Bruno Fievet : “Il faut savoir accepter la défaite. Je m’interroge aussi sur le fait de pouvoir bien évaluer une offre financière sans réel projet sportif derrière…”

    C’est probablement une de ses dernières apparitions médiatiques. Bruno Fievet a beaucoup donné ces deux dernières années dans son projet de rachat des Girondins de Bordeaux. Nous tenions à le remercier une fois encore de sa confiance pendant ces mois où nous l’avons vu travailler et œuvrer, à travers ses idées et ses agissements, pour la construction ou la renaissance du FCGB, même si la fin n’est pas celle escomptée. Nul doute que parmi ses idées et ses partenaires, les autres candidats au rachat auront tout de même une belle source d’inspiration.

     

    Comment avez-vous pris la nouvelle ?

    J’ai été extrêmement surpris de la décision de la banque, ou plus exactement du club, de ne pas retenir mon dossier. J’ai eu du mal à digérer cette annonce que je trouve très sévère, vu la qualité du dossier que j’ai présenté. Et puis, pour mon équipe qui a tant donné, j’ai été peiné pour eux. J’en profite pour les remercier.

     

    La raison évoquée par la presse est que vous n’aviez pas “assez de fonds propres”. Est-ce la seule raison selon-vous ?

    C’est la raison qui m’a été donnée. Je remarque qu’en ne faisant pas entrer de fonds dans l’actionnariat, je voulais protéger le club et éviter de pouvoir reproduire ce qui s’est passé entre GACP et King Street, à savoir avoir un minoritaire qui dirige le club et qui peut se faire sortir à tout moment par le majoritaire. Cela n’a pas plus visiblement. Mais je ne suis pas dupe, également, sur le fait qu’au club au moins une personne a fait barrage à mon dossier. Mais je n’épiloguerais pas sur ce sujet. Il faut savoir accepter la défaite. Je m’interroge aussi sur le fait de pouvoir bien évaluer une offre financière sans réel projet sportif derrière…

     

    Est-ce qu’un rapprochement est possible avec un des candidats, ou souhaitez-vous apporter un soutien d’une autre forme à l’un d’eux ?

    On peut discuter. Dans un projet sportif dans lequel je pourrais retrouver mes valeurs, pourquoi ne pas apporter mon soutien en effet. Mais dans l’immédiat, je vais déjà voir qui sont les 4 candidats que le club a retenus et quels sont leurs projets. S’ils sont retenus c’est qu’ils ont un meilleur projet que le mien, et donc pas forcément besoin – ou envie – de mon soutien.

     

    Quelle est la suite pour vous ?

    D’abord un peu de repos car les dernières semaines ont été intenses. Mais je reste attentif à la situation du club. Et puis le Club Scapulaire doit continuer d’exister et je vais aussi me consacrer à le faire vivre avec mes collègues. J’espère que le prochain repreneur pourra s’appuyer sur lui car c’est un formidable vecteur pour le développement local. Enfin je vais prendre le temps de répondre à ceux qui m’ont apporté leur soutien, j’apprécie énormément, même si je n’avais pas le cœur à répondre.