[J25] Dans la tête de… Jean-Louis Gasset avant Marseille

    Excitant et inquiétant 

    43 ans que la citadelle est imprenable, chaque année nous rapproche de la fin de ce record et pourtant on commence à rêver d’atteindre un demi-siècle sans victoire marseillaise sur les bords de la Garonne.
    Après 4 défaites de suite dont les deux dernières sans (presque) lutter, l’inquiétude est grande avant ce match que personne ne veut perdre.

    Ne pas être les premiers…
    – à rompre 43 années d’invincibilité contre le rival marseillais
    – à perdre le peu de fierté qu’il nous reste devant les résultats décevants depuis de nombreuses années.

    Difficile d’être dans la tête de Jean-Louis Gasset actuellement

    Après avoir souffert pendant la trêve de Noël suite à un match contre Reims où les bordelais semblaient en vacances, le coach pensait avoir trouvé la bonne carburation et le bon équilibre en janvier.
    Et pourtant…
    Quatre défaites de suite et la morosité a repris ses droits à la plaine du Haillan. Notre entraîneur aura t-il encore les mots pour relancer la machine ?
    Contre Marseille, la motivation et l’orgueil devraient réveiller les troupes, pour autant est-ce que cela suffira ?
    Et ensuite, la saison sera terminée ?
    Notre équipe estimera avoir fait sa part du chemin en conservant ce record ?

    Toma Basic en danger, Enock Kwateng le maillon faible ?

    Avec le retour de Samuel Kalu, Bordeaux a la possibilité d’aligner son 11 type. Seul Jean Michaël Seri viendra surement bouger cette hiérarchie à la place d’un Toma Basic qui n’a pas l’âme ni d’un leader, ni d’un combattant (pourtant indispensable depuis la blessure d’Otavio) depuis de nombreux mois.
    Derrière, Enock Kwateng par son expérience, a une longueur d’avance pour jouer à droite (en l’absence de Youssouf Sabaly) même si ses prestations contre Lille et Brest sont loin d’être rassurantes. Tom Lacoux est une alternative mais la pression ne sera t-elle pas trop grande pour le jeune joueur de 19 ans ?
    Un groupe resserré et moins de jeunes, suite à la déception de Toulouse.

    Vitesse, technique, volume de jeu, sur le papier cette équipe a des qualités indéniables.
    Elle devra mettre du rythme, prendre le jeu à son compte, imposer sa loi au milieu. Devant, il ne faudra pas oublier de jouer plus haut, proche de Hwang Ui-Jo, souvent trop esseulé. Reprendre également le pressing tout terrain que nous avions réussi à mettre en place à Lyon tout en restant compact. L’équipe de Marseille est décimée, elle manquera peut-être de repères, ne pas la laisser prendre confiance et reproduire, à l’envers, ce que nous avons subi à l’aller au Vélodrome avec un ou deux buts très rapidement. Ne pas calculer, oublier un match aller « catastrophique » où il nous a manqué un peu tous les ingrédients d’une telle rencontre et jouer, simplement.

    L’amour du maillot

    Dans un monde de mercenaires, ce match est la dernière preuve demandée aux joueurs sur leur amour de ce maillot.
    Certains sont en fin de cycle ou sur le départ (Nicolas De Préville, Youssouf Sabaly, Jimmy Briand…) qu’ils soient sur le terrain, sur le banc ou dans les tribunes, on compte sur eux comme sur tout le groupe, à l’unisson, pour porter haut et fort le scapulaire.

    Rendez-vous ce soir vers 22h45 pour voir si notre saison est relancée ou si la défaite « interdite » et de trop nous promet de longues semaines ternes de printemps après une seconde partie d’hiver d’une tristesse absolue.