[Avant Bordeaux-Lyon] Dans la tête de… Jean-Louis Gasset

    (Photo by Sebastien Bozon/Icon Sport)
    Le bon moment pour jouer Lyon ?
    Avec ses 10 internationaux qui rentrent pour la plupart mercredi et dans un contexte de mercato lyonnais très agité avec le départ de Fernando Marçal et Rafael, les discussions pour Memphis Depay, Jason Denayer, Jeff Reine-Adélaïde… on se demande dans quel état d’esprit et dans quel état de fraîcheur l’équipe de Rudi Garcia se présentera au Matmut Atlantique.
    Aux joueurs bordelais d’en profiter, l’entame de match notamment peut être déterminante.
    15 jours de plus pour se connaître 
    A part Loris Benito (avec la suisse) et Benoit Costil qui a rejoint le groupe France pour pallier le forfait de Steve Mandanda, toute l’équipe a pu continuer à travailler sereinement sur les nouveaux principes de jeu de Jean-Louis Gasset pendant cette trêve internationale. Grâce à des tests physiques, l’entraineur a désormais également à sa disposition l’ensemble des données pour adapter sa charge de travail en fonction de la fatigue ou non d’une partie de son groupe.
    Pablo et Yacine Adli ont profité de cette trêve hivernale pour réintégrer le groupe professionnel après leurs blessures.
    Enfin, on peut imaginer qu’un joueur comme Samuel Kalu, qui avait perdu plus de 15 jours de préparation pour cause de Covid, a utilisé cette période sans match pour parfaire sa condition physique.
    A part l’absence de Mehdi Zerkane (suspension et blessure), tous les voyants sont au vert.
    Bordeaux est en ordre de marche pour affronter le demi-finaliste de la C1.
    Les clés pour aborder au mieux ce match
    Tout d’abord, l’événement ne doit pas écraser les velléités de jeu.
    L’année dernière, Bordeaux n’avait pas existé au Matmut Atlantique face à Lyon.
    Le score flatteur (1-2) ne doit pas faire oublier une prestation indigente dans laquelle notre équipe avait passé son temps à défendre sans rien proposer.
    Un schéma frileux sans buteur, ni meneur de jeu et un but sur une erreur de défense laissant un goût amer et le sentiment que le match était perdu avant même d’avoir été joué.
    Profiter du retour tardif des internationaux lyonnais pour mettre de l’intensité dès l’entame de match en espérant un démarrage poussif de ces derniers.
    Les schémas pour contrecarrer le 3-5-2
    Bordeaux connait les lacunes du 3-5-2 (dispositif tactique utilisé par Rudi Garcia) pour l’avoir vécu à leurs dépends pendant de nombreux mois sous la houlette de Paulo Sousa.
    De la place dans le dos des deux pistons, voilà une piste à creuser pour notre coach. Leo Dubois, de retour de sélection par exemple, manquera peut-être de jus dans son rôle de piston et des espaces pourraient s’ouvrir.
    Pour mettre à mal ce schéma énergivore, la présence de deux offensifs percutants (Nicolas de Préville et Samuel Kalu à la place de Hwang Ui-Jo) peut obliger l’équipe Lyonnaise à défendre plus bas et équilibrer les débats.
    Devant une défense (Benoit Costil – Youssouf Sabaly, Paul Baysse, Laurent Koscielny, Loris Benito) et deux milieux défensifs inchangés (Otavio et Toma Basic), Bordeaux pourrait avoir besoin d’un meneur de jeu ou d’un relayeur afin de mettre de l’ordre dans la maison.
    En l’absence de Mehdi Zerkane, Yacine Adli (peut-être dans le groupe mais sûrement un peu juste physiquement), Ruben Pardo pourrait endosser l’habit.
    Bordeaux devra défendre avec intelligence, en bloc et avec une volonté commune mais dans son antre Bordeaux devra également attaquer, lâcher le frein (trop souvent timoré contre les équipes du Top 5 l’année dernière) pour espérer grandir et exister dans cette rencontre et dans ce championnat.
    Et puis, quel que soit le résultat, nous serons à la 3ème journée de championnat et les conséquences seront inexistantes.
    On aura tout de même une première idée des qualités mentales si souvent décriées l’année dernière et une confirmation ou non sur le caractère décidé entraperçu lors des deux premières journées. Rien à perdre, tout à gagner, voilà le leitmotiv de cette rencontre !
    Bien entendu, l’entraineur peut décider d’aligner le même 11 que face à Angers et qui avait donné satisfaction.
    La tentation d’un 4-4-2, avec un milieu plus travailleur et un soutien en attaque tournant autour de Josh Maja, peut également germer dans l’esprit de Jean-Louis Gasset pour démarrer la rencontre ou au cours du match.
    Un 4-4-2 Classique
    Un 4-4-2 Classique
    Pour contrecarrer le 3-5-2
    Pour contrecarrer le 3-5-2
    Le même 11 (J2)
    Le même 11 (J2)
                                             
    Josh Maja, un match pour briller
    Cette rencontre permettra également d’évaluer notre attaquant contre un cador du championnat de France.
    Rarement utilisé dans les grands matchs l’année dernière, il pourrait accélérer sa progression et accroître sa confiance en marquant ou en pesant de tout son poids sur la partie.
    Paulo Sousa en avait fait un second couteau pour les matchs contre les équipes moins prestigieuses.
    A lui de montrer que son talent et son sens du but seront un atout et un danger contre toutes les équipes de ce championnat.
    Merci de nous indiquer (en commentaire) quel schéma et quel 11 vous souhaiteriez voir sur la pelouse du Matmut Atlantique vendredi soir