine un peu son caractère : droit, honnête, il fait son travail. C’est dur de le juger, parce que je ne l’ai pas vu assez en club cette saison. C’est vrai qu’il fait un arrêt reflex dès le début du match face à la Roumanie. Il fallait le faire. Il dégage de la sérénité, du calme, il ne met jamais le feu. On parle de son caractère réservé comme capitaine, mais avant lui il me semble qu’il y a eu Zidane, et on ne lui reprochait pas. Ce sont un peu les mêmes sur ce plan-là. Les excités qui ont le brassard, ça finit mal, souvent… Moi, je reconnais que j’ai du mal à mettre un gardien capitaine, parce qu’il s’échauffe à part, qu’il n’est pas près de l’arbitre pendant le match, et donc peut difficilement l’influencer. J’avais mis Carrasso à Bordeaux parce que je ne voyais pas qui mettre d’autre. Ça se perd un peu, les joueurs gueulards, les mecs à la Pardo. Je me suis souvent posé la question du capitaine et au final, on ne sait plus trop qui mettre. Les nouvelles générations font que c’est plus de plus en plus dur à trouver un bon capitaine, ou des leaders. C’’est plus formaté, oui, ou plus individualiste ».