InterviewG4E. Niša Saveljić : « Bordeaux, ça reste dans mon cœur. Les Girondins, c’est l’histoire »
Niša Saveljić n’est plus à présenter. Champion de France en 1999 avec les Girondins de Bordeaux, il est l’auteur d’une belle carrière que ce soit en France ou dans son pays d’origine, et notamment au Partizan Belgrade. Vivant désormais aux Etats-Unis, il garde toujours un lien fort avec le FCGB et ses supporters. C’est dans ce cadre que Niša a répondu à nos questions, sur la base de ses projets, en revenant sur son passage en Gironde, tout en traitant des Girondins d’aujourd’hui. Interview.
Dans un premier temps, on va prendre de tes nouvelles et savoir comment se passe pour toi ce confinement au Etats-Unis ?
Oui, je suis en Californie depuis deux ans, même si je suis aux Etats-Unis depuis 3 ans maintenant, avant j’étais à Washington. Je travaille ici pour développer une académie en Californie Pour le confinement, j’avais un peu anticipé. Pour ma part, je suis confiné depuis un mois. Je respecte toutes les consignes, comme elles sont données dans le monde entier. Ici, j’ai un supermarché à côté, mais sinon je reste à la maison, on n’a pas le choix. Le Coronavirus envoie un message au monde entier par rapport à notre lien à la nature. Je suis très triste pour toutes les victimes et les pays qui sont touchés par le Coronavirus, mais on vit dans un milieu égoïste, où on ne respecte pas la nature. C’est une réponse de la nature qui nous pousse à revenir aux bases aujourd’hui. La situation après le Coronavirus, ça ne sera pas la même chose, au niveau économique. Pour le football aussi… L’essentiel est de se préserver, de respecter toutes les recommandations, écouter les docteurs et le staff médical. Je ne comprends pas les gens qui sortent, courent, vont au parc public. C’est incroyable, je suis choqué. Bien évidemment, c’est très difficile de rester à la maison, dans des conditions délicates car on a l’habitude de travailler, d’aller dehors. Rester dans la maison c’est difficile mais il faut rester solidaire sinon il y aura encore plus de victimes et je pense que les gens ne comprennent pas encore. Il faut qu’on fasse des efforts, d’aider ceux qui sont en première ligne, les pompiers aussi, tous ceux qui nous aident, dans les supermarchés, la police, l’armée… Le confinement est très important car il n’y a pas d’autres solutions. J’ai vécu des choses difficiles dans ma vie : les sanctions contre la Yougoslavie, où on avait droit qu’à 30 litres d’essence par mois par exemple. On était très solidaires. Je suis aussi ce qui se passe au Monténégro, ce petit pays de 269000 habitants, et il n’y a qu’un seul mort. Les ministères y font beaucoup de prévention. Mais pour ma part, si ça dure trois mois, ça durera trois mois, c’est comme ça…
Au-delà de l’impact qu’a le virus et les mesures sanitaires sur nos vies à tous, le monde du football sera fortement impacté également. Comment penses-tu que le football français notamment et Bordeaux en particulier, pourra se relever de cette crise ?
Ca sera comme pour tout le monde. Même si je comprends la position des supporters girondins actuellement, je suis persuadé que les dirigeants de Bordeaux ne mettront pas le club dans une position délicate, ne permettant pas à Bordeaux de revenir vers l’avant. Il y a des fautes, à gauche, à droite, mais maintenant il est important de rester unis. Il faut que le Coronavirus passe et que l’on discute. Au niveau économique, il va y avoir un impact bien évidemment. Il faudra donc se poser et analyser tout ça. De ma position, de loin, je ne peux pas m’exprimer sur Twitter sur ça, même si on est une démocratie, et dire ce que l’on pense. Le club est très conscient de la situation. Les transferts ne vont pas se passer comme prévu. La situation économique après le Coronavirus, ça va être un désastre et je doute, comme tout le monde. Ici, aux Etats-Unis, qui sont une des plus grandes puissances au monde, il y a 2 millions de personnes sans emploi aujourd’hui et les hôpitaux sont submergés. C’est un pays qui fait beaucoup d’efforts, qui aide pour l’emploi, mais je suis choqué avec cette situation. Les gens ont pris ça un peu à la légère, pensant que ça allait passer. Les gens qui sont sains ne pensent pas qu’ils peuvent transmettre malgré tout le virus.
On va revenir à tes débuts aux Girondins de Bordeaux. Tu es arrivé en 1997, en provenance du Partizan Belgrade. Te rappelles-tu comment s’est déroulée ton arrivée aux Girondins à ce moment-là ? Et est-ce que la France était une destination que tu avais choisie ?
Oui, je m’en souviens bien. C’était à l’époque de Charles Camporro, Jean-Louis Triaud et Jean-Didier Lange. Charles Camporro m’avait contacté via mon agent alors que j’étais à Belgrade. J’avais une proposition claire de l’Udinese qui me suivait depuis longtemps. J’ai été surpris car c’est avant le match de qualification pour l’Euro contre la Slovaquie que j’ai reçu la proposition via le Partizan. Je n’ai eu aucune hésitation car Bordeaux en termes de tradition, je les connais. Et le championnat de France est très intéressant. Quand je suis arrivé à Mérignac, je ne l’oublierai jamais. C’est un club particulièrement familial et c’est quelque chose qui me plaît beaucoup. Lorsque vous arrivez dans un pays dont vous ne parlez pas du tout la langue, c’est très difficile. Mais arriver dans un club familial, ça m’a permis de m’adapter très facilement et au bout de 6 mois, 1 an, j’avais déjà l’impression de vivre depuis 10 ans à Bordeaux. Maintenant je vis en Californie mais je reviens à Bordeaux, de temps en temps. Bordeaux, ça reste dans mon cœur. Je suis Français depuis 2003, j’ai la double nationalité. Mon fils est né en France, ma fille a passé 4 ans à l’école à Bordeaux.
Tu as joué 4 saisons aux Girondins de Bordeaux, avec notamment un titre de Champion de France décroché en 1999 au Parc des Princes. Quel est ton souvenir de cette saison, de l’ambiance dans ce groupe ?
C’était un groupe extraordinaire, on était une famille. Toutes les joies, comme les petits problèmes, on les a vécus ensemble. On est toujours restés unis, avec l’entraîneur, les dirigeants, les supporters. Le jeu que l’on produisait était vraiment très bon. On jouait en équipe. Il y avait Marseille qui était très fort cette saison, avec des joueurs comme Blanc, Dugarry, Pires, Maurice, Ravanelli, c’était une grande équipe. Mais nous étions vraiment supérieurs. C’était un vrai régal. Lorsque je regarde encore aujourd’hui certains matches, que ce soit à l’extérieur ou à domicile, ils étaient tous bons. C’était inoubliable cette saison 98-99.
Encore aujourd’hui, de nombreuses personnes parlent de ce dernier match à Paris, le qualifiant d’« étrange », comme l’a dit Rolland Courbis, sous-entendant que les parisiens ont laissé gagner Bordeaux pour ne pas que Marseille soit Champion, qu’en penses-tu ?
Rolland Courbis, je l’apprécie beaucoup, c’est une grande personne, comme entraîneur ou comme personne, c’est quelqu’un que j’apprécie énormément. Il a donné beaucoup au football français et j’aime beaucoup aussi sa façon de commenter les matches. Après, je comprends qu’il ait été frustré de perdre le titre lors du dernier match, mais on le mérite quand même ! Contre Marseille, on a fait match nul là-bas et on a gagné 4-1 à domicile. Durant toute la saison, on a été quasiment tout le temps devant. Après, sur ce dernier match, on joue contre Paris qui n’a plus rien à gagner, les joueurs sont déjà en vacances dans la tête. Nous non plus, physiquement on n’était pas au top, ça a été dur physiquement. Ca a été dur de gagner contre Paris et on a gagné avec un peu de chance. Mais pour provoquer le destin, il faut avoir du courage et on l’avait pour revenir au score et marquer dans les dernières minutes.
La célébration du titre à Lescure a marqué tous les supporters de cette époque. Un stade plein, une communion entre joueurs et supporters et des larmes de bonheur. Quels souvenirs gardes-tu de cette nuit ?
J’ai encore l’image devant moi. Quand vous arrivez à 5 heures du matin, à Lescure, c’est extraordinaire. Une telle ambiance à cette heure-ci à Bordeaux et la fête qui a suivi, c’était juste incroyable ! Il n’y a qu’à Bordeaux qu’on pouvait vivre une chose comme ça. Je reçois encore des messages sur les réseaux sociaux de supporters de toutes les générations qui se rappellent de ça. C’était vraiment quelque chose de particulier. Bordeaux a encore gagné un titre par la suite et j’étais très content aussi. Bordeaux et toute cette région méritent vraiment un grand club avec toute sa tradition. Comme on dit, il y a deux choses que l’on ne peut pas acheter : la santé et la tradition. Et en vivant à Bordeaux, on a tout ! Donc ça reviendra. Et le staff technique travaille actuellement dans les conditions que l’on connaît qui ne sont pas faciles avec cette crise. Je ne protège personne mais l’investisseur regarde ce qui s’est passé avant, les dettes, etc… ce n’est pas facile de mettre beaucoup d’argent. Il faut du temps. King Street est arrivé il y a un an et demi et il faut leur laisser un peu de temps. C’est sûr qu’avec le Coronavirus, ça va être dur économiquement. Il faut trouver un dialogue avec les dirigeants, Bordeaux et les supporters et trouver une solution. Bordeaux, sans supporters, ne peut pas exister.
Et quelles étaient vos relations avec les supporters des Girondins à l’époque du titre en 1999 ?
C’était énorme ! Et ça le reste encore aujourd’hui quand je vois tous les messages que je reçois via les réseaux sociaux. Ca me fait plaisir. Parce que peu importe le club avec lequel j’ai joué après Bordeaux, avec Sochaux, Guingamp, Istres, Bastia… j’étais toujours applaudi par le Virage Sud. Et je n’oublierai jamais ça ! Parce qu’avec les supporters de Bordeaux, entre eux et moi, c’est encore une relation très forte. Ils n’oublient jamais que j’ai traversé des périodes difficiles : j’ai perdu mon frère, j’ai été bloqué en Yougoslavie à cause d’un bombardement mais je suis revenu jouer pour les Girondins. Et les supporters de Bordeaux n’oublient pas tout ça ! C’est ça la qualité de ces supporters : c’est la classe ! Ces sensations qu’ils nous font vivre, ils nous portent avec les joueurs et ça, je n’oublie pas. Je suis très fier de tout ça. Mon fils est né en 1998 et quand je lui montre des vidéos, il me dit que c’est incroyable que les gens ne m’oublient pas. J’en suis très fier et ça restera toujours dans mon cœur de Girondin. C’est pour ça que moi, si je peux aider à rétablir le dialogue, je le ferais, mais je suis loin. Je suis toujours en contact régulier avec le club. Donc je serai toujours présent. Bordeaux, c’est Bordeaux. Les Girondins, c’est l’histoire. Nous, nous sommes des poussières dans l’histoire des Girondins et on est toujours au service des Girondins. Que ce soit moi, vous, les supporters, c’est l’histoire des Girondins qui s’écrit, ce ne sont pas des individualités.
Après ta carrière de joueur, tu as continué à travailler avec le club, en partant aux Etats-Unis, à Washington dans un premier temps, pour lancer une équipe féminine, Girondins USA. Peux-tu nous parler de tes projets aux USA ?
Après ma carrière, j’ai fait une pause, j’étais un peu fatigué et je travaillais au Monténégro sur le tourisme qui a explosé parce que beaucoup de sociétés voulaient se développer. J’ai aidé un peu avec une compagnie en France. Ca a été dur et ça ne s’est pas fait. J’ai finalement décidé de revenir dans le foot, j’ai passé la Licence UEFA A, à Belgrade, en Serbie. J’ai réfléchi au fait de commencer directement comme entraîneur en Serbie, au Monténégro ou en France. Et finalement, au dernier moment, je suis allé aux Etats-Unis. Ca a un peu surpris tout le monde mais ici il y a un futur et beaucoup de potentiel, et ça me plaît beaucoup. Je me suis mis en contact avec Stéphane Martin pour développer une académie à Washington parce qu’il y avait une équipe féminine, gérée par mon ancien partenaire. Mais personnellement, je ne m’intéressais pas à une équipe féminine mais plutôt à travailler avec les deux, masculins et féminins, pour créer une grande académie. Mais ça n’a pas marché parce que Bordeaux est un grand club et que ce projet était trop petit. Il ne répondait pas à ce que l’on voulait faire avec les Girondins. J’ai donc arrêté ce projet et je suis revenu en Californie en compagnie de Miss et Mr Rob Roskopp, de Syndicate Bicycle. Ils sont dans le milieu du sport et étaient intéressés à développer une académie, pourquoi pas avec les Girondins. On est en train de discuter pour une fusion avec une académie ici. J’ai un contact très fluide actuellement avec les dirigeants de Bordeaux. Il n’y a rien de signé encore mais je voudrais développer non pas une franchise mais une académie car il y a un gros potentiel ici. Il y aura un programme en français de A à Z, avec des programmes sur la nutrition, etc… Ici, c’est possible. Je travaille beaucoup sur ce projet actuellement. Je discute beaucoup avec cette compagnie qui s’appelle Lepa Galeb Roskopp. Ca fait deux ans que l’on travaille ensemble et on a deux autres sponsors qui sont très intéressés pour investir dans l’académie. Donc cela va me permettre de pouvoir établir un budget pour le coaching, pour développer quelque chose d’unique aux Etats-Unis.
Donc pour le moment, tu ne travailles pas directement avec les Girondins mais tu construis le projet, c’est bien ça ?
Il n’y a rien de concret, je suis en contact avec eux mais je ne peux pas donner plus de détails. J’ai confiance dans le club et toutes les personnes qui sont venues m’ont respecté. Que ce soit avec Longuépée, Macia ou d’autres, je suis très content des contacts que nous avons. Ils m’ont toujours répondu vite. Je suis un peu triste de la situation actuelle parce que leur disponibilité est vraiment remarquable, mais je comprends que la situation au club soit différente de celle d’une académie aux Etats-Unis. Mais ce sont des gens qui travaillent beaucoup pour faire progresser le club. Il y a un décalage entre les supporters et eux. Je pense qu’il faut se réunir et en discuter. Je sais que la situation est délicate mais je suis persuadé que le club va s’en sortir. Mais il faut être uni, sinon sans ça, on ne peut pas s’en sortir.
Il y a également eu la tournée des féminines des Girondins de Bordeaux aux Etats-Unis et tu as rendu visite au groupe. Jean-Pierre Papin avait été choisi à l’époque comme Ambassadeur est une polémique a éclaté chez les supporters, du fait que JPP soit plus représentatif de Marseille. Quel est ton point de vue là-dessus ?
Jean-Pierre, c’est mon ami ! C’est une personne que j’apprécie énormément. C’est le premier, après Lilian bien évidemment, qui m’a aidé. J’étais avec lui dans la chambre, c’est une personne avec un grand cœur. Je comprends les supporters, parce que c’est Marseille, mais Jean-Pierre Papin, il aime les Girondins. Après, je ne sais pas s’il a le même engagement avec Marseille parce qu’il a été Champion d’Europe, il a été Ballon d’Or avec l’OM. C’est un symbole de Marseille mais en même temps, il adore Bordeaux. Il a passé un très bon moment aux Girondins et quand on lui a demandé de rendre ce service aux Girondins, il l’a pris comme un compliment. Mais je comprends les supporters bordelais parce que Marseille, c’est quand même une grande rivalité : c’est 100% Girondins ou rien ! Je comprends mais au niveau humain, il voulait donner un coup de main aux Girondins et c’est quelque chose de bien parce que ce n’était pas facile pour lui non plus. Il a dû recevoir des messages de Marseille aussi lui demandant ce qu’il faisait aux Girondins. Je veux protéger Jean-Pierre sur ce point-là, mais après évidemment, il ne peut pas représenter les deux clubs. Il a rendu service une fois et il ne faut pas penser à mal par rapport à ça.
On a vu sur ton Twitter, que tu avais rencontré Paulo Sousa en Février. C’est un entraîneur qui essaie d’inculquer une culture de la gagne à ses joueurs et de proposer un style de jeu novateur. Que penses-tu de sa façon de travailler ?
Oui, je l’ai rencontré et j’ai beaucoup apprécié suivre sa séance et surtout le match. Parce qu’arriver dans ces conditions, dans un nouveau club, avec de nouveaux joueurs quand on ne parle pas bien la langue, c’est très difficile. Mais je pense que son travail a porté ses fruits parce que la situation aurait pu être plus grave. Il laisse sa philosophie de jeu et ma philosophie est proche de la sienne, c’est-à-dire donner de l’orgueil, de l’agressivité, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Et ça marche, même si on n’est pas dans les 5 premiers, on n’est pas loin, il faut juste être patient ! J’aime son attitude et son ouverture. Je le remercie encore parce qu’il m’a reçu avec son staff technique comme si on se connaissait depuis 10 ans. On a discuté un peu de mon projet, il en était content et a dit que si j’avais besoin de quelque chose, il serait derrière ce projet. Par exemple, des joueurs qui ne jouent pas en pro, ils peuvent venir jouer aux Etats-Unis, dans l’académie. Il y a la possibilité de monter une équipe de deuxième division ici, à Santa Cruz.
En tant qu’ancien défenseur central des Girondins, voir aujourd’hui jouer Laurent Koscielny aux Girondins doit être une réjouissance pour toi, non ? Que penses-tu de son apport à l’équipe depuis son arrivée ?
Il apporte énormément. J’ai fait sa connaissance il n’y a pas longtemps. C’est un mec extraordinaire et il a l’expérience d’un grand club, c’est un personnage et c’est exactement ce dont Bordeaux avait besoin pour être leader du groupe. Avec Benoit Costil, qui est un joueur que je connais personnellement, c’est un copain mais c’est surtout un vrai capitaine. Heureusement que les deux sont là. Benoit Costil est un personnage, un leader, il a tout. Et Koscielny, je le connais moins mais on voit sa présence sur le terrain, il est expérimenté et disponible pour tout le monde. Je suis très content et très fier pour les Girondins. Un joueur comme ça, c’est une qualité extraordinaire. Il peut jouer facilement 4-5 saisons de plus parce que c’est un pro, il fait attention à sa ligne. On dirait qu’il a 24 ans !
Et que penses-tu de Pablo, qui malheureusement s’est blessé gravement lors du denier match face à Nice ?
Lui aussi c’est un défenseur de grande qualité. C’est dommage ce qu’il lui est arrivé parce qu’il était dans une lancée importante pour sa carrière. Il a marqué aussi beaucoup de buts comme défenseur mais je pense qu’il a encore beaucoup d’opportunités pour progresser. Je pense qu’il va revenir plus fort. Quand tu as une blessure comme ça, c’est dur, personnellement je n’en ai jamais eu de si graves, mais même après des petites blessures, je suis revenu plus fort. Donc mentalement, c’est sûrement dur pour lui mais il va revenir encore plus fort. Je lui souhaite vraiment parce qu’il fait déjà de très belles performances mais après cette blessure, il va monter encore à un niveau plus haut et devenir un joueur top européen, pourquoi pas ?
Y-a-t-il des joueurs qui te plaisent particulièrement dans le groupe cette année ?
Jimmy Briand, je ne suis pas surpris au vu de son expérience et je l’apprécie beaucoup parce qu’il a un très bon état d’esprit. Nicolas De Préville est bien revenu aussi et j’en suis très content. Il a des qualités énormes, c’est un joueur que j’apprécie beaucoup. Et Vukasin Jovanovic ! J’espère qu’il profite de l’expérience de travail avec Laurent Koscielny et j’espère qu’il va revenir à son niveau car c’est un bon défenseur mais qui a besoin encore de beaucoup travailler. Il a tout ce qu’il faut : la technique, l’agressivité, il arrive des Balkans et je connais leur mentalité ! Donc c’est à lui de jouer. Le groupe, cette saison, est vraiment bon ! Otávio aussi… Il y a 3-4 joueurs que je trouve vraiment très intéressants. Mais ça serait bien qu’un autre numéro 10 vienne pour jouer avec Nicolas De Préville. Avec ça, Bordeaux peut jouer la Ligue des Champions. Par contre, il faut être patient ! Et j’espère que Paulo Sousa restera plus longtemps car c’est vraiment un entraîneur que j’apprécie beaucoup !