[J5] L’analyse complète de Bordeaux-Nice (Tops, Flops, joueur par joueur, tactique)
Une nouvelle purge !
Un troisième 0-0 en 5 journées pour notre équipe. Malgré une composition plus offensive, on s’est ennuyé ferme au Matmut Atlantique. La lenteur de notre jeu, des passes jamais dans le bon timing et la plupart du temps vers l’arrière… Tous les signes d’une équipe qui doute. Après ce match, le débat sur le mental de notre groupe risque de refaire surface.
Jean-Louis Gasset propose un 11 cohérent
Le retour du 4-4-2 et du triangle au milieu (Otavio – Toma Basic – Yacine Adli), la présence de Josh Maja et Samuel Kalu, tous les ingrédients pour passer un bel après-midi et pourtant. A part, une quinzaine de minutes intéressantes entre la 20ème et la 35ème minute en première mi-temps, le manque d’automatismes entre Yacine Adli (5), Nicolas De Préville (4), Samuel Kalu (5,5) et Josh Maja (4) a engendré un nombre de passes ratées trop importantes pour espérer marquer ce premier but de la saison dans notre stade.
On a senti également un manque de confiance et une peur de mal faire qui a rendu notre jeu trop lisible. Malgré tout, Jean-Louis Gasset va devoir être patient avec ces 4 joueurs et leur redonner les clés du jeu contre Dijon, Bordeaux a besoin de stabilité.
Une défense solide, des arrières d’ailes en souffrance
Autour d’un Laurent Koscielny (6), toujours impérial et imperméable à la pression, Pablo (5) a parfois semblé fébrile. Une mauvaise relance en première mi-temps et une faute aux 20 mètres en seconde période aurait pu coûter cher.
Sur les côtés, Youssouf Sabaly (5) propose toujours autant offensivement mais comme souvent, les centres sont ratés. Des ballons perdus dans des zones défensives dangereuses et des difficultés à contenir Amine Gouiri, la rentrée d’Enock Kwateng marque peut-être un passage de témoin entre les deux joueurs à droite. A gauche, que dire de Loris Benito ? Trop facilement débordé sur son côté, il a essayé d’apporter offensivement, trop tardivement. Comme à droite, aucun centre de qualité. Il va falloir vraiment travailler ce point à l’entrainement.
Des milieux défensifs moins visibles
La force de Bordeaux dans les 3 premières journées était notamment dans la capacité de nos 2 milieux défensifs, Otávio (5,5) et Toma Basic (5,5), de réaliser de longues phases de pressing. Aujourd’hui, on a senti un Toma Basic moins impliqué dans l’impact physique (peut-être a t-il peur de se blesser avant un possible transfert ?) et un Otávio toujours aussi généreux dans l’effort mais maladroit balle aux pieds. Il est temps que le mercato se termine et que Mehdi Zerkane, voire Wylan Cyprien viennent renforcer un secteur de jeu où nous avons un déficit joueur. On peut regretter l’absence – surement un départ – de Ruben Pardo qui aurait pu apporter une touche technique qui a cruellement manquée à notre équipe aujourd’hui.
Samuel Kalu, le seul danger
Yacine Adli est encore trop inconstant dans l’effort et dans ses passes, il doit travailler, s’affirmer, ne pas se cacher et avoir la confiance du coach. Bien positionné en première mi-temps, il a trop reculé en seconde période. Mais c’est physique, et normal à ce stade. Nicolas De Préville est toujours aussi remuant mais il s’est un peu trop compliqué la tâche ce dimanche, portant trop le ballon, voulant tirer tous les corners et coups francs, il perd de la lucidité sur sa tâche première : percuter. Samuel Kalu a été le plus convainquant des 4 joueurs offensifs. Malgré tout il a baissé en intensité en 2ème mi-temps. On aimerait le voir un peu plus souvent dans le cœur du jeu et pas toujours un côté où ses dribles finissent par devenir prévisibles. Devant Josh Maja a été la grande déception du match, il n’a jamais pesé sur la rencontre. A sa décharge peu de ballons vers l’avant de ses coéquipiers et des centres catastrophiques. Dos au but dans les airs, il n’a quasiment pris aucun ballon, par contre quand le jeu est à terre, il a une bonne couverture de balle. On attend beaucoup plus de lui, il faut aussi lui laisser sa chance sur plusieurs matches afin qu’il trouve la confiance et les automatismes nécessaires avec ses partenaires.
Jean-Louis Gasset n’a rien à se reprocher car son 11 et ses remplacements ont semblé cohérents. Par contre, il doit être inquiet sur l’état mental de son groupe, le peu de prises de risque est souvent un signe criant d’une équipe en plein doute, après le match de Lens. Il faut faire comprendre aux joueurs qu’il ne sert à rien de se cacher sur le terrain, il ne suffit pas juste d’être « scolaire » pendant la rencontre, avec sa position, sa zone et des passes propres. Il faut plus d’envie vers l’avant, de mouvements autour du porteur de ballons… Autrement, nous risquons de vivre semaine après semaine la raillerie des consultants football sur le sentiment d’ennui, « la plaie » que peuvent susciter les matches des Girondins de Bordeaux !
La victoire contre Dijon la semaine prochaine (et si possible la manière) sont indispensables avant de se rendre à Marseille.
Les Tops
Laurent Koscielny (6) : Il avait demandé à son
équipe de réagir, lui n’a pas tremblé. Un match plein, un sacrifice
de tous les instants. Il a essayé de sonner plusieurs fois la
révolte mais devant lui, la lenteur générale a empêché Bordeaux
d’espérer mieux cet après-midi.
Les poteaux : On peut les remercier, sans eux nous
aurions encore perdu aujourd’hui. 3 poteaux qui permettent de
cacher un match plus que moyen de notre équipe.
Les Flops
Josh Maja (4) : En manque de confiance, il n’a
pas pesé sur la rencontre et a raté un but tout fait sur un corner
en fin de première mi-temps. Un manque d’automatismes avec Yacine
Adli (5).
Nicolas de Préville (4) : Trop brouillon depuis
plusieurs semaines, maladroit sur les corners et coups francs, il
est dans le dur comme toute l’équipe. Et ce poste n’est
définitivement pas le sien.
La vitesse de notre jeu (0) : On a eu l’impression
que les joueurs avaient un sac dans le dos avec des pierres. Pas
assez de rapidité dans le jeu lorsque l’on a récupéré le ballon et
que de passes vers l’arrière. A part Samuel Kalu
(5,5) à droite, personne n’a semblé vouloir prendre de
risques. A cette vitesse, comment pouvons-nous déstabiliser
l’adversaire ?! Le match à Lens a semble t-il marqué les esprits.
Jean-Louis Gasset a du travail…