Retour sur les choix de Paulo Sousa pour Pau-Bordeaux (3-2), by Guillaume
Un Doliprane le soir du match, une bonne semaine pour digérer le plat indigeste proposé par le chef cuisinier Paulo Sousa et son équipe au stade du Hameau et il est temps d’analyser la tactique de l’entraineur des Girondins.
On ne peut pas reprocher une certaine constance chez notre coach, car malgré un scepticisme grandissant de la part des supporters et des observateurs, le 3-5-2 est bien présent à Pau ce jeudi 16 janvier. Avec quelques nuances…
Vuksin Jovanovic, 4ème défenseur central dans l’esprit de Paulo Sousa remplace Laurent Koscielny, qui n’avait pas beaucoup soufflé depuis son arrivée en Gironde. La présence de Loris Benito à gauche de la défense à 3 représente aux yeux de l’entraineur une alternative crédible aux difficultés de Pablo à ce poste. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant de le revoir plus souvent dans cette situation dans la seconde partie du championnat si Paulo Sousa conserve jusqu’au bout son schéma privilégié.
La double surprise à gauche !
Et oui ! le retour de Maxime Poundjé comme titulaire et… capitaine. Comment un joueur sur la liste des transferts depuis plus d’un an peut passer de la salle d’attente pour un vol dans une destination inconnue à celui de référent, de meneur d’hommes, de guide ?
A travers ce choix, Paulo Sousa veut surement
nous faire passer le message du chemin à suivre, le comportement
irréprochable, l’amour du maillot du club de
Poundjé. Une certaine image du combat et du don de
soi également.
Attention, la compréhension des joueurs pourrait être différente et
à travers ce symbole, ce match marquerait la fin des grands
principes de jeu de leur entraîneur. Francis
Gillot, Jocelyn Gourvennec avant
Paulo Sousa étaient arrivés avec une étiquette
d’entraineur « au jeu offensif, agréable à
suivre », on connaît la suite…
Avec la présence de Cafú à droite, auteur de 20 bonnes premières minutes avant de disparaître, certains supporters ont dû voir resurgir des vieux démons qu’on croyait définitivement disparus.
D’ailleurs ces retours, comme le mercato hivernal bordelais, ressemblent à nos dernières années M6 et après l’engouement de l’été, la léthargie a malheureusement repris le pouvoir. Vivement un nouvel investisseur ! Vivement un amoureux du scapulaire !
Mais reprenons sur le match de Pau. Devant nous retrouvons, nos deux milieux (Adli, Aït-Bennasser), nos deux ailiers (Hwang et Oudin) et notre avant-centre (Maja).
Du 3-5-2 au 4-4-2
Après une heure qui ne nous réconciliera pas avec le 3-5-2, le passage en 4-4-2 a redonné pendant 30 minutes un allant à cette équipe bordelaise. Malheureusement pendant la prolongation, les joueurs sont retombés dans leurs travers avec un manque d’envie inquiétant depuis quelques semaines, après les promesses de l’automne.
Malgré tout, ce changement de système pendant le match montre
que Paulo Sousa semble désormais plus indécis et
malgré son discours avant le match sur le faux débat de
l’organisation tactique, il semble moins inflexible.
Il est quand même parfois difficile à comprendre dans ses choix.
Après une première mi-temps compliquée, Yacine
Adli semblait repartir avec d’autres intentions au début
de la seconde période et pourtant il est le premier remplacé.
Ensuite, il sort Josh Maja qui a montré qu’il lui
fallait une demi*occasion pour marquer. Alors, bien entendu, la
rentrée de Nicolas De Préville a été plutôt
réussie mais on aurait aimé voir ces deux joueurs ensemble sur le
terrain.
On a le sentiment, depuis plusieurs semaines, que nous n’avons pas devant nos yeux la meilleure équipe ou le meilleur dispositif possible et que le déséquilibre est tantôt à droite, tantôt à gauche.
Les points positifs
Il est facile de regarder juste le résultat d’un match et d’en tirer que du négatif.
Bien entendu, le résultat et le contenu sont décevants et insuffisants mais par séquences, par moments et individuellement à chaque poste, la qualité semble supérieure aux crus Bordelais des 5 dernières années. De plus, les joueurs ne sont pas imperméables aux bruits qui circulent sur l’avenir du club et peut-être qu’il est temps de communier avec eux, de les aider à se relever, sans oublier le combat contre King Street.
Dans le positif, j’ai noté :
- Josh Maja, invisible pendant 40 minutes, il surgit et il marque. Depuis Fernando Cavenaghi, je ne crois pas qu’on ait vu un attaquant aussi efficace sur les bords de la Garonne. Il pourrait vite devenir la coqueluche du Matmut Atlantique.
- La bonne rentrée de Nicolas De Préville, qui semble avoir retrouvé le tonus de l’été
Après le 6-0 contre Nîmes, l’équipe bordelaise s’est peut-être vue trop belle, après cette défaite humiliante elle doit montrer du caractère et prouver que la première partie de saison n’était pas seulement un feu de paille.
Allez Bordeaux, tes supporters sont là !