[J7] Dans la tête de Jean-Louis Gasset… avant Marseille-Bordeaux
Il y a prés d’un an, Bordeaux perdait 3-1 à Marseille (après une
seconde mi-temps cauchemardesque) au moment où King Street éjectait
GAPC pour prendre, seul, les rênes du club. On ne sait pas encore
que sportivement et pour l’institution girondine, nous allons
entrer dans la période la plus dure de notre histoire depuis la
rétrogradation dans les années 90.
11 mois plus tard, la situation économique et les signaux du
mercato (acquisition d’une recrue libre pour 13 ventes ou prêts)
sont inquiétants.
Si on ajoute la volte-face du « généreux donateur »
Mediapro qui se cache derrière le Covid pour ne plus payer ses
traites… Entre parenthèses, le raisonnement est douteux car ce même
Covid entraîne la fermetures des stades ou une jauge extrêmement
limitée (1000 places), ce qui devrait dynamiser les abonnements à
la chaîne (seul moyen pour le supporter de suivre son équipe).
Mais revenons au sportif car de ce côté là aussi, nous manquons
toujours de certitudes. Depuis l’arrivée de Jean-Louis
Gasset, Bordeaux semble avoir retrouvé un bloc, un socle
défensif (avec notamment 5 clean-sheets en 6 rencontres) mais
oubliant par la même occasion d’attaquer (par peur de prendre un
but ?)
La dernière rencontre, face à une équipe de Dijon venue il est vrai
en victime avant même le début du match, a permis de travailler des
automatismes sur le plan offensif. On verra si ces progrès se
confirment et si Bordeaux peut enfin mentalement passer un cap sur
la durée et contre les « gros » de notre championnat.
Changer l’approche, changer « le disque dur »
Le Bordeaux des années 80, celui de la fin des années 90 et de
2008 à 2010 inspiraient la crainte. Il semblerait que depuis
plusieurs années, cette crainte ait changée de camp. Souvent
timorés contre Lyon, Marseille, Paris ces dernières années, on
arrive le soir du match plein de promesses et d’envies et l’enjeu
remplace malheureusement souvent le jeu. Nous ne pouvons plus nous
rendre à Marseille dans l’optique de glaner un point grâce à la
maladresse des joueurs marseillais devant le but ou en espérant
d’avoir la baraka. Attendre la faute ou le non match de
l’adversaire empêche le plaisir de savourer pleinement le résultat
et qui nourrit encore et toujours le doute sur les capacités de
l’équipe.
Pour faire une série comme le souhaite Jean-Louis
Gasset, le coach doit travailler sur les têtes,
dédramatiser l’enjeu (ce n’est qu’un match de foot, que trois
points finalement) et surtout avoir les mots, s’immiscer dans les
consciences pour imprimer l’intime conviction d’une victoire. Elle
passera par de l’abnégation, par la capacité à bien défendre, à
savoir faire le dos rond dans les moments difficiles mais sans
jamais baisser la tête, sans jamais accepter la domination
marseillaise et placer des banderilles dès que possible, remettre
le pied sur le ballon, oublier un contrôle raté et repartir de
l’avant.
L’intime conviction dans ses qualités, ses passes, ses frappes et
enfin imposer son jeu, son état d’esprit. L’équipe a besoin d’un
match référence !
Bien entendu, la leçon du match de novembre 2019 ne peut être
oubliée, il faudra parfois allonger le jeu pour sortir du pressing
adverse et pas toujours, et en toutes circonstances, tenter de
repartir au pied de sa base arrière.
Si Jean-Louis Gasset modifie « le disque dur » des
joueurs, il n’y aucune raison qu’une équipe composée de
Yacine Adli, Hatem Ben
Arfa, Rémi Oudin, Samuel
Kalu (absent 1 mois), Nicolas De
Préville, Josh Maja… ne puisse dynamiter
la plupart des défenses de Ligue 1.
Dans l’intime conviction et dans l’effort, cette bataille se
gagnera.
Un milieu renforcé, qui pour remplacer Samuel Kalu ?
Au niveau tactique, devant une défense qui ne devrait pas bouger
– à moins que Laurent Koscielny soit indisponible
(: alors Paul Baysse devrait le remplacer à gauche
de la défense, Pablo retrouvant sa place à droite
– Jean-Louis Gasset pourrait proposer un milieu à
3 (composé de deux pointes basses (Otavio –
Toma Basic) et d’une pointe haute (Yacine
Adli).
Sur les côtés, Nicolas De Préville et Rémi
Oudin pourraient accompagner Josh Maja en
pointe.
Souvent le nigérian disparaît sur le banc de touche lorsqu’une
grosse cylindrée pointe le bout de son nez, Jean-Louis
Gasset a l’occasion d’appuyer, de persévérer dans l’option
de son jeune attaquant prometteur.
Le renvoyer parmi les remplaçants rendrait à nouveau instable sa
place dans l’effectif à un poste peu pourvu et où la confiance et
le rendement font souvent « bon ménage ».
Le choix d’user la défense marseillaise avec un Hwang
Ui-Jo dans un premier temps n’est pas à écarter
totalement.
Quid d’Hatem Ben Arfa ?
Après un peu plus de 10 jours d’entraînement, on peut espérer 30 minutes de football au Vélodrome, pas beaucoup plus. Une entrée dans la dernière demi-heure, pour asséner quelques coups de rein dans une défense marseillaise forcément moins fringante après une heure de jeu, est envisageable. Il sera peut-être accompagné d’un changement de système en 4-2-3-1 ou 4-4-2 selon le résultat.
Soyons conquérants !
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