#Interview. Ladislas Douniama (US Granville) : “J’ai dit à Sankharé qu’on allait les attendre…”

    Photo Jean Marie Hervio / Regamedia / DPPI

    L’international congolais Ladislas Douniama a répondu aux questions de Girondins4ever, à l’approche du match entre Granville et les Girondins de Bordeaux, ce dimanche, en 32ème de finale de Coupe de France de football. L’attaquant de 31 ans a évolué quelques saisons sous les ordres d’un certain Jocelyn Gourvennec, sous les couleurs de l’En Avant Guingamp.
    Après avoir connu 9 clubs depuis le début de sa carrière professionnelle à Nîmes, Ladislas a posé ses valises l’été dernier, à l’US Granville.

    Ladislas Douniama

    Que gardes-tu de ta montée en Ligue 1 avec Jocelyn Gourvennec ?

    Cette montée en Ligue 1, elle a été la bienvenue, que ce soit pour moi ou pour le club. J’étais quand même dans une situation où, j’étais parti de Guingamp, j’avais signé à Lorient. Puis je me suis fait prêter à Arles-Avignon et je suis revenu à la trêve à Guingamp. Jocelyn m’a rappelé, donc je suis revenu. Il voulait que je revienne, pour pouvoir accrocher le podium sachant que Guingamp était 4ème ou 5ème, mais n’arrivait pas à basculer sur le podium. Puis, avec la confiance du coach, du travail, on a réussi à monter en Ligue 1.

     

    Quel type d’entraîneur est-il ? Lui-même a toujours dit qu’il était beaucoup dans la communication. Est-ce sa qualité première ?

    Pour moi, oui. C’est sûr que la communication, elle est très importante. On est obligé de passer par là. Gourvennec avait bien sa façon de parler avec les joueurs. Moi, je n’ai pas le même caractère qu’un autre joueur, je ne vais pas prendre les choses comme un autre joueur par exemple. Chacun est différent. Pour ma part, avec Jocelyn, à ce moment-là, on était beaucoup dans la communication. Envers moi, il a toujours été franc, je ne peux pas lui enlever ça. Il a toujours été franc et m’a toujours dit les choses en face.

     

    Aujourd’hui, Bordeaux ne va pas bien, et durant les matchs, les Ultramarines scandent des “Gourvennec démission“. Malgré tout, il est maintenu par le président Stéphane Martin. Comment penses-tu qu’il peut redresser Bordeaux ?

    C’est lui le tacticien. Je ne suis pas là-bas, je ne suis pas sur place mais, le connaissant, je sais que Bordeaux va redresser la barre et finira la saison dans la première partie du tableau, je n’en ai aucun doute! Il a le staff pour, les joueurs pour. Ca me rappelle la deuxième année en Ligue 1, où pendant deux mois, on n’arrivait pas à gagner un match. Puis après la trêve, tout est reparti! Et nous avons bien fini l’année. Je pense que Bordeaux a juste un coup de mou, peut-être, mais il y a toujours une période dans l’année où les équipes ont un coup de mou. Peut-être que c’est la période des Girondins. Je ne me fais pas de soucis pour la suite du championnat. Il a toujours les formules et les mots pour aller dans le bon chemin. Il faut lui laisser le temps, et avec le temps, ça ira.

     

    Que t’a apporté Jocelyn Gourvennec personnellement ?

    Footballistiquement, il m’a appris a être beaucoup plus exigeant envers moi-même. Ne pas me reposer sur mes acquis et avoir beaucoup plus d’intelligence dans mon jeu.

     

    Tu connais Younousse Sankharé dans cet effectif bordelais. Que vous êtes-vous dit sur le match de Coupe de France à venir ?

    On n’a pas spécialement parlé du match de Coupe de France. Il sait très bien qu’on les attend. Avec Younousse, on est amis, on s’est appelé pour prendre des nouvelles des enfants et autres. Le match de Granville, il sait qu’il sera là, et je lui ai juste lancé une petite pique en lui disant qu’on allait les attendre sur Granville, et qu’ils seront les bienvenus. Surtout lui! Sur le terrain, il n’y aura plus d’amis.

    Ladislas DOUNIAMA
    Photo Jean Marie Hervio / Regamedia / DPPI

     

    On dit que les “amateurs” s’entraînent aujourd’hui quasiment autant que les professionnels. Toi qui a connu les deux parties, est-ce vrai ? Car le niveau s’est resserré ces dernières années.

    C’est dans le contenu des séances. Le niveau se resserre car il y a des coachs, comme le nôtre (NDLR: Johan Gallon, ex-Caen, Clermont, Brest et Istres) qui ont connu le haut niveau. Donc ils essaient aussi de se rapprocher de ce qu’ils ont vécu. C’est pour cela que les coachs essaient d’inculquer leurs valeurs aux joueurs, et donc, le niveau se resserre. Malgré le fait qu’on s’entraîne tous les jours, on ne s’entraîne pas autant, mais les charges de séances sont plus élevées en amateur oui.

     

    Avec l’expérience d’avoir joué Angers l’an dernier, Marseille il y a deux ans, y a-t-il de l’appréhension dans les rangs granvillais à l’approche de ce match contre les Girondins ?

    Non, pas du tout, il n’y a pas d’appréhension à avoir. Après, on n’en a pas spécialement parlé, mais de toute façon, ce sera un match à jouer, et on va le jouer! Ils savent à quoi s’attendre, sachant que l’année dernière ils ont éliminé des équipes de niveaux supérieurs à eux, donc il y a de l’envie, mais pas d’appréhension.

     

    Quelle est l’importance de jouer au stade Louis Dior ? Alors que le stade d’Ornano de Caen avait été évoqué…

    Je ne sais pas ce qui s’est dit en interne. On nous a demandé notre avis, et je pense que jouer à Louis Dior c’est bien pour nous, pour la ville, les supporters et pour tout le monde! C’est surtout que pour les supporters granvillais qui ne peuvent pas se déplacer à Caen, ce n’est pas évident. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte mais c’est bien que le match se déroule à Granville.

     

    Quelles sont les qualités et les défauts de cette équipe de Granville ?

    Je ne peux pas vraiment dire quels sont les défauts… Les qualités ; on a un bon collectif, un bon état d’esprit, et on essaie de retransmettre ça sur le terrain.

     

    En fin d’année, tu as célébré un de tes buts comme Malcom l’avait fait, avec un selfie. Peux-tu nous raconter ce moment et cette inspiration ?

    Ce n’était pas exactement comme lui, car Malcom c’était tout seul, et moi c’était avec toute l’équipe. Il avait mit un magnifique but et j’avais trouvé sa célébration sympa. Mais voilà, je l’ai reproduite mais avec mes coéquipiers, j’ai trouvé ça bien dans l’état d’esprit. Pour moi la célébration de Malcom, c’était personnel, et moi c’était collectif, à faire partager.

     

    Tu l’avais préparé ou cela t’est venu au moment du but ?

    Je l’avais quand même préparé car je l’avais dit avec les gars de l’équipe. Si je marque, il fallait venir et faire une “pose selfie”. C’était marrant, c’était bien, je pense que c’est à refaire!

     

     

    Merci beaucoup à Ladislas Douniama d’avoir répondu à nos questions, nous lui souhaitons un bon match contre Bordeaux.