[CFA2] Le compte rendu de Bordeaux-Bressuire
La réserve bordelaise était opposée à Bressuire samedi en fin de
journée (18h). Pas grand-chose à signaler pour la première période,
qui fut plutôt équilibrée : l’équipe bordelaise tenta de faire
le jeu, pendant que l’équipe visiteuse essayait de contrer. C’est
en seconde période que ce fut plus agité lorsqu’un coup du sort
donna l’avantage à l’équipe de Jordan Battais, ancien joueur
bordelais passé par le centre de formation. En effet, à la 52ème
minute, Paul Bernardoni sortit de sa surface et se télescopa avec
Hervé Mombela… Résultat, le joueur adverse se retrouve seul devant
le but bordelais, vide, et ouvre le score… Dès lors, Bordeaux a
toujours la possession mais s’expose beaucoup, sans pour autant se
montrer tranchant et dangereux. C’était sans compter sur Kévin
Zinga, entré en début de seconde période, qui place une très belle
tête sur un centre de Mathieu Coquin, et égalise donc (91ème).
Les joueurs
Paul Bernardoni retrouvait du temps de jeu, dans une seconde partie de saison où il ne devrait pas en avoir énormément avec les professionnels. On le vit travailler énormément son pied perfectible à l’échauffement, en compagnie d’Over Mandanda. Pas grand-chose à signaler lors de la première période avec deux parties de billard dans sa surface, où finalement il intervint. Rien à signaler non plus en seconde période mis à part donc cette décision de sortir loin de ses buts et donc de se télescoper avec son défenseur. Le manque de connaissance des deux joueurs est forcément une raison de ce raté, mais pas que.
Maxime Poundjé a connu une première période où il fit quelques accélérations dans son couloir, en combinant avec NMB, mais on ne le vit au final que deux fois centrer. On le vit aussi, tomber seul, comme fauché par un homme invisible par derrière, ce fut assez étrange… Puis, dès l’ouverture du score de Bressuire, on le vit avec encore plus d’envie, se projetant sans cesse de l’avant. C’est bien simple, le jeu penchait complètement à gauche, et il ne lésina pas sur ses efforts, ponctuant ses chevauchées de bons centres. De l’autre côté, Mathieu Coquin défendit principalement lors de cette rencontre, mais aurait pu avec une mauvaise relance être sanctionné, Bressuire se procurant une occasion en récupérant un de ses mauvais ballons (au final sans grand danger). Et il ponctua son match de belle manière en étant passeur décisif pour l’égalisation bordelaise. La charnière centrale était composée d’Hervé Mombela et d’Olivier Verdon. Le premier ne prit aucun risque tout au long du match, dégageant systématiquement tous les ballons qui pouvaient devenir dangereux. Seulement, parfois, ce fut dans l’axe, et cela offrit la possibilité à l’adversaire de revenir mettre le danger dans sa zone. On aurait tendance à dire que l’erreur sur le but de Bressuire est du portier bordelais, mais il est aussi dans le coup donc a forcément sa part de responsabilité. Sinon, il eut quelques protections de balle intéressantes dans la surface, mais écopa d’un carton jaune en fin de rencontre (92ème), pour avoir voulu récupérer rapidement le ballon dans les filets de Bressuire. L’autre DC était donc Olivier Verdon, capitaine du soir. L’ancien joueur d’Angoulême dégage beaucoup de sérénité et ne fut pas souvent pris à défaut. Il est aussi très actif verbalement pour guider ses partenaires et les encourager. On pourrait peut-être lui reprocher de ne pas avoir assez monté sur ce match, car Bressuire était bien bas et il y avait l’espace pour.
Abdou Traoré a beaucoup parlé, appelé, et distribué au milieu de terrain. Et pour cause, il est un peu le « papa » de cette équipe, du haut de ses… 29 ans. Seulement, il fit du « petit Zizou », c’est-à-dire du surplace. Techniquement très bon, il n’y a rien à redire là-dessus, son jeu se montre cela dit inoffensif et beaucoup trop latéral. A ses côtés, Younes Kaabouni faisait aussi office de joueur expérimenté. Le joueur toucha beaucoup de ballons et même si sa technique est au-dessus du lot, il ne fit pas non plus de grandes différences, étant même souvent bousculé physiquement. Sur coup de pied arrêté, il ne trouva pas non plus la faille, même si ceux-ci furent plutôt bons. Tous les yeux étaient surtout dirigés vers Daniel Mancini, qui fêtait son premier match sous ses nouvelles couleurs. Le milieu de terrain argentin était assez porté vers l’offensive en première période, étant même souvent placé presque en ailier gauche. Techniquement juste, virevoltant, débordant d’énergie, il fut une prestation très complète. Souvent disponible, il baissa cela dit d’un cran sur le terrain lors de la seconde période et à l’entrée de Kévin Zinga devant (45ème). Il passa ainsi plus « relayeur », mais toujours avec beaucoup d’énergie que ce soit dans l’attaque, comme dans le rempli défensif. Il ne sembla pas non plus bloqué par la barrière de la langue et s’est fondu parfaitement dans le collectif. Bref, une excellente première impression. Nicolas Maurice-Belay n’est pas mort. Non. Mais vraiment. Pourtant, sur le toro d’échauffement, on le vit avoir un peu peur sur un contact qui allait avoir lieu, mais ce ne fut qu’une impression. Le milieu de terrain bordelais, placé milieu gauche, eut de bonnes combinaisons avec ses coéquipiers, mais n’a certainement pas perdu son coup de rein. Débordant comme en 40, centrant également à merveille, c’est avec un très grand sourire et plaisir que nous le revîmes en action. Il sortit à l’heure de jeu et fit donc un nouveau grand pas vers un retour chez les pros. Enfin, Zaydou Youssouf sortit à la mi-temps, et ce fut franchement à notre surprise. Redescendu avec la réserve des suites de l’arrivée de Younousse Sankharé, le jeu bordelais, portant le numéro 10 pour l’occasion, redescendit souvent et éclaboussa tout le monde par sa justesse technique. Peut-être qu’il fut un peu trop bas, mais quelques-unes de ses percées plein axe furent vraiment intéressantes.
Enfin, Jorris Romil fut très discret, étant seul en pointe. Puis il eut l’occasion en première période de frapper, étant positionné plein axe. Ce fut une frappe qui alla à la base intérieure du poteau, mais détournée au dernier moment par le portier adverse. Puis, au fur et à mesure des nouvelles entrées en seconde période, il se positionna plus comme un ailier gauche, nous créditant de quelques gestes techniques de talent, d’un grand pont ou d’accélérations tranchantes.
En ce qui concerne les remplaçants, Kévin Zinga rentra au retour des vestiaires. Positionné à droite de l’attaque, il eut quelques percées intéressantes. Mais l’on retient surtout ce très beau but de la tête qui offre le nul à son équipe. Sofian Valla est lui rentré à l’heure de jeu à la place de NMB pour apporter du poids offensivement. Même si on le vit plus dans l’entrejeu, presque en milieu relayeur, plein axe. Enfin, Anthony Castera a apporté sa taille en fin de rencontre.
La prochaine rencontre est dans une
semaine, le samedi 25 février à 19 heures, face… au Stade Bordelais
!