Paroles de footballeurs !

    Et ça nous fait bien marrer ! Chaque semaine, nous allons tenter de décortiquer les palabres du footballeur ou des acteurs évoquant les Girondins, et bien sur… (d’essayer) d’en rire, et de dédramatiser !

     


    Tout commence au sortir du match et de la défaite face à Dijon avec Marc Planus : « On ne repart qu’avec des désillusions. On retombe dans la zone rouge et on va jouer avec la peur au ventre». Plus grave que le football ? Surement l’emploi des salariés du club, menacé en cas de relégation. Ne nous dites pas que les joueurs pensent à eux. Imaginez donc le niveau de cette équipe sans la peur au ventre. Imaginez là maintenant, avec la peur au ventre.

     


    L’analyse de Guy Roux concernant la situation de notre club dans le quotidien local est criante de vérité. « D’abord, il y a des joueurs importants qui sont partis : Fernando, Wendel, et avant eux Chamakh, Gourcuff. Leur départ a eu une deuxième conséquence indirecte : à l’exception peut-être de Carrasso et Plasil, ceux qui sont restés ont baissé de niveau, à tous les postes. Il y avait auparavant une allégresse qui faisait que le niveau de chacun était rehaussé de deux ou trois points. Dans un groupe qui s’enfonce, c’est le contraire qui se produit : chaque joueur évolue deux ou trois points en dessous de son niveau. Il y a eu l’allégresse à Bordeaux pendant un an et demi et elle n’y est plus. J’ai été étonné de ce qui s’est passé, mais je n’ai pas trouvé d’explications ». Le départ de cadres est une raison, bien entendu, tout comme le non réinvestissement de l’argent récolté. Mais Gourcuff aujourd’hui ne vaut plus grand-chose, Chamakh ne joue pas, Fernando a préféré les pétrodollars, tout comme son compatriote Wendel, plutôt que le football d’un niveau « correct »… Une fin de cycle ? Peut-être pour certains. Quoi que. Une chose est sure, le niveau de ces joueurs en pleine bourre hissait visiblement le niveau des autres joueurs. Une histoire de confiance certainement. Mais même ce puits de science du football n’a pas les explications, et encore moins les solutions. Mode suicide collectif.

     

     

    Et est-ce qu’on peut jeter les joueurs quand ils sont dégonflés ? Et pour les cartouches de Modeste, Gouffran, Diabaté & Co, ils peuvent les recharger aussi chez vous ?

     

     

     

    Sentiment de « puissance », c’est ce qui doit animer Yoan Gouffran depuis quelques (toutes petites) semaines. Pourtant, y’a pas de quoi pavoiser… En 12 matches, « l’attaquant » bordelais a inscrit 5 buts. Un contre Auxerre, un contre Brest, deux contre Ajaccio et un pour l’égalisation contre Paris à domicile. Non, pas de quoi nous faire bander. D’autant que bon, faut être honnête, mis à part celui contre Paris, même Kitambala est capable de les marquer… Mais il a choisit ce moment pour exprimer sa joie, et clamer haut et fort que son poste est attaquant axial ! « Je suis content car j’ai marqué quelques buts. Je pense que j’aurais pu être plus efficace et marquer d’autres buts. C’est tout de même correct dans l’ensemble ». Vous avez bien lu le mot correct, oui. Et voici donc l’explication du pourquoi du comment : « J’ai tout simplement retrouvé mon poste de prédilection. Je me sens mieux dans l’axe, à la pointe de l’attaque. *Avant de surenchérir* J’ai toujours répété la même chose, que ce soit à Laurent Blanc, Jean Tigana ou Francis Gillot. Ma préférence, elle est devant ! Aujourd’hui, le coach me fait confiance à ce poste. A moi de me montrer efficace et pas seulement en match. La confiance et la régularité passent aussi par les entraînements. Je veux lui montrer que j’ai envie de jouer et que je dois jouer ». Laurent Blanc est un con. Jean Tigana est un con. Francis Gillot n’est pas un con. Ou peut-être n’avais-tu pas le niveau devant avec ces entraîneurs. Ou peut-être qu’aujourd’hui c’est plus facile de « s’imposer » dans cette équipe. Enfin, on en reparlera en fin de saison, tu n’es pas arrivé mon garçon ! Attention cela dit, entre avoir envie de jouer, et devoir jouer à chaque match, il y a un fossé… Tu es quand même relégable, attention à tes priorités…

     

     

    Et puis Cheick Diabaté qui parle de sa relation avec Gouffran devant… « Cela se passe très bien. Nous arrivons à nous comprendre sur le terrain. Nous nous parlons. Quand nous jouons ensemble devant, je sais qu’il a besoin de moi et que j’ai besoin de lui ». Diabaté a besoin de Gouffran pour marquer. Gouffran a besoin de Diabaté pour marquer. Problème : deux joueurs de foot moyens n’ont jamais fait un bon joueur de foot. Si pour marquer il faut les deux, on préfère encore voir jouer Modeste seule pointe. Quoi que.

     

     

    Il y a eu aussi l’actualité de Fahid Ben Khalfallah cette semaine. En commençant par cette élogieuse description du magazine Tétu (pour les hommes qui aiment les hommes) : « We love les poils ! Longtemps, le Franco-Tunisien fut l’un des tout meilleurs de la L2. Le natif de Péronne porte fièrement le n°8 des Girondins de Bordeaux, où sa vivacité et sa technique en font un milieu de terrain décisif ». Rien de tel qu’une petite amorce poilue pour mettre en scène l’un des tous meilleurs joueurs de Ligue 2. Mais quand on parle football, le nom propre Ben Khalfallah est un peu antinomique… Vif, technique, décisif. On s’est bien marré. En plus, pas d’bol pour le magazine fan de poils, c’était la semaine où Fahid s’était rasé la barbe en protestation des « mouvements politiques » dans son pays. Presque pile poil !

     

     

    Les stats de FBK. 0 pointé.

     

     

     

    Toujours lui ! FBK en a profité pour n’en avoir rien à foutre (aucune relation, quelle qu’elle soit avec Têtu) à chaque question de journaliste. « J’en ai rien à foutre des autres équipes. Ce n’est pas être méchant. Je n’en ai strictement rien à faire des autres clubs, de la Ligue des champions. J’ai d’autres priorités. On est ici pour jouer le maintien. La situation du club me prend la tête. C’est dur à vivre. Tout ce qui se passe à côté, la Ligue des champions, Beckham, Pastore, je n’en ai rien à foutre ». Outre le surplus d’actualité parisienne dans ses propos, on l’apprécie toujours au niveau de ses conférences, interviewes, propos rapportés… C’est un (petit) (grossier) personnage ce Fahid ! Chaque semaine, il y a la déclaration de Ben Khalfallah ! Le joueur qui parle le plus, et qui joue le moins (bien).

     

     

    Cheick Diabaté revient aussi à la charge en cette fin de semaine. Toujours aussi heureux que sa moitié de l’attaque marque, plutôt que lui. « Et je suis content quand c’est lui car c’est comme si c’était moi. Le problème n’est pas là. Ce qu’il faut, c’est que l’équipe gagne, même si c’est un défenseur qui marque, même si c’est Carrasso qui marque ». C’est un beau roman… c’est une belle histoire… M’enfin, c’est pas la peine de te dédouaner de tes performances actuelles en demandant aux défenseurs et à Carrasso de marquer… Un attaquant au mercato pourrait-il lui faire peur ? En fait, il s’en fout un peu, il ne sera pas la cet hiver… Mais, par politesse, il va tenter de répondre en faisant une petite dédicace à Fahid et Têtu : « Que ce soit un autre attaquant, un milieu de terrain, tous les joueurs sont là pour se compléter ».

     

     

    Dans la série des joueurs que l’on ne voit pas, mais qui parlent beaucoup, c’était au tour cette semaine de Vujadin Savic. Rien de rassurant non plus car lorsque le Site Officiel lui demande ce que l’on peut lui « souhaiter pour la suite », il répond tout bonnement, à la (presque) veille de la Saint Sylvestre : « La santé ». A quoi ça sert ?! Tu joues pas ! Et puis dans tes vœux, t’as juste un mois et demi d’avance… Par contre, nous nous sommes cela dit demandés (vous allez voir, c’est très légitime), s’il ne méritait pas sa chance (non, nous n’avons pas la mémoire courte), lorsque l’on a lu dans cette même interview : « Je suis très fort mentalement ». Bah oui, fort mentalement, c’est ce dont nous avons besoin ! Et puis, nous nous sommes rappelés qu’il n’était en revanche pas fort des pieds…

     

     

    Nous finirons cet article par une note de la mer, d’amour et d’eau (salée) fraiche, avec des propos de Frédéric Bulot, International Espoirs. « Si Bordeaux est moins bien, il va falloir enfoncer le couteau un peu plus profond (sic)… ». Y’aurait encore Jurietti… Grrr… Tu serais retourné dans les profondeurs des abysses… !

     


    MisterInfiny