Le bilan joueur par joueur des Girondins à (presque) mi-saison
Merci pour le cadeau de Noël
Ce match contre Reims résume parfaitement notre année 2020 :
pourrie. Autant sportivement que pour l’ambiance délétère qui règne
depuis l’arrivée des américains (Merci M6) et encore plus depuis la
prise de pouvoir de King Street au début de l’hiver 2019. Pour
analyser cette rencontre face à Reims, il nous aura fallu au moins
une semaine pour la digérer. L’envie de ne pas faire de compte
rendu, comme l’absence de rubrique Tops et Flops, était grande au
vu du manque d’investissement de l’équipe sur ce match. Bien
entendu, l’incertitude constante sur le club a fini, on l’a bien
compris, par traumatiser une partie du groupe (voire l’ensemble
parfois quand on voit certaines prestations). Jean-Louis
Gasset en a parlé dès son arrivée et malgré un groupe qui
vit bien (phrase qu’on entend à longueur de journée), les résultats
ne sont pas conformes au standing de notre club et quand on le
regarde de plus près, au potentiel de cet effectif. Les matchs à
Rennes, Paris, Strasbourg et à Angers dans cette première partie de
saison sont là notamment pour en témoigner. Mais toutes ces
rencontres ont un point commun : elles ont été disputées à
l’extérieur. Dès qu’il faut recevoir, nous sommes des hôtes
exemplaires. Pas ou peu de rythme que ce soit contre Montpellier,
Saint-Etienne ou Reims et une impression de grande fragilité à la
perte du ballon. Quand Bordeaux doit faire le jeu, les joueurs, mis
à part Hatem Ben Arfa, semblent se cacher. Et sans
faire un grand match, l’adversaire n’a plus qu’à saisir le butin et
les 3 points. Contre Saint-Etienne, on avait vu (au moins) une
première mi-temps animée avec des intentions offensives mais contre
Reims, rien ! Difficile de marquer avec deux latéraux qui ont du
mal à faire des centres de qualité, à un manque de présence
également devant le but (l’absence d’un buteur).
Difficile aussi avec un seul attaquant qui n’est pas un buteur
(Hwang Ui-Jo) et qui aime le jeu en profondeur
(pas le plus simple contre un bloc compact et bas)
Jean-Louis Gasset a surement une part de responsabilités dans sa composition contre Reims mais il avait voulu récompenser la grosse performance collective de ces 11 titulaires à Strasbourg (sauf Otavio suspendu) et on peut également le comprendre même si les deux contextes tactiques étaient différents. Mais il ne faut pas se tromper, les premiers fautifs de cette année qui restera comme une des plus noires des 20 dernières années, nous le devons à des joueurs incapables d’avoir un niveau de concentration identique d’un match sur l’autre avec parfois une pauvreté technique indigne du monde professionnel. En ce qui concerne le spectacle proposé, il suffit de voir notre engouement après un match réussi (si rare) pour comprendre la frustration de tous les amoureux des Girondins.
Au milieu de ce marasme, quelques joueurs ont malgré tout tirer leur épingle du jeu.
En plus de l’analyse de leur match contre Reims, nous vous proposons une note et un bilan de nos joueurs sur l’ensemble de l’année 2020.
Benoit Costil, digne successeur de Cédric Carrasso. Il n’a pas grand-chose à se reprocher dans ce match contre Reims. Il n’a pas été non plus décisif dans cette rencontre. Sur son année 2020, il est l’une des rares satisfactions dans ce groupe. Constant dans ses performances, il nous a souvent permis de ne pas prendre l’eau et les 9 clean-sheets depuis la reprise du championnat en août sont à attribuer en grande partie à notre portier international. Note sur l’année : 7/10.
Youssouf Sabaly, l’arrière droit offensif mais rarement décisif. Il a été constant dans son inconstance mercredi dernier. Après un match de qualité à Strasbourg, il a à nouveau montré des limites techniques et son côté est redevenu une grande porte ouverte avec l’espace nécessaire pour attaquer, centrer tranquillement. Entre ses multiples blessures et des prestations inégales, son année est moyenne voire même insuffisante. Faut-il le prolonger ? Une question compliquée. Il ne semble pas irremplaçable, Enock Kwateng est plus solide défensivement mais trop timoré offensivement et Ismaël Sow attend patiemment son heure (proche de l’équipe première sous Paulo Sousa, il a complétement disparu des radars depuis). Note sur l’année : 4/10.
Loris Benito, l’arrière gauche qui préfère le centre. Contre Reims, une mi-temps, une blessure. Comme son acolyte sur le côté droit, notre arrière gauche est souvent à l’infirmerie. Et comme le joueur a besoin de beaucoup jouer pour retrouver son rythme, on a rarement vu l’international suisse à son avantage. Contre Reims, on a retrouvé sa lenteur et son incapacité à proposer offensivement. Note sur l’année : 3/10.
Paul Baysse, le pur produit bordelais. Des valeurs qu’on aimerait voir sur l’ensemble du groupe. Contre Reims, il a semblé être le seul non résigné, essayant de relancer la machine, de bouger les troupes. On pensait qu’il allait vivre une nouvelle année blanche dans son club de cœur et il a su profiter des absences du début de saison de Pablo et Edson Mexer pour s’imposer comme un défenseur indispensable tant au niveau de l’état d’esprit que de l’impact physique et positif sur le terrain. Note sur l’année : 7/10.
Pablo Castro, roc et fragile à la fois. Il a terminé l’année sur une fausse note contre Reims. Souvent en retard, il n’est pas au marquage sur le 1er et 2nd but. Une année compliquée pour le défenseur brésilien. Pas à l’aise dans le 3-5-2 de Paulo Sousa, il a connu une terrible blessure qui l’a écarté des terrains pendant 6 mois. Un premier retour catastrophique en septembre, octobre, novembre avant quelques matchs solides en décembre. Lui aussi connait malheureusement des blessures à répétition. Sur son année 2020, il est normal de se poser la question d’un renouvellement de son contrat. En même temps, en pleine possession de ses moyens, il peut avoir une valeur marchande intéressante. Note sur l’année : 3/10.
Yacine Adli, le talent brut qui ne passe pas le cap. Contre Reims, on a retrouvé la face sombre de ce joueur, trop nonchalant avec des sautes de concentration et des passes d’amateur comme l’a souvent souligné Jean-Louis Gasset. Il a souvent été meilleur quand il est entré en jeu que lorsqu’il a débuté une rencontre. Une déception sur cette année 2020, pour franchir un cap cette équipe a besoin de joueurs qui se révèlent sur la durée et non sur des bouts de matchs. Difficile de savoir s’il va réussir en 2021 là où il a échoué en 2020. A suivre… Note sur l’année : 3/10.
Toma Basic, la valeur marchande qui stagne. Véritable révélation après le départ d’Aurélien Tchouaméni, il a du mal depuis plusieurs mois à confirmer son nouveau statut d’international. Avec une grosse frappe de balle et un pied gauche capable d’alterner jeu court et jeu long, on attend beaucoup plus du croate. Il disparait parfois complétement de la rencontre et au lieu d’être un leader, il est trop souvent timoré. Sera t-il encore Bordelais dans quelques semaines ? Contre un chèque autour de 15 à 20 millions, les Girondins n’ont-ils pas intérêt à le vendre ? S’il reste, il devra être plus constant dans l’effort. Note sur l’année : 5/10.
Mehdi Zerkane, le petit nouveau. Technique, travailleur, il a réussi à s’imposer en quelques semaines alors que Yacine Adli peine à s’installer dans le 11 depuis plus d’un an et demi. La découverte de cette année, on perçoit un talent plus grand encore mais comment lui reprocher une certaine timidité parfois sur le terrain alors qu’il n’a même pas 20 matchs au compteur. Il franchit les étapes, une par une et semble à l’écoute. 2021, année de la confirmation. Note sur l’année : 5/10.
Hatem Ben Arfa, le talent ne se perd jamais. Certains pensaient qu’il était fini, « cramé ». Non seulement, il n’a pas perdu son génie balle aux pieds mais en plus il est arrivé en Gironde affuté physiquement. Après 4 mois de cohabitation, on a déjà envie qu’il prolonge l’aventure l’année prochaine. Attention, tout de même, le joueur est connu pour des débuts prometteurs puis pour rentrer dans le rang en seconde partie de saison. A lui de démontrer qu’il a mûri. Attention également à être parfois plus altruiste et éviter trop de raids solitaires… surtout aux abords de nos 20 mètres. Note sur l’année : 8/10.
Hwang Ui-Jo, Beaucoup de bonnes intentions. On ne peut rien reprocher au Sud-Coréen concernant la combativité, le don de soi. Par contre, il a beaucoup de difficultés à faire des différences sur son côté gauche et semble plus à l’aise comme attaquant sans avoir les caractéristiques de l’avant-centre. Son raté contre Reims, à 2 mètres du but, confirme qu’il a besoin d’un autre attaquant à ses côtés (surtout à domicile) même s’il s’est rattrapé avec un but plein de sang-froid sur une nouvelle offrande d’Hatem Ben Arfa. Comme beaucoup de joueurs de cet effectif, il est difficile d’évaluer réellement son potentiel et sa marge de progression. Bien entendu, on espère mieux… Note sur l’année : 5/10.
Josh Maja, le buteur qui n’a plus de confiance. Jean-Louis Gasset a tout de suite décelé chez le joueur l’instinct du buteur. Il s’est donc installé normalement à ce poste d’avant-centre. Son jeu a évolué, travaillant plus pour le collectif, il est devenu plus utile dans le jeu et sa construction. Mais alors qu’on pensait que le joueur franchissait un cap, on a perdu toute sa spontanéité devant le but. Contre Reims, il a l’occasion de reprendre de volée un centre en seconde mi-temps et il préfère une remise hasardeuse. Véritable renard des surfaces à son arrivée, il passe son temps à décrocher et alors qu’il était souvent bien placé, on ne le trouve plus devant le but. A sa décharge, quand il est bien situé, ses partenaires souhaitent souvent privilégier l’action en solo. Cela démontre quand même qu’ils n’ont pas une grande confiance actuellement envers leur attaquant. Nous continuons à croire que ce joueur peut s’imposer à ce poste mais cela demande une remise en question du joueur et peut-être du staff sur ses attributions. Note sur l’année : 3/10.
Ils n’ont pas joué contre Reims
Otávio, notre sentinelle. Indispensable ratisseur de ballons, on pensait qu’il avait franchi un cap fin 2019 et on attendait avec impatience 2020. Comme le reste de l’équipe, il souffre d’inconstance. A sa décharge, il ne se repose quasiment jamais car il n’a pas de concurrence à son poste. Parfois trop lent dans ses transmissions (surtout à domicile), on se rend compte tout de même quand il est absent notamment contre Reims, que Bordeaux a eu beaucoup de mal à récupérer les ballons et des trous béants sont apparus au milieu de terrain. On attend toujours une grande année de ce joueur qui souhaite rejoindre l’équipe nationale brésilienne avec notamment une projection plus intéressante vers l’avant. Note sur l’année : 6/10.
Laurent Koscielny, le patron. Avec Benoit Costil, Paul Baysse et Hatem Ben Arfa (sur 4 mois), ils ont été les seuls joueurs à leur niveau. Le taulier, le patron, toujours le regard levé. Sur le terrain, il est surement un peu moins rapide mais toujours bien placé avec un état d’esprit irréprochable. Avec Paul Baysse, il constitue peut-être la meilleure paire de défenseurs centraux de cette première partie de saison. On attend son retour de blessure avec impatience. Note sur l’année : 8/10.
Samuel Kalu, le chainon manquant. Difficile de noter ce joueur, mis au placard par Paulo Sousa. Depuis, il est souvent blessé. Quand il est présent, il apporte par ses qualités de percussion, sa technique, sa capacité à jouer à droite, à gauche, au centre ou en second attaquant. Il a toute la panoplie du joueur moderne… les blessures à répétition en plus. Comme à chaque mercato, son nom réapparait comme possible partant. On n’a malheureusement pas vu encore l’étendue de son talent, il serait dommageable de le voir ailleurs, en même temps la patience a des limites.
Note sur l’année : Pas de note, pas assez de matchs disputés.
Nicolas De Préville, la dégringolade. Déjà moins en vu lors de la deuxième partie de saison sous les ordres de Paulo Sousa, il a disparu des radars avec Jean-Louis Gasset. Quand il joue, il multiplie les mauvais choix et on a retrouvé le joueur en manque de confiance que l’on a connu à son arrivée à Bordeaux. Son contrat ne sera pas prolongé, pour les deux parties, une séparation dès janvier serait la meilleure solution. Note sur l’année : 3/10.
Rémi Oudin, 10 millions pour rien ? Dans un secteur déjà bien fourni, l’achat de Rémi Oudin posait déjà des questions. Devant l’apport faible depuis un an de l’ancien rémois, on se demande encore l’intérêt de cet achat. On a toujours pas trouvé son véritable poste, il se ballade à gauche, comme second attaquant sans réelle réussite pour le moment. Ne faudrait-il pas le prêter ? Note sur l’année : 3/10.
Enock Kwateng, pas assez utilisé. Le joueur ne sera pas noté car il joue trop peu. On se demande comment cela est possible alors que les prestations de son concurrent direct Youssouf Sabaly sont en dents de scie. La fin de contrat de ce dernier peut lui permettre de retrouver une place de titulaire. Il a semblé parfois un peu juste mais il a surement besoin de retrouver la compétition et la confiance de son entraineur pour donner le meilleur de lui même.
Jimmy Briand, en fin de carrière. beaucoup utilisé (trop) avec Paulo Sousa, il est très peu utilisé avec Jean-Louis Gasset. Quand il entre, il essaye d’apporter toute son expérience et il sera encore utile en seconde partie de saison. Attention tout de même à la saison de trop pour ce joueur à la carrière exemplaire. Note sur l’année : 4/10.
Classement sur l’année 2020
1 – Laurent Koscielny
2 – Hatem Ben Arfa
3 – Benoit Costil
Nos vœux pour 2021
On aimerait que King Street vende le club à de vrais passionnés et non avoir l’impression d’avoir des dirigeants virtuels.
Petit jeu : Qui est capable de nous dire à quoi ressemblent les dirigeants de King Street ?
On aimerait gagner 2 ou même 3 ou 4 ou 5 matchs de suite
Petit jeu : Depuis quand n’avons-nous pas gagné deux matchs de suite ?
On aimerait voir une équipe avec une identité de jeu
Petit jeu : Date de notre dernière identité de jeu ?
On aimerait que les supporters soient à nouveau considérés par la direction
Petit jeu : Citez au moins 3 interdits de notre nouvelle direction envers les supporters ?
On aimerait une équipe qui défende les valeurs de notre club et non des mercenaires
Petit jeu : Top 3 de nos meilleurs mercenaires ?
On aimerait retrouver la Coupe d’Europe
Petit jeu : Dernier match de Bordeaux en Coupe d’Europe ?