InterviewG4E. Xavier Domergue : “J’ai envie d’y croire, j’ai envie de croire à ce souffle nouveau”

    Xavier Domergue est le fils de Jean-François Domergue. Mais pas que. Il est aussi une voix, une voix reconnaissable parmi tant d’autres lorsqu’on l’écoute chaque week-end commenter les matches de Ligue 1 sur beIN Sports. C’est cette voix que nous avons souhaité entendre à la fin de cette trêve internationale, pour faire le bilan du premier gros tiers de championnat des Girondins de Bordeaux, lui qui est un bordelais de naissance. Son avis sur le groupe bordelais, le rachat du club, les 19 ans d’M6, Ricardo, le mercato, Grégory Sertic, ou encore son métier de commentateur et ses années de jeune footballeur, tout y est. Interview.

    Bonjour Xavier. Pouvez-vous nous faire votre bilan sur la première partie de saison de Girondins en Ligue 1, après 13 journées ?

    « C’est un bilan un peu contrasté mais un peu attendu aussi. Quand j’ai pris connaissance du recrutement, j’ai trouvé ça intéressant. Après, il y a eu souci pour moi, et qui est d’importance, c’est la vente du club, qui a mis beaucoup de temps à être officialisée. Même si les joueurs disent qu’ils n’ont pas été touchés, je pense que ça ne met pas les joueurs et le groupe dans les meilleures conditions. On pense aussi à l’épisode Poyet, ce qui s’en est suivi par la suite, l’arrivée de Ricardo qui a aussi un peu tardé. Ce qu’il se passe pour Ricardo est aussi une situation compliquée, et sur le long terme n’est pas forcément viable. Globalement, sur cette première partie de saison, c’est assez intéressant, ainsi que le début de saison européen car ils ont dû passer par deux tours de barrage. Ce n’était pas une mince affaire, cela a bien été négocié. Malheureusement, les résultats en Europa League sont compliqués. Mathématiquement, ce n’est pas fini mais globalement ce sera difficile. Même si, Copenhague et le Slavia Prague restent à la portée des Girondins, sans aucun problème. Pour revenir au championnat, je reste un peu sur ma faim. Je trouve qu’il y a un manque de constance qui est assez important.  Je pensais que les Girondins étaient capables d’être plus constants dans un match. Il y a souvent des bonnes premières mi-temps et des secondes un peu plus difficiles, ou inversement. Après, c’est un problème global lorsque l’on regarde le foot français aussi aujourd’hui. J’ai pu faire le derby Bordeaux-Nantes, qui est peut-être le match le plus abouti. Ce jour-là, on a pu penser que Bordeaux pourrait avoir de l’ambition, qui n’a pas été très claire, mais les cinq premiers c’est envisageable. Surtout quand on voit la qualité d’un Kamano, qui est régulier depuis le début de la saison, il avait du mal à l’être par le passé et il a vraiment franchi un cap. Même si sur ces derniers matches, c’est devenu un peu plus difficile, c’est certainement physiquement. Avec des joueurs comme Kamano, Karamoh, et Kalu qui apporte beaucoup depuis qu’il est arrivé, Jimmy Briand, qui apporte de l’expérience. Personnellement, j’aime beaucoup le joueur, mais lorsque je regarde l’équipe mise en place et que je regarde les matches et les prestations d’Andreas Cornelius –même s’il est un peu touché aux adducteurs en ce moment– c’est très intéressant, il joue juste, c’est un point de fixation important. L’équipe est plutôt bien équilibrée, avec un Otávio qui a repris confiance, et qui est très intéressant au milieu. En défense, c’est relativement solide avec un très très bon Pablo depuis le début. Je reste un peu sur ma faim par rapport au classement, par rapport à la série en cours, cela fait six matches qu’ils n’ont plus gagné et ce derby contre Nantes, seule victoire sur les neuf derniers matches. C’est trop peu pour espérer avancer et se situer plus haut au classement. Mais je ne me fais pas trop de souci, il y a de la qualité dans ce groupe, et ça peut bien tourner. C’est ce que l’on peut se dire et ce que l’on peut regretter, qu’un match comme celui contre Nantes soit trop rare. Nantes était aussi dans une situation compliquée, avec le premier match de Vahid Halilhodžić entre autres. Je pense qu’ils se sont un peu tirés une balle dans le pied sur ce match-là les nantais, avec notamment des prises de risques dans leurs relances. On a vu tout de même des bordelais conquérants, de la solidité derrière. Je trouve ça vraiment solide derrière. On s’interroge souvent avec Patrice Ferri, lorsque l’on commente les matches ensemble, sur le pourquoi du départ de Pablo sur quelques mois. Quand on voit la qualité du joueur et ce qu’il est capable de faire, en sachant que lui a cette régularité. Sincèrement, aujourd’hui, il fait partie des meilleurs défenseurs centraux de notre championnat, c’est certain. Sur ce match-là, on a vu un bel équilibre, une belle cohésion, de la qualité individuelle, des buts somptueux avec celui de Karamoh notamment. Il y a de la qualité, avec un recrutement intéressant à l’image de Karamoh, Kamano qui est en train d’enfin confirmer, Kalu qui est vraiment un très bon joueur et que j’aimerais voir plus. Il y a peut-être quelques questions à se poser sur le schéma. On sait que depuis que Ricardo est arrivé, il travaille beaucoup en 4-3-3, et aussi en 4-2-3-1 avec Sankharé dans un rôle de 10. Je pense que l’on pourrait retrouver un Bordeaux un peu plus conquérant offensivement en alignant les trois devant. Je trouve ça assez terrible de se passer d’un des trois, que je trouve très performants, les trois K comme nous sommes en train de les surnommer. Ensuite, c’est très personnel, mais je trouve que Cornelius apporte vraiment quelque chose, un profil que les Girondins n’avaient plus depuis un long moment. Aujourd’hui, on parle de complémentarité, mais je pense qu’avec un Cornelius titulaire, avec son travail, cela peut vraiment profiter aux flèches que sont Karamoh, Kamano ou encore Kalu. Contres Nantes, cela a vraiment bien marché. Après, il y a eu quelques matches difficiles. Contre Caen, c’est compliqué. Montpellier, au niveau réalisme, c’est aussi très difficile. La constance, c’est la grande difficulté du sport de haut niveau et dans le football aujourd’hui ».

     

    Et pour les quatre matches d’Europa League ?

    « Sur le match retour face au Zénit récemment à domicile, il y a la place pour gagner notamment.  Il y a forcément des regrets. Quand je regarde la deuxième partie de saison de Bordeaux, qui arrache un petit peu miraculeusement sa qualification, ça me chagrine un petit peu. On sait que Bordeaux ne triche pas en Europe, ils jouent cette compétition à fond. On a parlé de certains clubs qui se sont qualifiés et qui ensuite ne la jouent pas à fond. Je trouve que Bordeaux n’a pas triché sur ce coté-là depuis le début. C’était un groupe très ouvert au départ. Le Zénit parait être effectivement l’épouvantail du groupe. Quand on regarde derrière, Copenhague et le Slavia ont malgré tout de l’expérience en Coupe d’Europe, Copenhague en Ligue des Champions aussi.  La différence s’est faite là. A coté de ça, j’ai trouvé que les compositions d’équipe étaient plutôt claires, et très cohérentes. Il y a de la déception, on peut la comprendre cette déception. Mais ils n’ont pas triché, ils ont fait ce qu’il fallait, ils ont juste manqué de réussite et d’efficacité dans ces matches-là. On ne peut pas se permettre d’avoir toutes ces occasions sans marquer. Quand on mène 1-0, il faut être capable d’enfoncer le clou, chose qu’ils n’ont pas faite. Ils ont joué aussi un peu de malchance. Quand on regarde les effectifs individuellement, on pourrait croire que ce sont des équipes un peu en-dessous, mais au final ils ont l’habitude de jouer ces matches, et on se heurte à ce genre de choses, d’un manque de réalisme et d’un manque d’efficacité en l’occurrence. Cela fait mal, même si mathématiquement ce n’est pas terminé, et battre le Slavia et Copenhague sur les derniers matches, je trouverais ça logique. Ils ne peuvent plus compter que sur ça désormais ».

     

    Pour faire suite aux points positifs évoqués précédemment, pouvez-vous nous donner les failles que vous voyez dans cette équipe ?

    « C’est difficile de donner des failles dans un premier temps, je n’en trouve pas vraiment. Quand on prend les joueurs et l’équipe ligne par ligne, il y a de la solidité. Une solidité incarnée par Pablo et par Koundé, qu’il ne faut pas oublier. C’est un jeune du centre, et ce qu’il est capable d’apporter en pro ainsi que sa constance, c’est très intéressant. Quand on prend Costil, c’est une des valeurs sures de notre championnat… Pablo-Koundé, c’est du solide. Dans les couloirs, je suis agréablement surpris par Palencia. Il a quelques lacunes défensives, c’est un joueur très porté vers l’avant, avec l’idée de jeu du Barça où ils sont habitués à avoir le ballon, forcément. Il y a de la qualité, quand on a aussi la possibilité d’avoir un Sabaly, un Poundjé ou un Pellenard qui est très peu utilisé –car blessé et de nombreux soucis- je trouve qu’il y a de la qualité. Au milieu de terrain, on a Otávio qui a gagné en confiance avec l’arrivée de Ricardo. C’est un joueur qui marche beaucoup à l’affectif, il en avait besoin et ça lui a fait le plus grand bien. Je trouve qu’Otávio-Lerager c’est très costaud, avec Sankharé ensuite. Vada qui est entré aussi, je suis très content pour lui, il s’accroche et il ne lâche pas. Il joue avec la réserve le week-end, et je trouve que ce n’est pas facile avec les saisons qu’il a connues. Je trouve que c’est équipe est très équilibrée. Offensivement, je pense que beaucoup d’équipes de Ligue 1 aimeraient avoir ce potentiel offensif, avec Kamano, Karamoh, Kalu, les trois peuvent être alignés ensemble. Il y a aussi des possibilités sur le banc. La petite interrogation est peut-être offensivement et sur le rôle de numéro 9. Finalement, Cornelius, on l’a très peu vu titulaire pour l’instant. On dit de lui qu’il n’est pas capable de tenir une heure pour le moment ou à un rythme élevé. Ce sont deux profils différents avec Briand. A chaque fois que Cornelius est entré en jeu, il a apporté quelque chose. En plus, dans la justesse technique, cela reste un très bon joueur de foot. On a le sentiment que c’est un grand gabarit. Alors c’est un grand gabarit, mais qui est à l’aise avec ses pieds, une bonne qualité de pied gauche et en relais c’est très propre. C’est une équipe assez complète. Maintenant, il y a assez peu de solutions de rechange quand on regarde le groupe dans sa globalité. Il y a aussi quelques interrogations concernant certains joueurs. Il y a De Préville, qui a besoin de marcher à la confiance et à l’affectif. On voit que c’est compliqué pour lui en ce moment, sa rentrée contre Caen est difficile. Des points faibles réellement dans l’équipe, sincèrement, je n’en trouve pas. Quand je regarde ligne par ligne, je trouve qu’il y a de la qualité pour faire une bonne saison ».

     

    Valentin Vada

     

    Valentin Vada est entré en jeu sur le dernier match face à Caen. Pourrait-il être le milieu créateur que Bordeaux a tant besoin ? Vous y croyez ?

    « Il peut l’être, on l’a vu. C’est la saison 2016/2017 où il avait beaucoup marqué, il avait débloqué des matches à lui tout seul, avec des frappes lointaines notamment, sur des prises d’initiative. Aujourd’hui, c’est vrai que les Girondins en manquent un peu, surtout en provenance du milieu. Après Kamano, Karamoh et Kalu sont là pour les prendre et en un contre un, sont de très bons joueurs de foot. Quand on regarde, Otávio assume complètement ce rôle de sentinelle, un peu à l’ancienne, à la Marco Verratti, qui se projette un peu plus vers l’avant. Un joueur solide, qui a une bonne justesse technique, axé sur les transitions. Cela n’a pas été le cas contre Caen, mais il y a très peu de positif à ressortir de ce match. Lerager apporte de plus en plus aussi. Sankharé, on sait qu’il aime beaucoup aussi aller vers l’avant, lui qui a été formé sur une position plus haute. Après, Valentin, c’est un joueur que je connais aussi personnellement, je trouve que c’est un super garçon, c’est un bosseur, un professionnel, et aujourd’hui la situation est délicate pour lui. Il en a souffert de ne pas être dans le groupe, d’être très peu convoqué. Il avait marqué la semaine d’avant avec la réserve, il a été récompensé face à Caen. Tant mieux pour lui, et effectivement, dans le profil des trois milieux de terrain, c’est lui qui est le plus à même d’apporter ce liant entre la ligne défensive et la ligne d’attaque. Il a de la qualité technique dans les transmissions, dans la capacité à lier. Il a la qualité de frappe et de passe, mais on le sait, un joueur a besoin de jouer et d’enchaîner les minutes. Malheureusement, pour le moment, il en est privé. Avant de retrouver un niveau conforme à sa qualité, il va falloir qu’il soit un peu plus dans le groupe, on l’espère pour lui. Et surtout qu’il puisse montrer ses qualités, que l’on connait. C’est un joueur qui peut apporter un plus à cette équipe. On peut le louer et l’apprécier. On parle souvent d’un Matmut Atlantique qui sonne creux, et on peut toujours se féliciter d’une ambiance mise par le Virage Sud par les Ultramarines qui sont toujours là, qui font du bruit, et qui n’oublient pas les joueurs du cru, et qui ont été importants par le passé. Valentin est encore jeune, on a vu qu’il était très important et précieux, et ça on ne l’oublie pas. Les supporters des Girondins le savent que c’est un vrai bon mec, un travailleur et qu’il n’est pas là pour tricher, qu’il est professionnel, qu’il ne s’égare pas et qu’il s’accroche avant tout pour intégrer le groupe. Aujourd’hui, il a plus de concurrence dans ce groupe-là et notamment à son poste. Il ne lâchera pas, c’est un argentin, il donnera tout. Il a en plus de ça le soutien de ce public qui est formidable. Malgré des périodes compliquées, ils sont toujours là, et ça malgré tout, il faut le souligner ».

     

    Justement, on critique souvent l’affluence au stade, qui n’est pas à la hauteur cette saison…

    « C’est triste, forcément. J’ai suivi la conférence de presse des repreneurs américains et la volonté de Monsieur Longuépée aussi. Effectivement, la volonté de ramener des gens au stade et de simplifier les choses, dans l’idée je veux bien, dans les actes c’est forcément plus difficile. Quand on voit la complexité pour rentrer chez soi lorsque ce magnifique stade est plein, c’est quand même dramatique.  On se demande quelles solutions ils vont pouvoir trouver. Après, il y a l’opération séduction effectivement, avec des joueurs de renommée mondiale qui vont arriver, on l’espère.  Mais c’est difficile. Malgré tout, Bordeaux est une ville qui aime le foot. Le football a toujours eu une place importante dans le ville de Bordeaux, et je pense qu’aujourd’hui les gens souffrent de ça. Moi je suis né à Bordeaux,  j’ai grandi à Lescure, à Chaban. Et quand j’y vais, j’ai la chance de pouvoir faire certains matches des Girondins le dimanche car ils ont en Europa le jeudi. Cela m’attriste ce voir ce stade vide. Je plaisante avec l’attachée de presse des Girondins et la sécurité, lors de la réunion à H-2 du match, lorsque je demande l’affluence prévue et que l’on me répond entre 20 000 et 22 000 personnes. A ce moment-là, je leur dis que c’est une fourchette haute, car cela tourne plus autour de 16 000-17 000 et c’est difficile d’aller au-delà. Qu’est-ce qu’il est possible de faire ? D’avoir peut-être un jeu un peu plus séduisant, un peu plus flamboyant, qui va donner envie aux gens de venir ?! C’est tout ce que je souhaite au club et aux Girondins quand je vois ce stade magnifique. Encore une fois, cela m’attriste un petit peu en tant que bordelais de ne pas avoir plus de soutien et d’effervescence. Je sais que malgré tout, il y a énormément de gens qui s’intéressent au football. Il faut que les gens reviennent au stade. J’espère que le projet qui est en train de se monter, va leur faire envie de faire ça ».

     

    DaGrosa, longuepee, varela
    (Photo by Nicolas TUCAT / AFP)

     

    A quoi est-ce qu’on peut s’attendre avec le rachat des Girondins par le fonds d’investissement américain GACP ?

    « Je suis plutôt positif déjà dans le sens où ça y est, c’est fait, parce que ça a été très long, beaucoup trop long à mon goût. Il y avait la volonté d’M6 et de Nicolas de Tavernost de vendre, je pense qu’ils demandaient aussi pas mal d’argent par rapport à ce que représentent les Girondins de Bordeaux, au centre d’entrainement, au Château du Haillan… Ça a été assez difficile de trouver des repreneurs. Les américains sont arrivés, ça a mis du temps par rapport aux garanties financières, maintenant c’est réglé et ils vont pouvoir aller de l’avant même si on sait que Monsieur Longuépée ne sera pas officiellement Président en fonction avant le début d’année 2019 en raison de ses obligations avec les Comité Olympique Paris 2024. Monsieur DaGrosa assurera la Présidence jusque-là. C’est quelqu’un de passionné pour avoir un peu échangé avec lui. On connait la place du sport aux Etats-Unis, c’est quelque chose de très important. Je pense qu’il y a une vraie volonté de développement du club, de séduction aussi, comme de donner envie aux gens de revenir au stade. Maintenant, c’est très difficile de connaitre la vraie volonté des repreneurs. Gaëtan Huard était avec lui en avant match (Bordeaux-Caen, sur beIN Sports), il a essayé d’en savoir un peu plus. On parle d’un projet sur trois ans, mais sur trois ans pour quoi ? Pour essayer d’aller chercher la Ligue des Champions ? Pour voir l’arrivée de joueurs importants ? C’est difficile de se prononcer sur l’idée du projet. Je trouve ça intéressant parce qu’il y aura un regard neuf avec une vraie locomotive, une envie de re-dynamiser un petit peu tout, tout en gardant aussi les fondamentaux au niveau du club. Les salariés du club ne savent pas encore ce qu’il en est, s’ils vont rester ou non. Il faudrait que ce soit un peu éclairci assez rapidement. Mais après, je suis un éternel optimiste, j’ai envie de croire que les américains sont là pour faire du bon travail, pour investir, pour réussir à faire venir de bons joueurs. Pour ça, bien sûr, il faut mettre le prix. Pour l’instant, on n’a pas d’idée réelle de ce qui peut être alloué au recrutement, sur un budget très clair. Maintenant, je pense que dans l’idée ce sera un petit peu comme à l’Olympique de Marseille, c’est-à-dire dans l’idée d’investir mais de ne pas faire non plus n’importe quoi. Investir de manière intelligente. Ricardo a beaucoup d’expérience pour les guider, c’est quelqu’un qui va être très écouté. S’il faut à un moment donné mettre la main à la poche pour payer un joueur un petit peu plus cher, j’espère qu’ils n’hésiteront pas à le faire pour essayer de renforcer cette équipe. J’ai envie d’y croire, j’ai envie de croire à ce souffle nouveau, à l’envie de nos amis américains de développer un petit peu plus le club.

     

    Cela boucle 19 ans de bons et loyaux services d’M6 à la tête des Girondins. Que retenez-vous de cette direction, symbolisée par Nicolas de Tavernost ?

    « Les titres ! Il y en a eus ! Un magnifique en 2009 qu’il ne faut pas oublier. Sur les années récentes, ça a peut-être été la meilleure saison au niveau du jeu produit, de l’engouement qu’il y avait derrière les Girondins de Bordeaux. C’est là où l’on voit que c’est une ville de sport en général. Le rugby, le foot, le hand, ou le volley… C’est une ville de sport. Je retiens beaucoup de positif, de belles images, même si parce que je suis né dans les années 80, et que j’ai grandi avec les Girondins de Bordeaux étant là-bas, l’épopée de Gaëtan (Huard) qui est aujourd’hui mon ami, et je n’arrive pas à y croire qu’aujourd’hui je sois proche de lui après être allé à Lescure lors de cette épopée 95-96 (sourire)… Ce souvenir-là reste gravé à jamais. Après, ce qu’a fait M6, au niveau de l’investissement, de faire perdurer le club, de le pérenniser, j’ai trouvé ça très intéressant. Puis les titres en Coupe de la Ligue, de Champion de France, avec Yoann Gourcuff, Marouane Chamakh, la réussite de la formation… Je suis très ami avec Marc Planus depuis longtemps donc le voir aussi lever ce trophée-là… Je retiens beaucoup de belles choses, comme des parcours européens, même s’ils sont allés un peu moins loin. Il y a quand même eu de belles histoires ! Je retire du positif globalement de ces années-là. Un peu moins sur la fin, mais le football évolue tellement vite aujourd’hui avec les repreneurs, avec beaucoup d’argent dans certains clubs, que c’est difficile de suivre ce rythme-là. Ils ont su continuer à développer le centre de formation qui est important aux Girondins, et l’on voit qu’il y a quand même des joueurs qui sortent. Je pense que globalement ils ont vraiment fait du bon travail. 19 ans, ce n’est pas rien, je pense que tout le monde est d’accord pour les remercier et pour leur tirer un coup de chapeau pour ces 19 saisons.

     

    Ricardo

     

    Il y a le retour de Ricardo qui a insufflé un souffle nouveau. Qu’est-ce que vous pensez de ce retour et de son association avec Éric Bédouet ?

    “Son retour, je le trouve positif. Après, c’était difficile de trouver quelqu’un comme ça en cours de saison, quelqu’un de libre déjà, et il y avait aussi cette complexité du fait que le projet n’était pas entériné. C’est aussi difficile de faire venir un entraîneur dans des conditions comme ça, quand on ne sait pas encore où on va. Ricardo, c’est un homme d’expérience, qui a connu de gros soucis de santé récemment, qui est très famille, très affectif. Je pense que ce groupe avait besoin de ça. Je ne dis pas que Gustavo Poyet ne le faisait pas parce que je trouve que ça a été un très bon entraîneur aussi, qui savait amener du sourire, de l’envie à son groupe. J’ai été un peu surpris par son départ parce que je pensais très sincèrement que c’était un entraîneur de qualité, qu’il avait encore un bout de chemin à faire avec les Girondins. Après, ça a été un choix par rapport à ses déclarations. L’arrivée de Ricardo, je la vois de manière très positive. C’est un ancien joueur et entraîneur qui est respecté, qui est respecté au club aussi. Beaucoup de salariés le connaissent et tout le monde s’est félicité de son arrivée. L’association avec Éric Bédouet et Patrick Colleter est intéressante. Il y a juste un truc qui me chagrine un petit peu, c’est de voir sa situation sur le banc… Je pense très honnêtement que ce n’est pas viable sur le long terme. Aujourd’hui de voir qu’un homme comme Ricardo, qui a joué en France pendant d’aussi longues saisons, qui a entraîné dans plusieurs clubs en Ligue 1, qui a vraiment entraîné et été dans sa zone technique, qui a exercé son métier pleinement… Le voir aujourd’hui cantonné dans ce rôle d’entraineur assis, qui ne peut plus parler, échanger dans un match, ce n’est pas viable pour moi sur le long terme. Aujourd’hui, je suis très, très triste pour lui, je sais qu’il souffre de cette situation-là. Éric Bédouet fait très bien son travail, il n’y a aucun problème, mais Ricardo est quelqu’un qui a besoin de s’exprimer, il le fait tous les jours à l’entrainement, et il en est privé les jours de match… Quand on fait les séances d’entrainement, ce n’est pas la même chose, on n’est pas entendu de la même façon… La situation est vraiment très difficile à vivre, et j’espère que ça va pouvoir changer rapidement parce que je trouve ça sincèrement et personnellement aberrant […] Oui, je parlais d’une mascarade ce jour-là. Je le redis, je trouve ça aberrant. Une personne comme Ricardo qui a joué de nombreuses saisons en Ligue 1, qui a entraîné en ligue 1, comme aujourd’hui on peut décider de le priver d’entrainer, de coacher réellement. Je trouve ça incroyable. Les joueurs ont besoin de leur entraîneur en match aussi. Le mot était un peu fort, peut-être, mais la « mascarade » le résume quand même parfaitement. Je n’arrive toujours pas à comprendre. On a essayé de l’avoir, Ricardo, en avant-match, on sait qu’il nous apprécie globalement. Lui nous dit de la manière la plus sincère possible, qu’il est un peu privé d’exercer son métier pleinement, donc qu’il ne va pas venir nous répondre… Ce que je comprends sans aucun problème. C’est assumé aussi pleinement par les Girondins, c’est comme ça. Il est privé d’exercer son rôle à fond. Après, pour Eric, c’est bien, c’est une très bonne personne, quelqu’un que j’apprécie beaucoup, et qui fournit un excellent travail. Il doit aussi s’affirmer un peu dans ce rôle-là, de communiquant, et au bord du terrain ce n’est pas facile : il le fait plutôt bien”.

     

    Lors d’un direct, vous avez déclaré que Bordeaux suivait Kenny Lala… Que pensez-vous de ce joueur ?

    « Je sais qu’il fait partie d’une liste de joueurs qui intéressent les Girondins de Bordeaux. Aujourd’hui d’ailleurs, Kenny Lala n’intéresse pas que les Girondins de Bordeaux, il intéresse plusieurs clubs, cela fait plusieurs mois qu’il confirme. On parle de la difficulté de se montrer constant, de répéter les performances, et je pense que lui le fait toutes les semaines. Il a eu un parcours semé d’embuches, il a su rebondir à chaque fois, et je trouve qu’aujourd’hui c’est un des meilleurs latéraux de notre championnat. Je trouve ça d’ailleurs plutôt intéressant que les Girondins pensent à lui. Je pense qu’on a la qualité de ce côté-là au club, on voit Palencia qui est intéressant, on sait que Youssouf Sabaly peut jouer dans ce rôle-là de latéral droit. Après, ça pourrait Apporter quelque chose parce que c’est une valeur sûre de notre championnat. Je trouve ça intéressant que Bordeaux puisse s’intéresser à ce genre de profil parce que c’est un joueur polyvalent, capable de jouer dans une défense à cinq, c’est un joueur qui apporte de l’envie, beaucoup de détermination, et c’est important d’avoir ce genre de qualités dans un groupe ».

     

    Le mercato hivernal approche à grands pas… Dans quels secteurs doit se renforcer l’équipe bordelaise pour espérer effectuer une seconde meilleure partie de saison ?

    « C’est difficile à dire parce que je trouve que très sincèrement, comme dit précédemment, l’équipe est plutôt équilibrée. Il n’y a pas vraiment de lacunes et de points noirs à certains postes. En défense centrale, je trouve que les Girondins sont plutôt armés. La latéraux, je pense qu’ils sont plutôt solides aussi. Offensivement, en espérant retrouver un Nicolas De Préville en confiance, qui peut apporter une solution de rechange en plus…  Ça reste un joueur de qualité Nicolas, il a besoin de retrouver de la confiance et d’enchainer les minutes. Quand on voit les Kamano, Kalu, Karamoh, Briand, Cornelius… C’est difficile sur une trêve hivernale de faire venir des joueurs, des joueurs qui ont des velléités de départ à ce moment-là, ou qui jouent très peu dans leur club… C’est assez délicat. Peut-être un milieu de terrain relayeur, un peu plus performant et expérimenté. Mais après, offensivement, je trouve ça plutôt intéressant. Un numéro 9, peut-être… Jimmy (Briand) aime jouer dans ce rôle d’avant-centre, mais ce n’est pas forcément son poste de formation. Cornelius a les adducteurs qui sifflent depuis un petit moment et ça ne lui permet pas de jouer un peu plus longtemps malheureusement. Après, un numéro 9 de grande qualité lors d’un mercato hivernal, ça relève aussi du miracle… Je ne pense pas que le mercato soit très actif, très très riche cet hiver ».

     

    Gregory Sertic

     

    Grégory Sertic a quitté les Girondins de Bordeaux il y a quelques temps, on sait que vous appréciez beaucoup ce joueur. Comment avez-vous vécu le traitement qui lui a été réservé. On pense aux menaces reçues, les mots sur les réseaux sociaux…

    “Je trouvais ça dur parce que Greg, je le connais très bien, et c’est un joueur entier. On parlait de joueurs qui ne trichent pas, lui en est un. C’est un grand professionnel. Il s’est toujours donné à 300% pour les Girondins de Bordeaux, son club formateur. C’est une ville, un club, qui comptent énormément pour lui, encore aujourd’hui. C’est vrai que quand on est formé au club, qu’on a tout connu ici, et qu’on reçoit ce genre de traitement, c’est très difficile à vivre personnellement je pense. Je n’ai pas vraiment compris ce genre de chose. On sait que Bordeaux est plutôt un club familial, un club sans histoires, et voir ce genre de chose, avec des lettres de menaces de mort… Je trouve que ça va quand même très, très loin, pour un joueur qui a toujours été sérieux, appliqué, rigoureux, qui n’a jamais triché. Qui est vraiment en plus une belle personne humainement. J’ai trouvé ça difficile. Il a été soutenu par le club, ça c’est certain, quand il a eu sa blessure qu’il traîne malheureusement aujourd’hui encore. Il s’est accroché pour revenir. Il y a eu cette opportunité (de Marseille), il a fait son choix, ça n’a pas été facile. C’était difficilement refusable à l’époque. J’ai trouvé ce traitement très dur, parce que c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. J’ai été touché aussi quelque part par le traitement qu’il a reçu, traitement qu’il reçoit encore aujourd’hui pour d’autres raisons à Marseille. C’est difficile de voir un joueur vivre ces moments-là. Je lui souhaite beaucoup de courage et je suis à fond derrière lui. J’espère qu’il va pouvoir rebondir très vite. Il revient encore à Bordeaux rassurez-vous, il aime la région même s’il a aussi eu des moments difficiles. Il est toujours attaché. J’ai trouvé ça en tout cas très dur par rapport à la qualité du joueur et surtout à son investissement au club qui a été vraiment constant. Il a toujours été là ».

     

    Vous êtes origine de Bordeaux. Quelle attache avez-vous avec cette ville, et forcément à ce club ?

    C’est la ville où je suis né, la ville où j’ai grandi, où j’ai fait mes armes, où j’ai joué au foot pendant de nombreuses années. C’est ma ville. J’ai ma maman qui vit encore là-bas, mon papa n’est plus à Bordeaux mais depuis longtemps, il habite maintenant en Suisse. J’y reviens très souvent avec mes enfants. Dès qu’on peut partir pour amener les enfants chez leurs grands-parents, c’est avec un grand plaisir. Ma maman compte beaucoup pour moi, mon beau-père avec mes cœurs aussi. C’est une région, une ville qui est plus qu’importante. J’ai besoin d’aller à Bordeaux. C’est chez moi. Après, concernant le club, je l’ai connu depuis que je suis tout petit, j’ai joué au foot donc j’ai été très vite passionné. J’ai eu la chance de vivre à l’époque ces années avec Gaëtan (Huard), avec Lizarazu, Zizou, Duga, ce parcours de 95-96 qui fut extraordinaire qui restera à jamais encré dans ma mémoire. Quand on vit ce genre de moment avec un Parc Lescure plein, avec 30000 personnes qui poussent, chantent… On sentait vraiment une effervescence immense. C’est un club qui ne me laisse pas indifférent. Je suis très heureux de commenter les Girondins de Bordeaux, c’est quelque chose de très important pour moi ».

     

    Quel a été votre parcours de jeune footballeur, qui a vu entre autres une relation avec un certain Jean-Marc Furlan…

    « A travers le parcours de chacun, on croise certaines personnes. J’ai commencé à jouer au foot assez tard, au Stade Bordelais, où je suis quasiment resté tout le temps, en 15-17 nationaux. J’ai connu beaucoup s’entraîneurs, et bien sûr à l’époque des entraîneurs comme Jean-Marc Furlan, Jean-Louis Garcia, et beaucoup d’entraineurs qui ont évolué ensuite. Après, il y a les questions de choix. Je jouais au Stade Bordelais à l’époque en CFA, et il y a des choix à faire. Je suis parti par la suite jouer à Saint-Sulpice-et-Cameyrac parce que j’ai mes parents qui habitaient là-bas, comme on avait déménagé. Le club était bien structuré, c’était intéressant, et je suis parti là-bas retrouver pas mal d’amis. J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver cette ambiance-là. J’ai croisé Jean-Marc à de nombreuses reprises parce qu’il était à Libourne, et on jouait souvent contre eux à l’époque. Avant, je l’avais croisé quand j’étais en jeunes au Stade Bordelais, j’ai croisé Mathieu Valbuena contre qui j’ai joué quand il était à Langon. Il y a eu plusieurs possibilités quand j’étais plus jeune d’intégrer le centre des Girondins, quand j’étais en U15 nationaux et en U17. Ce sont des choix personnels que j’ai faits, il y avait une grosse rivalité entre les Girondins et le Stade Bordelais à ce moment-là. Et ensuite un peu plus tard, il y a eu Jean-Marc et la possibilité de jouer à Libourne, de tenter quelque chose de plus important à l’époque où Libourne tournait bien et était monté en Ligue 2. Voilà, ça ne s’est pas fait, j’étais à la fin de mes études, je suis parti faire mon stage de fin d‘études à Paris, en 2006. Et depuis je suis resté là-bas, cela fait 12 ans, et je suis heureux d’être à Paris, tout comme je suis heureux de revenir à Bordeaux.

     

    Xavier Domergue

     

    Sur ce sujet, vous commentez très régulièrement les matches de Bordeaux. Est-ce parfois compliqué de commenter les matches des Girondins, est-ce qu’il n’y a pas une ferveur derrière ce rôle de commentateur, qui doit rester neutre ?

    “Franchement, ce n’est pas compliqué, non. Après, on apprend petit à petit, et on a la chance d’avoir la Ligue 1 depuis près de six saisons sur beIN Sports. Au départ, oui, il y a un attachement à la région, au club… Même si j’ai des souvenirs immenses dans ma mémoire et dans ma tête, je n’ai jamais été un grand supporter des Girondins de Bordeaux. J’ai toujours bien aimé les Girondins parce que ça a été mon club, ma ville, et voilà, j’allais au stade depuis que je suis tout petit, c’est un club que je suivais avec beaucoup d’attention. Mais quand on commence à avoir la chance de commenter la Ligue 1 tous les week-ends, de vivre des saisons européennes et j’en ai vécues avec Bordeaux, on partage des moments parce qu’on se déplace parfois avec eux en avion (quand ils jouent le jeudi et le week-end ensuite, ndlr), on vit des moments sympas. Je l’ai vécu avec Bordeaux, avec Saint-Etienne aussi par rapport à leur parcours en Coupe d’Europe. J’ai fait beaucoup l’Olympique de Marseille la saison dernière. En fait, on apprend à s’attacher à beaucoup d’équipes, beaucoup de clubs. Quand on est à leur contact, qu’on a la chance de vivre ces moments-là, c’est vraiment dans une ambiance très sympa, où il y a un échange, un partage. C’est ce qu’on a la chance de vivre au quotidien, donc on s’attache aux différents clubs. Aujourd’hui, quand je fais Bordeaux, je suis personnellement très heureux de faire Bordeaux, de revenir à Bordeaux, mais je n’ai pas plus de difficultés que ça à les faire. Je suis content, et j’essaye, parce que c’est notre rôle premier, d’être le plus objectif possible dans mon commentaire. Après, il y a des petites choses que ressentent les supporters des Girondins parce que j’ai grandi là et que je connais peut-être un peu mieux le club que certains. Quand je parle du Virage Sud et des Ultramarines, j’ai des petits mots, des trucs avec des joueurs que j’ai croisés, qui se sont faits par la force des choses, la vie, et le parcours de chacun. J’aime venir à Bordeaux commenter les matches, mais ce n’est pas plus difficile que ça. J’ai vécu de grands moments à Bordeaux, comme à Marseille l’année dernière. J’en ai vécus à Saint-Etienne. On a la chance d’en vivre tous les week-ends des grands moments, et il faut se féliciter de ça. On a beaucoup de chance de faire ce métier-là. Je suis vraiment reconnaissant par rapport à ça, je mesure la chance qu’on a de vivre de notre passion tous les week-ends ».

     

    Domergue

     

    Pour conclure, comment ne pas parler de votre papa, quand on parle des Girondins… Comment va-t-il ?

    “Il va bien, il est en Suisse depuis maintenant plus de deux ans. Il travaille à l’UEFA depuis plus de deux ans, il va bien. Ça lui fait un grand changement parce qu’il a quitté Montpellier après son parcours d’entraineur et par la suite son poste de directeur du centre de formation. Au niveau du climat, c’est différent, mais il s’y est fait, il s’est adapté, il est heureux en Suisse. La rigueur suisse lui va parfaitement bien”.

     

    On suppose que les Girondins restent un sujet de conversation entre vous…

    “Bien sûr, bien sûr ! Lui, c’est pareil, il est bordelais, il a grandi à La Bastide depuis tout petit. Il est très attaché à ce club, sa ville. Il a grandi là-bas, il a été formé là-bas. Il a fait ses débuts en professionnel là-bas. C’est un club qui ne le laissera jamais indifférent et forcément, quand on s’appelle, on parle toujours foot déjà, on essaye un peu de parler de la famille dans les cinq premières minutes, et cela vire très vite sur le foot (sourire). On peut parler des heures et des heures de ça, et on en vient à parler des Girondins, parce que c’est forcément un club auquel il pense peut-être un peu plus que les autres, même s’il a connu beaucoup de clubs en France. Encore une fois, c’est son club formateur, sa ville, donc ça a forcément un goût particulier ».

     

    Un très grand merci à Xavier pour l’entretien qu’il nous a accordé. 

    Voici l’audio complet :