Leenhardt : « On n’est pas une ville de foot, point barre »
Seulement 18 000 supporters sont attendus pour la réception d’Angers. Encore un résultat décevant et un constat qu’a tenté d’expliquer Lawrence Leenhardt sur les ondes de Gold FM : « C’est un constat que l’on fait depuis de trop nombreuses années. On est à Bordeaux et autant la désaffection peut être rapide et importante, autant il n’y avait pas non plus foule quand ça allait très bien. Ça ne me surprend pas mais ce qui me désole un peu, c’est ça, c’est que l’équipe a été beaucoup critiquée à raison, les gens ne sont plus venus au stade, mais ces mêmes gens ne reviennent pas facilement. C’est vrai que 18000 contre Angers c’est très peu dans un stade de 42000 places… Le public ne suit pas son équipe, c’est vrai. La conjoncture ? Vous croyez qu’à Saint-Etienne il y a les moyens ?! La conjoncture bien sûr, mais sur le bassin aquitain, on peut avoir 25000 ou 30000 personnes qui viennent dans un stade. C’est comme ça ici. Il ne faut pas chercher plus loin. On a la dent dure quand ça ne va pas, et on fait un peu la moue même quand ça va bien […] Le public bordelais est difficile. Il faut être champion… On se plaignait du recrutement, il a quand même été très intéressant, les résultats sont là. Mais on n’est pas une ville de foot, point barre. Je crois que le constat, même s’il ne fera pas plaisir, c’est qu’il n’y a pas un public de foot. Je vais recevoir plein d’insultes, mais ce sont les mêmes qui ne vont pas au stade. Il y a les vrais supporters, les gens qui vont au stade quoi qu’il arrive… Evidemment qu’autour du club, ils sont 18000 on va dire… On parle des abonnés. Quand on pense que le record était 15000, l’année du titre. Mais là 10000 abonnés pour un club comme Bordeaux, si on regarde les chiffres d’autres clubs moins prestigieux, ou si on compare par rapport au bassin de population, ce n’est pas… Il n’y a pas d’excuses à chercher, d’horaire ou de pouvoir d’achat, ce n’est pas un public de foot, point ».
Retranscription Girondins4Ever