Bilan 11-12 : Cheick Diabaté

     

    La maladresse incarnée

    L’heure du jugement dernier est enfin arrivée. L’échafaud et la guillotine sont prêts, Diabaté va y passer, moi je vous le dis ! Tout le monde le sait, l’international malien a fait une saison bien pourrave. Entre ses déclarations où il a exprimé son désir de devenir un grand joueur, son insupportable incompréhension au micro de Gaëtan Huard à la mi-temps d’un certain Toulouse-Bordeaux (3-2), ou encore, son « génie » footballistique, ce très cher Cheick Diabaté nous en a fait voir des vertes et des pas mûres. Même en faisant fi de ses sorties médiatiques, le franco-malien n’a pas fait une saison digne d’un joueur pro. Les joueurs de foot de ce type ont plus de difficultés avec le ballon que les petits formats, certes. Mais lui, c’est une véritable escroquerie. On en vient même à se demander comment il est devenu professionnel… Incapable de faire une bonne passe dans les pieds, d’une lenteur et d’une nonchalance exécrables, ou même, épouvantable de la tête (un comble avec un tel gabarit), Diabaté a bien fait rire la France du foot en tout cas. Même Modeste aurait fait mieux que lui, c’est dire…

     

     

    « Je veux devenir un grand joueur »

    Voici la déclaration qui a mis le feu aux poudres. Alors qu’il arrive à peine à mettre un pied devant l’autre et que ses statistiques sont faméliques, le grand Cheick se voit bien devenir un grand joueur. Ca l’a pris, comme ça, au lendemain d’un deuxième but inscrit au Parc des Princes, une semaine après celui d’Ajaccio. Ca y est, il se voit déjà en Batigol ou Romario le Diabaté… Cette (folle) ambition n’a pas plus aux supporters bordelais. Bien plus détesté qu’un Bruno Basto ou même un Christian, Diabaté a exaspéré les amoureux du club, et notamment le Virage Sud, par sa maladresse, son absence d’intelligence de jeu et surtout sa nonchalance. Car c’est bien ça le problème. C’est bien beau de vouloir devenir un grand joueur, mais encore faut-il bosser à l’entraînement, courir et se donner à fond en match. Chose qu’il a rarement faite.

     

     

     

    Des stats surprenantes…

    A nous lire, Diabaté présente une feuille de stats’ totalement vierge. Bien évidemment que c’est faux. Archi faux même. Titularisé à 13 reprises, Diabaté a réussi l’exploit d’inscrire 8 buts et de faire 3 passedés en ce laps de temps très court. Ses principaux faits d’arme sont ses deux doublés, à Toulouse (voir ci-dessus) et à Sainté (2-3), lors du dernier match décisif pour l’Europa League. C’est bien là le paradoxe. D’une indigence rare toute au long de la saison, Diabaté n’en reste pas moins un des acteurs de l’exploit stéphanois. Vu le reste de sa saison et les passes délivrées par Obraniak ce jour-là, c’était tout de même la moindre des choses que de les mettre ces deux buts, hein…

     


    Sa note Girondins4ever

    Une moyenne de 5,3/10, c’est pas si mal finalement… Lancé sur de bons rails par ses prestations pleines d’envie face à Toulouse, Lille ou Montpellier, Diabaté s’est ensuite totalement effondré, pour ne réapparaître positivement qu’à Paris et surtout Saint-Etienne. Globalement, sa saison laisse un goût bizarre dans la bouche. Entre des statistiques très honorables et une insupportable impression de ne pas en vouloir, voire même, de ne pas savoir jouer au foot, on reste dans l’expectative avec ce joueur. Alors qui est le vrai Diabaté ? Celui d’Ajaccio en Ligue 2 le double buteur de Saint-Etienne ou de Toulouse, ou plutôt celui qui s’en tape le coquillard et ne parvient même pas à contrôler un ballon ? Personne ne le sait finalement…


     

     

     

     

    Les stats
    Ligue 1

    26 matches, dont 13 comme titulaire

    1297 minutes de jeu

    8 buts marqués

    3 passes décisives

    4 cartons jaunes

    51 fautes commises

    53 subies

     

     

    Coupe de France

    Néant

     

     

    Coupe de la Ligue

    Néant