Evian, source d’ennuis
Le
résumé
De la neige était annoncée pour l’après-midi… Mais pas un flocon.
La météo est aussi aléatoire que notre équipe… Francis Gillot avait
reconduit son nouveau schéma tactique avec trois défenseurs
centraux, et un attaquant de pointe.
Attention, nous tenions à vous prévenir au préalable quant au
résumé de ce match : cela va être chiant ! Tant les occasions se
sont faites rares, tant le match a été soporifique…
Cinquième minute de jeu et Obraniak tire un coup franc
directement, bien qu’excentré, dans le petit filet. Une tête de
Ciani, très au dessus, interviendra huit minutes plus tard. 23ème
minute, Ciani prend un coup du sombrero sur un mètre de Govou qui
reprend de volée juste derrière, mais l’ancien international frappe
trop fort et croise trop sa frappe… Trois minutes plus tard,
Obraniak décale Maurice-Belay dans la profondeur. Ce dernier se
retrouve sur son pied droit et sa frappe manque de puissance et de
précision, pour finir à côté du but adverse. 33ème minute, sur un
coup franc de Barbosa, Planus est en retard et est battu par Sagbo
qui manque d’adresse à un mètre de la ligne de but, en la mettant à
côté des buts de Carrasso qui était battu. Comme si de rien
n’était, et sans antécédent, Rippert arrive très en retard sur
Obraniak semelle en avant et écope seulement d’un jaune. Evian s’en
sort bien, mais ce geste sera compensé quelques temps plus tard par
l’arbitre de la rencontre. 39ème minute, après une bonne
récupération de Plasil, Maurice-Belay lance Obraniak dans la
profondeur côté gauche : le néo bordelais se croit encore à Lille
et centre devant le but pour… personne ! Lors de la minute de temps
additionnel, Bordeaux manque d’attention et se croit déjà au
vestiaire. Sagbo, encore lui, manque de peu de dévier un centre
d’un de ses coéquipiers en première intention… Heureusement,
l’attaquant d’Evian est trop court. La mi-temps est sifflée.
Au retour des vestiaires, Sertic remplace Planus, blessé à la
cuisse. C’est le retour d’une défense à quatre. Bordeaux semble un
peu plus entreprenant et à la 47ème minute, Tremoulinas déclenche
un centre pour Obraniak qui met sa tête en opposition, et oblige
Andersen à une belle parade. L’arbitre siffle hors-jeu alors que le
milieu bordelais ne l’était pas. Plus grand-chose à signaler
jusqu’à la 61ème minute et une belle remise de Sagbo en profondeur
et en première intention, bien reprise par la défense bordelaise,
dans les pieds adverses. Six minutes plus tard, Ciani,
pressé par deux défenseurs, ne sait pas quoi faire et plutôt de
dégager en touche, remet bêtement dans l’axe sur Sagbo qui fixe
Carrasso, pourtant bien monté. Le portier bordelais plonge dans ses
pieds et intervient, mais le ballon repart et Carrasso fait faute
en le retenant… L’arbitre va alors siffler logiquement pénalty, et
ne mettra qu’un carton jaune à notre gardien, anéantissant pourtant
une action de but dans la surface. Il y a des règles qui
s’appliquent, ou non, parfois. En revanche, cette règle inexacte et
sans fondement qui stipule qu’un joueur ne doit jamais tirer un
pénalty qu’il a provoqué va se justifier… Sagbo s’élance et
Carrasso, parti du bon côté, se détend à merveille pour repousser
le ballon ! Les dix prochaines minutes ne vont
quasiment rien donner, seulement quelques petites alertes sans
intérêt, des deux côtés. La dernière réelle occasion sera à
créditer pour Evian qui, à la 90ème minute, sur une tête de Wass,
comparable à une feuille morte, manque de quelques centimètres de
tromper Carrasso, resté sur place.
Au final, un match chiant, très chiant, que Bordeaux n’a jamais réellement maitrisé, si ce n’est peut-être lors des cinq premières minutes de chaque mi-temps. Trop insuffisant. Mais bon, positivons, Bordeaux reste invaincu, et récolte un point à l’extérieur… Vamos !
Les
joueurs
Cédric Carrasso n’a pas eu grand-chose à faire
lors de toute la rencontre. Ce n’est que sur son pénalty qu’il fut
le plus actif. Un pénalty qui aurait pu être évité si Ciani avait
fait une bonne relance, mais aussi si le portier bordelais avait
capté le ballon dès le premier contact avec Sagbo. Peu importe, il
rattrape son erreur en l’arrêtant à merveille.
Mariano Ferreira Filho n’est apparu que lors des
premières minutes et un grand pont sur son adversaire, qui fait une
superbe obstruction pour l’arrêter. Le reste du temps, rien. Pas
d’impact devant, très peu en vue derrière. Le froid, surement.
Benoit Tremoulinas n’a pas pris trop de risques
offensifs. Il a cependant centré le plus souvent possible, mais
avec le moins de réussite possible. Quelques mauvais choix aussi ;
une partie moyenne. Carlos Henrique a joué sa
carte agressivité face à ses adversaires, tout en alternant avec
celle de l’expérience. Pas de grosses interventions. Une prestation
à la hauteur de l’équipe. Marc Planus est à
créditer d’un bon retour dès la deuxième minute et à l’inverse d’un
oubli d’un attaquant sur une occasion d’Evian. Une prestation
moyenne également, avec des transversales, notamment vers Mariano,
très médiocres. Enfin au niveau de la défense, Mickaël
Ciani. Placé à gauche de la défense (ce qui n’est pas
évident pour lui au niveau de la relance), il s’en est plutôt bien
sorti avec trois belles interventions en seconde période (50ème,
61ème et 64ème). Intervient alors cette belle boulette au niveau de
la relance qui amène le pénalty derrière, où on ne peut l’exclure
de toute responsabilité.
Landry Nguemo est dans une phase descendante
depuis quelques semaines. Le milieu défensif bordelais a pêché au
niveau de la relance, provoquant parfois des montées dangereuses
d’Evian. Des passes en retrait aussi parfois maladroites à l’image
de cette 75ème minute où il oblige Carrasso à sortir de sa zone.
Jaroslav Plasil suit le même chemin que le
Camerounais, depuis un peu plus longtemps maintenant. Avec un rôle
de piston en première, il fut un peu partout, et surtout nulle
part. Un peu plus d’activité devant en seconde, mais aucun impact
réel au final. Nicolas Maurice-Belay a fait ce
qu’il a pu sur le flanc gauche. Quelques coups de reins très
intéressants, mais il a pêché dans le dernier geste par maladresse,
et surtout par un manque cruel de solutions. Ludovic
Obraniak apporte incontestablement sa touche technique à
l’équipe. Par manque de jus peut-être, nous ne l’avons pas trop vu,
bien que participant au peu d’occasions bordelaises. Au niveau de
son apport défensif, il ne faudra, au vu de ce match, pas trop y
compter à l’avenir.
Yoan Gouffran était seul devant, jouant la plupart
du temps dos au but. Jamais servi dans la profondeur, il a passé le
plus clair de son temps à presser les quatre défenseurs adverses…
Pour rien.
Grégory Sertic restait sur un bon match. On ne l’a que très peu vu lors de cette rencontre. Vieira Jussiê est entré, a eu dix secondes de gloire, et s’est envolé. Enfin, Henri Saivet a eu trois duels. Trois duels perdus. A l’image de cette incursion à la 85ème minute, où il doit décaler Obraniak sur la droite… Mais il est beaucoup trop occupé à dribbler les yeux sur le ballon et non sur le jeu…
La feuille de
match
21ème journée de Ligue 1
Dimanche 29 Janvier 2012 à 17h00
Parc des Sports (Annecy)
Arbitre : Nicolas
Rainville
Eviant TG 0 – 0 Bordeaux
Cartons jaunes :
Rippert (39ème), Carrasso (67ème)
Evian : Andersen,
Rippert, Angoula, Cambon, Djadjedje, Rabiu (Wass, 82ème), Tie Bi,
Barbosa (Mmadi, 73ème), Sorlin, Govou, Sagbo
Bordeaux :
Carrasso – Mariano, Henrique, Planus (Sertic, 46ème), Ciani,
Tremoulinas – Nguemo, Plasil (Saivet, 83ème) – Maurice-Belay,
Obraniak – Gouffran (Jussiê, 78ème)
Les notes
Girondins4ever
Carrasso : 5
Mariano : 4
Henrique : 4
Planus : 5
Ciani : 5
Tremoulinas : 4
Nguemo : 3
Plasil : 3
Maurice-Belay : 5
Obraniak : 5
Gouffran : 4
Sertic : 2
Crédit photos : Foot01, Sport.fr, rmcsport.fr
MisterInfiny