#Matchducoeur. Compte-rendu d’une belle journée, Bordeaux-Real Sociedad
Le soleil n’était pas vraiment au rendez-vous ce samedi midi, mais les sourires, oui. Et c’est bien là le plus important. Les anciennes gloires girondines s’étaient données rendez-vous au Stade Monplaisir de Saint-Médard-en-Jalles, à l’occasion de ce Match du Coeur, organisé par les Girondins de Bordeaux, la Mairie de Saint-Médard et le Centre Hospitalier Universitaire de Pellegrin, pour collecter un maximum d’argent pour les enfants malades. Et c’est réussi. 3000 personnes étaient présentes, pour une belle cagnotte de 30000€.
« Cavenaghi, OH OH, Cavenaghi OH OOOH »
Il est 11h30 lorsque les joueurs arrivent au Stade Monplaisir, après s’être donné rendez-vous sur le parking du Matmut Atlantique. Les supporters sont déjà chauds. Jean-Pierre Papin, Laurent Blanc, Tony Vairelles, chaque joueur a le sourire figé aux lèvres, devant la clameur et le bruit des supporters ! L’applaudimètre fait son meilleur score quand le goleador argentin Fernando Cavenaghi fait son apparition ! Quelques ultras, présents aussi, commencent doucement à chantonner, comme l’année du titre dans les travées de Lescure, des « Cavenaghi, OH OH, Cavenaghi, OH OOOH…« . Les joueurs basques de la Real Sociedad arrivent ensuite, à 40 minutes du coup d’envoie (12h30), avec un accueil qui fait chaud au coeur. Marc Planus, Alexandre Mendy ou Landry Nguémo notamment, sont dans les travées de Monplaisir pour admirer le spectacle. D’autres gloires du club, comme Roland Guillas, Francis Meynieu ou encore Philippe Goubet sont présents, mais ne jouent pas. Le décor est planté.
Après une petite demi-heure à se changer au vestiaire, tout le monde prend sa place autour du carré vert. Certains restent bien au chaud en tribune, d’autres sont collés au tunnel, guettant la sortie des joueurs, et les courageux, s’installent directement autour de la piste cerclant la pelouse. Les acteurs arrivent, le spectacle peut commencer !
Devant une équipe basque qui présente une moyenne d’âge plus élevée que ses adversaires girondins, la partie débute pluie battante à 12h30. Les bordelais aligne ce 11 : Ulrich Ramé – Matthieu Chalmé – Lamine Diatta – Laurent Blanc – Alou Diarra – Jean-Pierre Papin – Tony Vairelles – Pascal Feindouno – David Bellion – Marouane Chamakh. Une équipe assez offensive, effectivement. Il ne faut pas moins de huit petites minutes aux anciens marines et blancs pour ouvrir le score. On joue la 8ème minute, et Tony Vairelles ouvre son intérieur du pied, 1-0.
Quelques minutes plus tard, sur un corner de David Bellion, ce diable de Marouane Chamakh s’élève au-dessus de tout le monde et place sa tête. 2-0 pour les anciens bordelais et, comme un air de déjà vu. L’adversité est faible et on se dit à ce moment-là que le score sera fleuve… Les bordelais font tourner le ballon et un supporter prend de la voix, à la manière d’un coach : « Forts dans les duels les gars !« . Les gens rient et la bonne humeur est définitivement reine en cet après-midi de mars. Quelques minutes plus tard, ce même supporter encourage Laurent Blanc, au duel avec un attaquant basque : « Te jette pas Lolo ! Te jette pas ! ». L’arbitre siffle la mi-temps et les joueurs regagnent les vestiaires. Matthieu Chalmé sort du terrain et s’en va avec la réserve à Chauray, lui qui en est maintenant le coach. Pauleta et Bruno Basto arrivent (en retard oui…) et partent se changer.
« Te jette pas Lolo ! Te jette pas ! »
Après moults changements, Bordeaux affiche un nouveau trio d’attaque : Pedro Pauleta prend place aux côtés de Fernando Cavenaghi et de Lilian Laslandes. Les supporters ont des étoiles dans les yeux. Et il y a de quoi. Les coups de font de plus en plus rudes, malgré la bonne ambiance et un certain Nisa Saveljic rappelle au public bordelais qui est le patron de la défense !
Les combinaisons se font nombreuses en attaque, tout cela emmené par un Bruno da Rocha qui pose problème aux défenseurs espagnols. Lilian Laslandes et Fernando Cavenaghi ratent quelques balles de break, offertes par l’Aigle des Açores. À quelques minutes du terme, Pascal Feindouno se fait faucher aux abords de la surface blanche et bleue. Les supporters croient à une blessure, le docteur emblématique du club Serge Dubeau entre sur la pelouse et le speaker passe le message suivant : « Entrée du docteur Dubeau pour une blessure… simulée de Pascal Feindouno !« . La foule rit aux éclats et le soleil est solidement présent depuis une poignée de minutes. Puis, à quelques secondes de cette fin de match, Lilian Laslandes offre le troisième but bordelais sur un plateau à Pedro Pauleta. Le médocain se déjoue d’un défenseur basque, et centre fort vers le portugais. Plat du pied, but. Le numéro 22 peut déployer ses ailes et rappeler à tout le monde qu’il l’a fait à 91 reprises sous nos couleurs.
L’arbitre siffle la fin de match. Les jeunes, et moins jeunes, gagnent la pelouse. La fête est belle et chacun peut aller prendre une photo avec son idole. David Bellion le résume très bien au micro de Gold FM : « Cela fait plaisir de jouer pour une cause plus importante que trois points ». Le speaker propose à tout le monde de faire le voyage vers le Matmut Atlantique pour assister au match des professionnels contre le Stade Rennais.
Retrouvez toutes les photos du match ici : – L’échauffement, la 1ère mi-temps et la 2ème mi-temps.