EXCLU, Pellenard : « Un honneur »

     

    Qui a dit que notre jeunesse tournait mal ? A l’instar de Maxime Poundjé qui est plébiscité pour sa simplicité, ses valeurs et son éducation, Théo, qui joue le même poste d’ailleurs, fait aussi partie de cette sélection de joueurs qu’on aime côtoyer. Faisant depuis plusieurs semaines – et même la saison dernière – quelques piges aux entrainements avec les pros, Théo engrange de l’expérience et franchit les étapes à vitesse grand V. Actuellement dans la hiérarchie notre troisième latéral gauche (après Lucas Orban et Maxime Poundjé), nul doute que nous serons amenés à le voir régulièrement avec la CFA, et on l’espère pour lui, avec les professionnels.

     

     

    Salut Théo ! Les supporters ont appris un peu plus à te connaitre ces derniers temps avec la victoire en Garbardella au Stade de France, mais peux-tu te présenter à eux ?

    Bonjour, je m’appelle Théo Pellenard, j’ai 19 ans, et je joue au FC Girondins de Bordeaux depuis 4 ans. J’ai tout d’abord joué dans des clubs près de chez moi à Toulon comme le Pradet-Carqueiranne, Hyères FC, ou encore La Valette. J’ai intégré le pôle espoir d’Aix-en-Provence à l’âge de 13 ans, puis je suis arrivé au centre de formation des Girondins de Bordeaux à 15 ans. Je suis actuellement dans la deuxième année de mon contrat de stagiaire pro (Il ne lui reste plus qu’une année de contrat, ndlr). L’année dernière, j’ai donc alterné entre l’équipe CFA et l’équipe U19. Je suis également passé de milieu gauche au poste de latéral gauche depuis le mois de mars.

     

    Même s’il n’est pas évident de se juger, quelle sont d’après toi tes qualités et tes défauts ?

    Mes qualités ? Je dirais que je suis combatif, que je m’adapte assez rapidement à de nouvelles situations comme ce changement de poste, et que je suis perfectionniste même si je sais qu’à certains moments cette qualité peut devenir un défaut. Et pour mes défauts, sachant que le poste de latéral gauche est nouveau pour moi, je pense qu’il faut que je m’améliore tactiquement et que je progresse au niveau de la précision de mes centres.

     

    Cela remonte à quelques semaines maintenant, mais comment as-tu vécu le moment de la victoire en Gambardella, au Stade de France ? La fête a dû être belle ?

    Gagner la coupe Gambardella, au Stade de France, après un fabuleux parcours, c’était tout simplement magique ! Le fait que les pros soient en finale de la Coupe de France a rendu ce moment encore plus fort car la plupart des supporters bordelais étaient présents lors de notre match… Puis après notre victoire, on a pu les encourager et ensuite fêter les deux titres ! Des sensations fortes qu’on a envie de revivre !

     

     

    Lors de la présentation de la Coupe Gambardella, sur les quais

     

     

    Cette saison, après quelques matches l’année dernière, tu intègres définitivement la CFA. Comment as-tu vécu ce passage ?

    L’adaptation n’a pas été compliquée car même si je n’ai pas toujours joué en CFA, je faisais déjà partie du groupe. J’ai très bien vécu ce passage, la Gambardella m’a fait grandir et si on veut faire ce métier, il faut avoir envie de franchir des paliers. J’espère continuer ma progression cette année en devenant titulaire dans l’équipe de CFA avant de viser plus haut.

     

    Cette saison donc, jouer un maximum de matches avec la CFA et effectuer quelques piges avec les pros, ce sont tes objectifs ?

    Oui, à titre personnel, je vais travailler pour encore progresser, acquérir de l’expérience lors des matches en CFA et à chaque entrainement avec les pros pour franchir les étapes les unes après les autres. Et puis au niveau de l’équipe, faire une bonne saison, être performant que ce soit au niveau des résultats et du jeu produit.

     

    En parlant des pros, des suites du départ de Benoit Tremoulinas, tu as enchainé les entrainements avec les professionnels ces dernières semaines… As-tu eu de l’appréhension ?

    S’entrainer avec les pros est un honneur et pour être à la hauteur, il faut redoubler de concentration et de dynamisme. C’est sûr lorsqu’on est au centre et que l’on passe tous les matins devant ce terrain pour aller s’entrainer, passer de l’autre côté du grillage est un rêve. Quand ça arrive on n’a pas le temps de tergiverser : le jeu l’emporte sur le stress et on essaye de donner le maximum !

     

     

    A l’entrainement récemment, avec Diego Rolan

     

     

    Que tires-tu de cette expérience avec les Pros ? N’as tu pas eu trop de mal à faire la part des choses ? Parce que cela ne doit pas être évident de jouer soudainement au même rythme que les pros que l’on voit d’un autre œil, avec un regard peut-être admiratif et en tant que supporter ?

    Le jeu va plus vite, la moindre erreur d’inattention ou de relâchement et c’est la sanction immédiate ! Jouer avec les pros permet de gagner en justesse de jeu et en précision technique. Bordeaux est un club qui m’a toujours fasciné ; de grands joueurs y ont marqué l’histoire. Mais comme je l’ai déjà dit, une fois sur le terrain, on n’a plus le temps d’être spectateur, il faut surtout rapidement se mettre au niveau.

     

    Tu as surement dû observer de près Benoit Tremoulinas depuis quelques années… As-tu pu apprendre au niveau de son jeu, de son placement, de son expérience ? Tu as peut-être échangé avec lui ?

    Depuis mon arrivée au club, j’ai vu beaucoup de matchs et j’avais déjà participé à quelques entrainements en pros l’année dernière. Sans lui avoir parlé, j’ai pu le côtoyer un peu. C’est un joueur de niveau International avec beaucoup d’expérience, qui a énormément apporté au club et c’est dommage de ne pas avoir eu le temps d’échanger avec lui… Je suis moi aussi un ancien joueur offensif et je garderai toujours cette envie d’attaquer. J’espère un jour me rapprocher de sa qualité de centre et être capable de délivrer des passes décisives tout en étant latéral.

     

    Tu étais jusqu’à aujourd’hui, le deuxième latéral gauche du club. Tu es maintenant le troisième avec l’arrivée pour jeudi de Lucas Orban. Cela doit tout de même te satisfaire ?! Comment vois-tu l’arrivée de ce joueur ?

    Pour moi, ça ne change rien, je reste fixé sur mes objectifs. Pour l’instant, je ne me pose pas trop de questions, je dois d’abord m’appliquer à être bon en CFA. Déjà à ce niveau les matchs sont toujours très disputés, il faut encore et toujours travailler. La saison est longue et on verra bien…

     

     

    Lors du match amical de début de saison face à Villenave

     

     

    Pour tout joueur, le but ultime est de signer un jour professionnel. A ton poste, les deux derniers joueurs, Benoit Tremoulinas et Maxime Poundjé, ont réussi. Seras-tu le prochain sur la liste ?

    Lorsqu’on rentre dans un centre de formation, le but de tout joueur est effectivement de un jour signer un contrat professionnel. Faire de sa passion un métier, il n’y a rien de plus beau ! Je réalise toute la difficulté pour réussir, c’est un métier qui demande beaucoup d’exigences sur le terrain et en dehors du terrain mais lorsqu’on vit des moments comme au Stade de France, on en redemande. Donc oui j’aimerais être le prochain sur la liste !

     

    Enfin, que peut-on te souhaiter pour cette saison et celles à venir ?

    J’arrive en fin de contrat à la fin de la saison, et j’espère donc pouvoir gravir un nouvel échelon et décrocher un contrat professionnel.

     

     

    Merci à Théo pour le temps qu’il nous a accordé. Nous lui souhaitons une bonne saison avec la réserve, et un nouveau contrat avant la fin de la saison !

     

    Crédit photo : Girondins4ever et Christian Couly