“Si j’étais Paulo Sousa”… Lendemain de match

    Le Matmut atlantique devait être une citadelle imprenable, la tactique en 3-5-2 le début d’une nouvelle identité de jeu. Après avoir abandonné ce schéma devant les difficultés pour nos joueurs à l’assimiler, nous savons désormais que notre stade est un camp de vacances pour nos adversaires. Retour sur une soirée qui ne donne pas envie de revenir au stade et nous laisse, comme souvent, les souvenirs d’un immense gâchis.

     

    Pas de changement, pas de mouvement !

    Dans la présentation d’avant-match, nous avions indiqué le besoin de remobiliser l’ensemble du groupe avant Paris et de continuer à chercher des pistes d’améliorations sur le plan offensif.

    J’ai revu le match ce dimanche matin, en accéléré ne vous inquiétez pas, pour confirmer ma première impression. En première mi-temps, pas une seule occasion à part ce but de Hwang sur coup de pied arrêté.

    Quelle lenteur dans le jeu, l’équipe dijonnaise, qui venait de prendre 6 buts dans la semaine et qui portait sur ses épaules le poids du doute et de la fébrilité, peut remercier les joueurs bordelais pour l’accueil courtois, sans pressing, sans intensité et permettant de se remettre calmement de la fessée de mercredi.

     

    Des changements, pour quoi faire ?

    Pourquoi changer à la mi-temps quand on n’a rien proposé pendant 45 minutes !

    Paulo Sousa a mis deux mois pour changer un système qui ne tournait plus, il semble mettre le même temps pour comprendre que son animation, ou plutôt son manque d’animation, ne surprend même plus le 18ème du championnat. Alors bien entendu, Bordeaux aurait mérité un penalty sur Briand mais une victoire samedi soir aurait masqué à nouveau une évidence, après 7 mois de championnat Bordeaux n’a toujours aucune identité de jeu et pire encore notre jeu s’appauvrit !

    Les changements sont arrivés tellement tardivement, on demande à Maja et Adli en 10 minutes environ de devenir les sauveurs alors que le premier manque de rythme devant les miettes de rencontres qu’on lui donne et pour le second, il doit se demander pourquoi d’autres joueurs sont systématiquement sur le terrain pendant 80 minutes malgré des performances insipides.

     

    Des points positifs ?

    On continue notre série de matchs sans défaite. Oudin continue à progresser dans son nouvel environnement bordelais. Le 99ème but de Briand qui sera motivé comme jamais pour inscrire son 100ème but au Parc des Princes.

     

    4 matchs qui vont sceller la saison bordelaise ?

    Devant notre incapacité à garder un résultat contre Brest et Dijon, nous sommes 10èmes au classement avant un calendrier qui va se charger en termes d’oppositions. Paris, Rennes, Saint-Etienne et Nice seront nos prochains adversaires. Les joueurs ont-ils les capacités de hausser leur niveau de jeu ? Paulo Sousa va t-il conserver cette équipe type qui se dégage depuis plusieurs semaines malgré des résultats décevants ? Comment intégrer de nouveaux joueurs ou sans rythme dans ces matchs à haute intensité ? Les joueurs ont-ils appris de leurs faiblesses mentales de l’hiver ?

    Dans 4 matchs, nous aurons des éléments de réponses sur ces différentes questions et une idée également de la préparation du futur projet bordelais pour la saison 2020-2021 notamment le cas du maintien de Paulo Sousa qui après avoir été encensé est de plus en plus décrié.

     

    Conclusion

    Les semaines se suivent et se ressemblent, ce cru bordelais 2019-2020, sous pavillon américain, a le goût des dernières années M6 de Tigana à Poyet, avec parfois le sentiment d’un renouveau. Cette sensation qui laisse souvent place rapidement à la résignation de toute une région (il suffit de voir l’affluence hier au Matmut !) qui n’attend plus qu’un nouvel investisseur, un nouvel élan, une nouvelle année. Après la purge d’hier, il nous reste quand même YouTube et le plaisir de replonger dans nos archives, notre grande histoire, notre passé.