Exclu. Yambere : « Je pense avoir progressé »

    Cédric Yambere a un profil atypique, de plus en plus fréquent dans le football. En effet, il n’est pas passé par de centre de formation malgré ses qualités physiques évidentes (1.92m, 78kg), et a signé sur le tard, en janvier 2013, avec les réserve des Girondins de Bordeaux. Capitaine cette saison, en alternance avec Younès Kaabouni, il fait figure de grand frère, comme nous l’expliquait Jordan Blaise dans une interview il y a quelques semaines. A un an de la fin de son contrat, Cédric n’a qu’un mot en tête : le travail, pour ne rien regretter.

    Nous avons rencontré un joueur qui ne déçoit pas cette saison en réserve ; une valeur sure qui ne cesse de progresser. Propos.

     

     

     

    Tu es passé par Yvrac, Cenon, Lormont… Peux-tu nous expliquer ton parcours avec plus de précision jusqu’à aujourd’hui ?

    J’ai effectivement joué à Yvrac pendant trois ans, et je jouais en même temps au basket. Ensuite, je suis parti pour Cenon où j’y ai évolué des moins de quinze ans, aux moins de 18 ans. Je suis ensuite passé une année par le Stade Bordelais, et l’année suivante à Lormont où j’ai vécu une montée en CFA2. Puis, comme tu le sais, j’ai signé aux Girondins en janvier.

     

    Le club te supervisait depuis un moment et tu as fait plusieurs essais… Peux-tu nous raconter comment tu es arrivé aux Girondins?

    Je venais déjà tous les mercredis car c’était mon seul jour de repos au travail (rires). J’ai d’abord été contacté par Yannick Stopyra. J’ai ensuite pu côtoyer les coaches aux entrainements et c’est après ça que Patrick Battiston a décidé de me faire signer un contrat.

     

    Tu as un physique (1.92m) et un parcours quasi identique à deux autres joueurs bien connus à Bordeaux, les frères Sané. Est-ce que ce sont des exemples pour toi ? Est-ce que tu es en contact avec eux ? Lormont, c’est petit…

    (Rires) C’est vrai que nos parcours se ressemblent. Mais ils ont déjà tous les deux une belle carrière. Ce sont de très bons joueurs. Oui, on a l’occasion de se parler, je suis de Cenon-Palmer (rires). Je regarde souvent leurs matches à tous les deux. Mais avant toute chose, avant d’espérer un éventuel contrat, il faut travailler à l’entrainement. On verra…

     

    Ton ancien coach Fabien Pujo déclarait justement qu’il te voyait signer professionnel entre un an et un an et demi après ton arrivée, puis intégrer l’effectif professionnel des Girondins. C’est bientôt le moment donc, non ?

    Il m’a mis la pression ! (rires) Pour ça, il faut travailler. Je suis dans ma dernière année de contrat pour essayer d’aller plus haut. Je vais tout donner pour ne pas avoir de regrets. Pour le moment, il n’y a pas de discussions de prévues, et je préfère rester concentré sur ce que j’ai à faire sur le terrain, et faire du mieux que je peux.

     

     

     

     

    Tu es un titulaire indiscutable depuis le début de la saison, étant même devenu le capitaine de cette équipe. En parallèle, tu es le joueur le plus « âgé » de l’effectif. Le capitanat est-ce dû à ton âge ou es-tu un leader dans l’âme ?

    Il y a beaucoup de talents au poste de défenseur central. Alors, à l’entrainement, on se donne tous à fond, ainsi bien sûr qu’en match. Ensuite, le coach fait ses choix. Je ne sais pas vraiment si je suis un « leader », mais j’aime bien discuter avec tout le monde dans l’équipe. Il y a plusieurs sortes de leaders dans la « team » ; celui qui va mettre l’ambiance, ou le guerrier sur le terrain, puis celui qui va apaiser tout le monde, et j’en passe… C’est cet ensemble qui fait une bonne équipe (sourire).

     

    Depuis le début de la saison, tu changes souvent de coéquipier dans l’axe de la défense ; Savic, Barbet… Est-ce difficile pour créer des automatismes? Avec qui t’es-tu et t’entends-tu le mieux ?

    Ce n’est pas évident, je m’entends très bien avec les deux. On a l’occasion et aussi la chance de pouvoir s’entrainer en même temps, ensemble. On se connait de plus en plus. Et en plus, ce sont de très bons joueurs, tous les deux. C’est assez plaisant !

     

    Tu avais pour ambition première de progresser avec les Girondins. On connait tes qualités physiques et de « leader » sur le terrain, mais sur quels points estimes-tu avoir progressé depuis maintenant un an ? Quels sont les points sur lesquels tu dois encore progresser ?

    Je pense avoir progressé tactiquement, et physiquement même si l’on me dit que ça ne se voit pas au niveau physique (rires). Je dois encore travailler ces points-là. Je dois encore progresser aussi au niveau technique, peut-être aussi au niveau de mes passes ; mais je peux encore progresser à tous les niveaux. Il faut travailler, il n’y a pas de secret, seul le travail paye.

     

     

     

     

    D’habitude, l’on demande dans notre dernière question ce que l’on peut te souhaiter. Mais on sait tous que ce sera forcément un contrat professionnel que tu espères, et que l’on te souhaite. Alors, cette fois-ci, tu dois nous raconter une petite blague ! C’est à toi :

    (rires)Bon, allez… Quel est le sport le plus fruité ? La boxe…  Car tu prends une pèche en pleine poire, tu tombes dans les pommes, et tu ramènes plus ta fraise ! (rires) Bon c’est pas le top, mais voilà ! (rires)

     

    Ça nous va (rires) ! Bonne saison, et bonne chance pour la suite !

    Merci à vous !

     

     

    Un grand merci à Cédric pour le temps qu’il nous a accordé, ainsi que pour se bonne humeur et sa sympathie ! Bonne chance et à bientôt !

     

    Julien