InterviewG4E. Sébastien Piocelle : « Bordeaux reste un grand club, connu et reconnu en France »

    Sébastien Piocelle est un joueur que nous avons apprécié, et ce même s’il a porté le maillot de « l’ennemi » de l’Atlantique. Joueur de devoir, avec de la personnalité et du caractère, véritable leader, il fut le profil type du joueur qui plait aux supporters bordelais, qui sont en manque de ce profil depuis de nombreuses années. Aujourd’hui consultant pour RMC, mais ayant également des diplômes d’entraineur, l’ex-milieu de terrain est toujours dans le monde du foot, sa passion, qu’il continue avec autant de professionnalisme. Ayant la particularité d’avoir (vraiment) commencé sa carrière en D1 face aux Girondins de Bordeaux, il vécut de près le titre de Champion de France du club au scapulaire en 98-99. S’il est connu pour avoir commencé à Nantes, son club formateur, puis fait de belles saisons à Bastia – un club qui lui va si bien sur beaucoup d’aspects – il a également joué en fin de carrière au Nîmes Olympique, où il croisa un certain Maxime Poundjé. Voici sa vision des Girondins de Bordeaux d’aujourd’hui, et ses souvenirs des Girondins de Bordeaux d’antan, avant la rencontre de dimanche face au NO. Interview. 

     

    Avant de parler de foot, on voulait prendre de vos nouvelles. On sait que vous êtes consultant sur RMC depuis bientôt 3 ans, que vous avez entrainé une équipe amateure et que vous avez été dirigeant quelques mois à Nîmes après votre carrière. Est-ce que le rôle de consultant est le projet qui vous convient le mieux aujourd’hui ?

    Dans le monde sportif, ce n’est pas toujours évident de se faire une place lorsque l’on finit sa carrière. Il peut y avoir des opportunités, ce qui avait été le cas pour moi à Nîmes, au moment où j’ai fini ma carrière de joueur. Malheureusement, il y avait eu des soucis extra-sportifs, pas pour moi, mais pour les dirigeants. Je ne sais pas si vous vous rappelez mais il y a 3-4 ans, il y avait eu l’affaire des matchs truqués. Même si je n’avais pas à être inquiété, je faisais partie un peu de la garde rapprochée des dirigeants à ce moment-là. Je n’avais pas pu continuer mon aventure avec Nîmes en tant que dirigeant. Derrière, j’ai enchaîné, j’ai passé des diplômes d’entraîneur. J’ai entraîné dans le monde amateur mais on sait que ce n’est pas évident. Et il y a eu cette opportunité avec RMC, dans les médias. C’est quelque chose qui me plaît. Après, on verra, je ne me fixe pas d’objectifs particuliers, j’emmagasine un peu d’expérience et ça me permet de parler de quelque chose que je maîtrise assez bien. Même dans ce métier-là, on cherche constamment à progresser.

     

    Vous avez fait votre premier match en Ligue 1 face aux Girondins de Bordeaux le 16 octobre 1998. Vous souvenez-vous de cette rencontre ?

    Oui, bien sûr ! Il y avait Sylvain Wiltord et compagnie en face. En fait, c’était mon premier match en championnat. J’avais commencé beaucoup plus tôt avant de me faire les croisés en Coupe de la Ligue. C’est vrai que forcément c’est toujours un moment marquant dans une carrière, son premier match, même si on avait perdu ce match-là.

     

    Ce premier match était sous les couleurs nantaises. Comment avez-vous vécu ce derby de l’Atlantique ? Était-ce un match avec une saveur particulière pour les canaris ?

    Oui, toujours ! Bon, peut-être pas autant que le derby contre Rennes. Peut-être qu’aujourd’hui, ça perd un peu de sa valeur, mais je pense qu’au-delà du derby de l’Atlantique, je pense que c’était des clubs dans les années 80 qui étaient vraiment au top. Je me rappelle d’une belle ambiance, on se faisait bien chambrer aussi en tant que Canaris. On était toujours accueillis chaudement à Bordeaux par les supporters bordelais.

     

    Vous débutez votre première vraie saison en professionnel lors de la saison 1998-1999 où les Girondins de Bordeaux sont Champions de France. Quels souvenirs avez-vous de cette équipe ?

    Nous, en plus on l’a vécu ce titre d’une façon particulière vu que malheureusement pour les marseillais, on les recevait pour le dernier match. Ils étaient venus gagner 1-0 chez nous, mais ce n’était pas suffisant puisque Bordeaux avait gagné à Paris. C’était un beau championnat. C’est l’année où, nous, on a gagné la Coupe de France. On avait une équipe assez jeune, on a fait un championnat correct en finissant 7ème. Par contre, c’est vrai que l’équipe des Girondins était au coude à coude avec l’OM. Je pense qu’ils ont mérité d’être champions. Ça jouait bien, il y avait beaucoup de joueurs de qualité, c’était fluide. Il y avait un effectif assez riche.

     

     

    Avez-vous déjà eu l’opportunité de signer aux Girondins de Bordeaux, et est-ce que cela vous aurait plu ?

    Non, je n’ai pas eu cette opportunité-là, mais oui forcément Bordeaux, ça reste un club français important avec une histoire, de superbes infrastructures. On dit que là-bas, c’est souvent tranquille, il n’y a pas trop de pression et c’est une belle ville. Oui, pourquoi pas, le club fait partie du patrimoine français et si j’en avais eu l’opportunité, j’ai envie de dire pourquoi pas…

     

    A vos débuts de consultant, vous expliquez qu’à Bordeaux « ça ronronnait », que les joueurs disaient « qu’il y avait moins de pression ». Des propos qui reviennent souvent. Comment l’expliquer ?

    C’est certainement dû à la mentalité bordelaise, mais quand je dis ça, je le dis en étant une personne de l’extérieur, par rapport à des joueurs avec qui j’ai pu jouer et qui ont joué à Bordeaux. C’est vrai que c’est assez « bourgeois ». Certainement qu’il n’y a pas cette pression positive. La pression, il ne faut pas la voir que négativement car elle peut te donner l’envie de te surpasser, même si, on a pu le voir, ils ont été champions plusieurs fois et il y a eu des épopées européennes donc comme quoi, on peut aussi y arriver. C’est vrai que dans les moments, un peu plus critiques, on se surpasse un peu moins et je prends des gants pour dire ça, vu que j’observe de l’extérieur. Mais c’est vrai que c’est quelque chose qui revient régulièrement. S’il faut l’expliquer, c’est peut-être dû au contexte global de Bordeaux : c’est une ville sympa, un peu bourgeoise… ce n’est pas péjoratif !

     

    Pensez-vous que l’image des Girondins de Bordeaux ait été écornée cette année, et reste-t-il un grand club français ?

    Forcément que l’image a été écornée ces dernières années car il y a eu beaucoup de mouvements, de changements d’entraîneur, de changements de direction. Quand on les avait suivis lors de leurs dernières campagnes européennes, avec les barrages, il y avait le coach qui voulait partir, etc… On sentait vraiment que c’était compliqué. Je pense à un moment donné qu’ils n’ont pas réussi à mettre en place un réel projet sur la durée. Et encore une fois, je pense que c’est dû au changement, dans l’organigramme. S’il y a des changements de propriétaire, il va y avoir des choses mises en place. Du jour au lendemain, il y a d’autres personnes qui arrivent avec d’autres idées. Et on ne peut pas non plus occulter l’aspect financier, Bordeaux n’a pas recruté à part l’arrivée de Ben Arfa qui est arrivé libre. C’est l’un des seuls clubs, voire le seul, qui n’a pas fait de recrutement à part Hatem. Ça montre aussi que financièrement, il y a eu des erreurs ces 5 dernières années, avec des erreurs de casting et aujourd’hui, ils le paient cash.

    Après, pour répondre à votre deuxième question, ça reste un grand club car je suppose que pour des joueurs qui pourraient être contactés par les Girondins, au-delà de l’aspect financier, on parle d’histoire, de bien vivre, ça reste quand même un club connu et reconnu en France.

     

    Beaucoup de clubs ont été rachetés par des fonds d’investissement américains, et semblent perdre leur identité, ces fonds pensant plus à développer le commercial que le sportif. Ce qui se passe à Bordeaux. Quel regard portez-vous sur ces nouveaux actionnaires ?

    Moi, je ne suis pas trop fan de ces investisseurs étrangers, notamment américains, qui viennent aussi pour faire du business, du trading. Ils se servent de leurs expériences des Etats-Unis, mais je pense aussi que lorsqu’on arrive, il faut s’adapter au pays et ne pas penser que ce qui fonctionne bien chez eux et faisable ici. Ça, c’est la première chose car on a une autre mentalité. Ensuite, je pense que ces groupes, même s’il y en a de plus en plus, n’arrivent pas à trouver les personnes pour bien encadrer le projet. On parle beaucoup de spéculations en ce moment, avec les médias et c’est vrai que c’est compliqué de se faire aujourd’hui que c’est faisable. Il y a des clubs, comme à Lille, qui arrivent à recruter des joueurs en espérant les vendre x2, x3, x5. Même si on suppose, on n’est jamais sûr de rien et vivre ou baser un projet que là-dessus, ça représente pour moi un risque.

     

    Est-ce que vous comprenez toutes les actions menées notamment par les Ultramarines à Bordeaux, contre cette nouvelle direction ?

    Alors, je les comprends, oui et non. Oui, parce que je comprends qu’ils veulent se faire entendre et ils ont le droit. Comme je le dis souvent, ce sont les supporters qui restent attachés à vie à un club. Après, dans les clubs, que ce soient les joueurs ou les entraîneurs, ils arrivent et ils repartent. Après, est-ce que c’est constructif ? Je ne sais pas. A l’arrivée, on voit qu’il n’y a pas beaucoup de changements et ça met une ambiance délétère et compliquée alors que les joueurs, l’équipe première, a besoin de plus de sérénité, d’avoir du monde derrière eux, même si aujourd’hui, avec le Covid, les stades sont vides. Si vraiment ça portait ses fruits, ce que je ne pense pas, c’est bien de revendiquer des choses et c’est tout à leur honneur. Mais après, est-ce ça sert vraiment ? Ou alors il faut le faire une fois et après supporter son équipe. Je n’ai pas l’impression que derrière ça qu’il y ait eu beaucoup de changements. Il ne se passe pas grand-chose, même si Alain Roche est arrivé… Encore une fois, il faut leur laisser le temps. Et comme ça change beaucoup, les personnes qui arrivent ne doivent pas reprendre de zéro mais pas loin, avec leurs idées et ce n’est pas simple non plus. Arriver à Bordeaux aujourd’hui, même un coach comme Jean-Louis Gasset, il n’a pas choisi la facilité.

     

     

    La durée de vie d’un entraineur à Bordeaux se raccourcit d’année en année. Cette saison, c’est Jean-Louis Gasset qui a repris les rênes et qui s’est engagé pour deux saisons. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Déjà, j’apprécie beaucoup l’homme et l’entraîneur qu’il est. On l’a connu beaucoup en tant qu’adjoint, puis comme entraîneur principal notamment avec son passage à Saint-Etienne. On connaît la valeur de l’homme et de l’entraîneur. Je le vois comme quelque chose de positif. On ne lui a rien caché. Je pense que quand il a signé à Bordeaux, il voyait très bien que les finances n’étaient pas au top et qu’il allait devoir bricoler et faire avec les moyens du bord. C’est là où je reviens sur le fait que Bordeaux reste un grand club, car même s’il y était déjà passé comme adjoint, c’était difficile pour lui, certainement, de refuser ce projet-là. Mais en tout cas, je trouve que dans le contexte actuel, la signature de Jean-Louis Gasset est une lueur d’espoir, même si ce n’est pas un magicien.

     

    Lors de votre carrière, vous avez rapidement croisé Hatem Ben Arfa sur les terrains, quand vous jouiez à Bastia, et lui débutait à Lyon. Que pensez-vous de la carrière de ce joueur, et est-ce qu’il peut apporter aux Girondins de Bordeaux ?

    Enfin, quand on s’est croisé… moi, je partais à droite et lui partait à gauche (rires). Pour être plus sérieux, je n’invente rien en disant que ça reste un joueur hors-norme, peut-être même un des meilleurs joueurs de ces 10 dernières années en termes de talent, de qualités intrinsèques. Il a fait quand même une bonne carrière mais c’est sûr que quand on se rappelle de lui, tout jeune à 18-19 ans, on pouvait s’imaginer qu’il aurait pu faire une carrière à la Benzema, je pense. C’est la même génération, mais par moment il manque certaines choses pour atteindre le très haut niveau et pour y rester. Je pense que sans le connaître plus que ça personnellement, il a peut-être fait des mauvais choix par moment. Il a subi aussi certaines situations, ce qui fait partie d’une carrière. Et certainement qu’au lieu de prendre la bonne direction ou prendre le bon train en marche, il a été en difficulté. Après, ça a toujours été quelqu’un qui a réussi à rebondir, on l’a vu notamment lors de son passage à Nice. A Paris, d’après ce que disait Neymar, il ne comprenait pas pourquoi il ne jouait pas le weekend, ça voulait dire qu’il était performant à l’entraînement. C’est Hatem Ben Arfa et c’est quelqu’un qui aujourd’hui, s’il fait les efforts, pourra apporter au club son expérience et surtout son talent.

     

    Vous étiez un joueur de caractère, qui selon nous collait bien notamment à l’atmosphère de Bastia. Pensez-vous que des joueurs comme vous manquent aujourd’hui, et particulièrement à Bordeaux depuis plusieurs années ?

    Quand on parle de caractère, on parle aussi de leadership. Encore une fois, je suis ça de l’extérieur mais quand je vois un joueur comme Laurent Koscielny, ce n’est pas un joueur qui manque de leadership, comme Paul Baysse. Il y a des joueurs qui ont de l’expérience. Il y a Benoit Costil aussi, même si ce n’est jamais évident, quand on est dans le but, de peser autant. Mais c’est vrai qu’on a besoin, dans les groupes, de trouver un équilibre entre des jeunes, des joueurs d’expérience, des joueurs qui peut-être vont être moins beaux à voir jouer mais qui vont emmener leurs coéquipiers avec eux, en insufflant une certaine énergie. Je n’ai pas l’impression, même dans d’autres équipes, qu’il manque des joueurs d’expérience, de ce type de joueur de caractère.

    Pour revenir à moi et mon passage à Bastia, je pense qu’il faut rester soi-même, tout en s’adaptant à la situation, à l’environnement. Aujourd’hui, si je dois citer un joueur de caractère, c’est Yannick Cahuzac, le capitaine de Lens, qui est quelqu’un sur qui on peut s’appuyer, sur qui on peut compter. Pour moi, le football, ce que j’ai trouvé à Nantes et au-delà de faire tout ça, c’est de faire les déplacements pour aider ses coéquipiers, d’avoir une bonne maîtrise, de voir le jeu avant, d’être en mouvement. Pour moi, c’est tout ça, les choses les plus importantes.

     

    Que pensez-vous de l’effectif bordelais, cette saison, qui a peu changé depuis l’année dernière ?

    L’effectif en lui-même, je ne le trouve pas si mal que ça. Un joueur comme Nicolas De Préville, je sais qu’il a été décrié mais je le trouve assez équilibré. J’ai joué avec Maxime Poundjé à Nîmes aussi. Il y a des joueurs de qualité. Je pense qu’aujourd’hui, c’est une équipe, que si elle reprend confiance, peut se positionner dans les 8 premiers. Après, un peu plus haut ou plus bas, c’est en fonction des séries que l’on peut faire. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de bons joueurs à Bordeaux.

     

     

    Vous avez joué avec Maxime Poundjé lors de la saison 2011-2012 à Nîmes. S’il a réussi une bonne saison chez vous, il n’a jamais su confirmer dans ce club formateur où il est toujours. Comment l’expliquer ?

    Il avait plutôt été intéressant Max, quand il était revenu de Nîmes. Il avait eu sa chance, pendant un moment, il était devenu un titulaire, pas indiscutable mais où il jouait quand même régulièrement. On avait vu, nous en National, quand on était remonté, qu’il avait les capacités du latéral moderne, qui allait vite, capable d’aller prendre son couloir, de centrer. Il avait des carences au début mais il s’est amélioré dans sa qualité de centre. Je le vois comme un bon joueur de Ligue 1. C’est compliqué de juger car il peut y avoir plein de choses qui entrent en compte sur le fait de ne pas s’épanouir complètement. Peut-être qu’il y a des choses qui l’ont contrarié à un moment donné pour ne pas qu’il arrive à franchir ce palier, même si ça reste un joueur de l’effectif qui va être utilisé par Jean-Louis Gasset et que ça reste un bon joueur de Ligue 1. Mais par rapport au moment où on l’a vu à Nîmes en National, je pensais qu’à l’image des deux Mendy à gauche, qu’il avait cette capacité pour se rapprocher de ce niveau-là.

     

    Vous avez été joueur, puis quelques mois dirigeant au Nîmes Olympique. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce club ?

    Déjà, il faut quand même souligner que le club a mis énormément de temps pour arriver en Ligue 1, sachant qu’il y a eu ces histoires de matchs truqués. Ça a failli coûter la relégation au club. On se rappelle qu’ils étaient partis avec – 8 points, il me semble, pour finalement se maintenir et réussir à monter. Déjà, ça, c’était un exploit de la part du groupe à ce moment-là. Ils l’ont vécu comme une injustice, ils n’avaient rien demandé et ils se sont sauvés sur le terrain. Partir avec ce handicap-là, ça leur a donné une force supplémentaire pour accrocher le maintien. Et c’est à ce moment-là, notamment avec Bernard Blaquart, ils ont réussi à insuffler une nouvelle dynamique. Il y a eu un travail aussi qui a été fait au niveau de centre de formation. Quand je suis arrivé, le centre de formation avait été refait, il y avait déjà une volonté de pérenniser un peu plus le club et de mettre en valeur les jeunes joueurs. Aujourd’hui, c’est un club qui a des supporters au top, franchement. Il y a toujours du monde, ils sont toujours derrière leur équipe. C’est vivant pour le coup, vraiment.  Ils ont leur part là-dedans, dans la réussite. Aujourd’hui, je vois Nîmes avec Jérôme Arpinon, qui a pris la suite de Bernard, avec son état d’esprit nîmois et qui connaît le club par cœur, comme un club qui peut se maintenir pour l’instant. Ils vont jouer le maintien, bien s’ancrer en Ligue 1 pour ensuite peut-être viser un peu plus haut, tout en continuant à sortir des jeunes. J’ai vu débuter la génération de Briançon par exemple, qui est capitaine aujourd’hui. Il faut faire en sorte de laisser de l’espace aux jeunes qui sont formés au club parce qu’aujourd’hui pour les clubs à très moyen budget, la formation ça reste primordial. Il faut leur donner cette possibilité. J’ai l’impression que ça va dans le bon sens, qu’il y a une volonté de travailler. On va leur laisser le temps mais pour moi, l’important est qu’ils arrivent à se maintenir en Ligue 1.

     

    Ce dimanche, Nîmes se déplace à Bordeaux. 1 seul point sépare les deux équipes, le classement restant encore serré. Comment voyez-vous cette rencontre ?

    Assez serrée justement (rires). Nîmes est une équipe qui est compliquée à jouer. On parlait de valeurs, on peut ajouter Renaud Ripart qui est le symbole de ces valeurs nîmoises. C’est une équipe qui est chiante à jouer, c’est vraiment le mot. Ils ne vont rien lâcher, même s’ils peuvent évidemment passer à travers s’il y a plus fort qu’eux, forcément. Ça ne sera jamais facile pour les adversaires. Bordeaux va devoir se méfier de la fougue nîmoise sur le terrain, même si au niveau qualitatif, Bordeaux a un bel effectif. C’est l’occasion pour eux, à domicile, de mettre Nîmes à 4 points et de gagner quelques places au classement. Comme je disais tout à l’heure, s’ils veulent basculer dans la bonne partie, ça commence par gagner ce type de match à domicile.

     

    Un pronostic ?

    Ça ne va pas vous plaire (rires), mais je vois Nîmes gagner 2-1.

     

    Bonne saison Sébastien ! Merci pour le temps accordé ainsi que pour vos réponses. Evidemment, nous souhaitons un tout autre dénouement dimanche. A bientôt ! 🙂