Un nul taille Europe
Le résumé
Les Girondins alignent ce soir d’entrée de jeu l’équipe type, sans ses blessés que sont Carrasso et Sané. Une équipe qui ressemble forcément énormément à celle qui a affronté le LOSC quelques jours plus tôt. Olimpa prend la place de Carrasso dans les buts et Henrique prend celle de Sané. Niveau ambiance, pas grand-chose à signaler. En effet, le stade est en travaux de rénovation et trois des quatre tribunes ne sont pas ouvertes au public.
Bordeaux se crée la première occasion peu avant la deuxième minute : un corner d’Obraniak trouve Henrique seul, qui met sa tête, malheureusement sur le portier adverse. Trois minutes plus tard, Tremoulinas centre pour Gouffran un peu trop court au premier poteau. Dans ce premier quart d’heure, Bordeaux a le ballon et essaye de construire. Maritimo attend sagement et tente le contre, en passant par les côtés. Il faudra attendre la 24ème minute pour voir une frappe d’Obraniak, excentré, passer à un mètre au dessus des buts du portier portugais. 29ème minute, et action d’école côté bordelais. Maurice-Belay est côté gauche et décale pour Tremoulinas qui fait mine de centrer pour déborder un peu plus : choix payant, il a tout le temps de transmettre un excellent ballon pour Gouffran en retrait. Le numéro 9 bordelais reprend de volée du pied gauche et croise parfaitement sa frappe pour la mettre hors de portée du gardien de Maritimo ! But !
Ce sera un autre français qui s’illustrera à la 34ème minute. Une frappe aussi soudaine que puissante de Ruben Ferreira des 35 mètres vient pointer l’égarement et le manque d’attention d’Olimpa. Le portier bordelais est lobé mais le ballon est repoussé par la barre ! Seulement derrière, le français en question s’appelle Roberge et est sur ce second ballon, qu’il pique au dessus d’Olimpa, déjà au sol. Le Maritimo égalise donc… La dernière occasionnette de cette première période sera à l’actif des Girondins. 44ème minute, Plasil frappe de loin du gauche. Sa frappe est écrasée et se transforme en passe pour Maurice-Belay qui remet en retrait pour Obraniak qui fixe puis enroule : dégagé des deux poings par Salin.
Les deux équipes retournent au vestiaire sur le score de 1-1. Les bordelais ont clairement les ingrédients pour l’emporter, mais les joueurs semblent quelque peu sur la retenue. Le Maritimo reste dangereux par ses flèches dans les couloirs et l’arbitre semble quelque peu favoriser les joueurs évoluent à domicile.
49ème minute, Bordeaux semble être revenu avec un peu plus de volonté. Maurice-Belay déborde et rentre dans la surface : centre en retrait, Obraniak est à la réception mais laisse pour Gouffran qui temporise, dos au but. L’attaquant déclenche soudainement une frappe du droit qui finit sa course au ras de la lucarne adverse ! Mais les portugais sont toujours là et sur un simple corner, mal tiré, le ballon arrive à ras de terre au premier poteau et est dévié : Mariano dégage sur sa ligne ! (54ème). Les portugais profitent des égarements bordelais et notre maladresse, tout en abusant des longs ballons pour se montrer jusqu’à l’heure de jeu.
La suite sera d’un ennui encore plus profond que la première période. 64ème, série d’actions devant le but portugais, terminée par une frappe de Maurice-Belay nettement à côté. En réponse, la frappe de Rodrigo Antonio connaitra le même sort (78ème). Trois minutes plus tard, grosse occasion portugaise. Lancé en profondeur, l’attaquant du Maritimo frappera… dans le petit filet ! Olimpa bouchait l’angle, et Planus anticipait l’éventuelle frappe croisée qui n’aura pas lieu. La dernière occasion sera une nouvelle fois à mettre sur le compte du Maritimo. Un centre manque de peu d’être repris au premier poteau par un portugais qui percute Olimpa, très mal sorti une fois encore, et file finalement au deuxième pour Simao qui n’a plus qu’à la pousser au fond des filets : heureusement, il est de peu trop court ! C’était la balle de match…
Plus rien jusqu’à la fin, après un très faible niveau démontré par nos protégés. Au final, bien qu’avec ses titulaires, Bordeaux ne se sera pas réellement donné les moyens de l’emporter, ne laissant transpirer que très peu de motivation. Une fois encore, ce match va laisser des traces pour le prochain face aux Corses, en championnat… Et c’est un nouveau match nul cette saison, qui nous fait cela dit prendre la deuxième place du classement du groupe D d’Europa Ligue.
Les joueurs
Kévin Olimpa, c’est un peu (beaucoup) le néant. Pas attentif sur la barre transversale qui amène le but, il met ensuite une heure avant de se relever, pour finalement se recoucher. Ses sorties ont été catastrophiques comme celle où il sort en voulant dégager au pied alors qu’il aurait mieux fallu se coucher. Ou encore cette sortie sur la dernière occasion portugaise qui aurait pu lui couter un second but. C’est certainement sa première et sa dernière apparition en Coupe d’Europe.
Benoit Tremoulinas ajoute une nouvelle passe décisive à ses statistiques cette saison. De l’énergie, il en avait une fois encore à revendre et il eut l’intelligence de sauter sur les tacles adverses pour ne pas se faire cisailler. Mariano a connu quelques difficultés dans le premier quart d’heure, avant de finalement prendre ses marques et canaliser ce couloir gauche portugais explosif. Il sauve aussi son équipe sur sa ligne en début de seconde, et s’est montré moins percutant au niveau offensif durant cette période. Carlos Henrique a joué son jeu habituel : puissance, virilité, et parfois violence. Une prestation correcte, même s’il s’est montré un peu moins concerné sur les deux dernières occasions portugaises. Au niveau défensif, Marc Planus a surement été le plus précis. De bons tacles, de bonnes interventions, de bonnes anticipations. Une prestation sereine et pleine d’expérience.
Timide en première mi-temps voir approximatif en perdant quelques ballons au milieu de terrain, Landry Nguemo renait de ses cendres en seconde. Plus énergique, plus intelligent, il est intervenu avec puissance, faisant le bon choix dans sa relance. Jaroslav Plasil eut un rôle peu clair sur le terrain, certainement noirci par son peu de réussite. Pas d’impact sur le jeu malgré ses efforts, il est apparu complètement émoussé dans le dernier quart d’heure, ne servant plus à rien. Ludovic Obraniak a beaucoup été sollicité, sans pour autant éclabousser l’assemblée. Quelques gestes techniques ici et là, quelques frappes et bons coups francs aussi, mais pas d’action décisive. Positionné la plupart du temps milieu droit, cela ne lui convient pas forcément. Nicolas Maurice-Belay a connu un début de match très difficile car très approximatif et maladroit, ne faisant pas les bons choix. Mais ce n’était l’histoire que d’un quart d’heure avant de le revoir percutant, provoquant. Il est à l’origine du but bordelais en décalant Tremoulinas, mais aussi du peu d’occasions bordelaises de par ses passes, décalages ou percussions. Vieira Jussiê c’est un peu notre Olimpa attaquant. Rien de rien, le néant, ne se faisant remarquer que par son absence.
Sur le front de l’attaque, Yoan Gouffran inscrit un nouveau but, un des plus beaux. Il reprend parfaitement le centre en retrait de Tremoulinas d’une belle volée croisée. Une belle débauche d’énergie aussi, comme à son habitude.
Henri Saivet a essayé de percuter dès son entrée en jeu, avec plus ou moins de réussite. Tout comme Hadi Sacko qui n’a pas reculé devant le contact physique avec ses adversaires. Grégory Sertic a lui joué le plus juste possible.
La feuille de match
Jeudi 25 Octobre 2012 à 21h05
Ligue Europa – 3ème journée, Groupe D
Stade Dos Barreiros (Funchal)
2683 spectateurs
Arbitre : M. Kakos
Maritimo Funchal 1 – 1 Bordeaux
Buts : Gouffran (29ème) – Roberge (36ème)
Cartons jaunes : Joao Luis (65ème), Fidelis (69ème) – Obraniak (38ème), Maurice-Belay (45ème), Nguemo (72ème)
Maritimo : Salin – Briguel ©, Ruben Ferreira, Guilherme, Miranda, Roberge, Joao Luiz (Simao, 75ème), Fidélis (Ibrahim, 73ème), Heldon (Rodrigo Antonio, 57ème), Sami, Danilo Dias.
Bordeaux : Olimpa – Mariano, Henrique, Planus, Trémoulinas – Plasil ©, Nguemo, Obraniak (Saivet, 75ème), Jussiê (Sertic, 64ème), Maurice Belay (Sacko, 80ème) – Gouffran.
Les notes Girondins4ever
Olimpa : 0
Tremoulinas : 7
Mariano : 6
Planus : 7
Henrique : 5
Plasil : 3
Nguemo : 6
Obraniak : 5
Jussiê : 0
Maurice-Belay : 7
Gouffran : 8
Crédit Photos : L’Equipe, UEFA.com, Fifa, Eurosport.fr,