[J32] L’analyse complète de Saint-Etienne-Bordeaux (Tops, Flops, notes, stats, résumé vidéo)

    Plus que le résultat, l’analyse des rencontres inquiètent…

    Si nous devions décerner des Prix, des Oscars de “l’humour” à des discours surréalistes avant ou après une rencontre, notre club aurait surement une place de choix.

    Pour le Prix “J’ai oublié le score et le contenu du match” : Paul Baysse

    “A chaque fois on est à deux doigts de revenir, de gagner, tout le temps à deux doigts”

    Tu parles de quel match ? celui où on est menéS 0-3 (Strasbourg) au bout de 30 minutes, celui qu’on perd 3-1 (Montpellier) où nous sentons que chaque attaque d’une équipe, pourtant en plein doute, est plus tranchante qu’une possession lente et stérile ? Que dire contre Saint-Etienne, on parle du penalty oublié de Rémi Oudin, mais parle t-on de notre penalty plus que “généreux”, de notre incapacité à tenir notre score plus de 10 minutes, de la facilité de Wabhi Khazri sur le deuxième but ou du sentiment comme à chaque match (et les statistiques sont terrifiantes) que nous sommes incapables de revenir une fois que nous sommes menés.

    On n’était pas à deux doigts, Paul, quand on perd 4-1 mais plutôt à dix doigts près !

    Pour le Prix ” Devin” et pour la seconde semaine consécutive : Jean-Louis Gasset

    • Avant Saint-Etienne

    “Ils vont réagir, c’est une obligation. Je le sens. On n’est pas décalé en termes de talent, je trouve”

    • Avant Strasbourg

    “J’ai ressenti quelque chose après Montpellier. Le groupe est en train de se dire ‘oh, il faut mettre le pied sur l’accélérateur’”

    Derrière l’ironie se cache surtout un fait, l’entraineur des Girondins ne ressent plus vraiment son groupe. Il a parlé “d’impuissance” dans ce compte rendu d’après-match. Comment peut-on s’en sortir quand l’entraineur, lui-même, indique ne pas avoir les ressorts et parle d’impuissance, deux jours après avoir indiqué une réaction ? Dans les moments difficiles, il y a quelques mois, Jean-Louis Gasset avait ce don de ressentir quand ses joueurs allaient proposer une vraie production sur le terrain. Pour exemple, avant le match à Strasbourg (remporté 0-2 par notre équipe) et 3 jours après une défaite indigeste sur notre pelouse contre Saint-Etienne (1-2)  il avait eu ces mots :

    “On va revenir à ce qu’on a fait de bien”

    Peut-être que les tensions avec certains joueurs ont altéré son jugement réel sur le degré de perdition (psychologique) de ses joueurs ?

    Nous ne savons pas si un énième changement d’entraineur aurait un effet positif mais après avoir avoué son “impuissance”, comment peut-il remobiliser son groupe ?

    La palme d’Or du Week-end revient quand même à Mr Frédéric Longuépée

    “La place d’un président n’est pas forcément dans les vestiaires”

    On pourrait rajouter également au bureau, dans les réunions sur l’avenir du club, dans les discussions avec les supporters, dans les points sur la stratégie du club…

    Il a rajouté :

    “Je vois les joueurs dans la semaine individuellement”

    Ah, bon ? Si c’est le cas, on peut se rendre compte de l’efficacité avec une victoire et un nul en douze rencontres.

    Il a quand même terminé son discours par une phrase profonde :

    “Oui, nous sommes en danger”

    Merci Mr le Président pour cette analyse fine ! Vous pouvez reprendre votre cape d’invisibilité.

    On aurait pu nominer également dans la catégorie :

    Pour le Prix “J’ai été Saint-Etienne juste pour le plaisir du voyage”

    L’équipe des Girondins de Bordeaux.

    Pour le prix “On est vraiment pris pour des cons”

    Les supporters depuis de nombreuses années de la part des joueurs et des dirigeants.

    Analyse : toujours les mêmes symptômes

    Sur l’analyse de la rencontre, pas grand-chose à dire. On peut reprendre celle contre Strasbourg, Montpellier… pas de vitesse, pas d’idée, une trop grande facilité à perforer notre milieu de terrain et notre défense. On n’est pas au contact, l’équipe stéphanoise a enfilé le bleu de chauffe pour se sauver. Pas nous.

    Après le passage des supporters au Haillan ce samedi, pas ou peu de révolte.

    Les jeunes Amadou Traoré, Tom Lacoux, Issouf Sissokho, Sékou Mara doivent venir apporter leur hargne, envie, jeunesse, fougue. On en appelle à ces jeunes pour venir sauver le club avec les quelques tauliers qui ont encore la tête à Bordeaux. On doit aussi leur faire confiance. On n’a pas la choix, le crédit des professionnels est plus qu’entamé.

    Les notes

    Costil : 4
    Benito : 4
    Sabaly : 4
    Koscielny : 6
    Baysse : 5
    Seri : 2
    Adli : 6
    Basic : 4
    Oudin : 4
    Zerkane : 5
    Hwang : 6

    Les Flops

    Jean Michaël Seri (2). La grande déception de ce match mais également surement un des plus grands flops des mercatos d’hiver. Le joueur de Nice qui intéressait Barcelone il y a deux ans et demi n’est plus que l’ombre de lui même, que ce soit balle aux pieds ou dans l’impact. Comme pour Rémi Oudin (4), il ne mérite plus actuellement sa place dans l’équipe type. Bien entendu, le reste de l’équipe n’est pas non plus au niveau mais la répétition des matchs ratés devrait quand même faire réagir Jean-Louis Gasset.

    Jean-Louis Gasset. Il n’est pas question de remettre en cause son envie de réussir et son implication mais il semble perdu. Il nous annonce des joueurs concernés le vendredi, il s’attend et perçoit une réaction et pourtant… rien ou pas grand-chose. Il indique qu’il va peut-être revoir son équipe, sa tactique… Le dimanche, pourtant rien de vraiment nouveau. Toujours aucun récupérateur malgré les bonnes dispositions de Tom Lacoux. Toujours aucune idée directrice dans le jeu et une équipe qui manque cruellement de percussion. Quand aurons-nous enfin la chance de voir les jeunes sur plusieurs semaines (trop facile de les faire jouer une fois dans l’année – contre Toulouse – et de décréter ensuite qu’ils n’ont pas le niveau) ? Après 1 victoire en 2 mois et demi, tenter, apporter de la jeunesse, de la fraicheur est-il inenvisageable ? Les joueurs sont responsables mais il n’a semble t-il plus les ressorts. Sa conférence d’après-match est plus qu’inquiétante…

    Le mental. Aucun

    Le supplément d’âme. Aucun

    Le président. Invisible

    La lenteur. Tellement présente dans notre jeu

    Pas de Top, mais Yacine Adli, Hwang Ui-Jo et Laurent Koscielny sont les seuls à ne pas avoir complétement sombré ce dimanche !

    Les statistiques

    Image

    Le résumé vidéo