[J11] L’analyse complète de Lorient-Bordeaux (Tops, Flops, notes, feuille de match, résumé vidéo)
Toujours pas convaincant
Si on regarde les difficultés à prendre des points au Moustoir,
on peut être satisfait du point que nous venons de prendre. Si on
regarde la domination lorientaise, le résultat est flatteur.
Bien entendu, comme face à Nantes, il est rageant d’ouvrir le score
et d’être à nouveau rejoint. Mais comme contre les canaris, si on
analyse la qualité de jeu, le nombre d’occasions, nos adversaires
méritaient les trois points.
Un jeu toujours aussi brouillon
Bordeaux possède dans toutes les lignes des joueurs intéressants mais l’ensemble ne donne, pour le moment, aucune identité de jeu vraiment claire. De l’autre côté du terrain, la ligne directrice est lisible, l’équipe de Christophe Pelissier peut se reposer sur des schémas et une circulation du ballon où tout le monde a compris son rôle. Le 3-5-2, le 4-4-2, une ligne défensive et offensive qui évoluent sans cesse et aucune certitude d’une semaine sur l’autre. Les mots d’Emery Taisne sur le côté « exaspérant » de cette équipe, résument complètement ce projet dont les bases fondatrices reposaient sur un changement de mentalité dans l’intention et le don de soi en attendant de grandir par le jeu. Sur ce registre, on est encore loin du compte. Quand on lit les analyses des joueurs et de l’entraineur après la rencontre, on est saisi par une certaine satisfaction sur le contenu alors que le contraire est criant devant nos yeux. Comme si nous avions fini par accepter une certaine médiocrité.
Des choix toujours contestables
Pas de remplacement avant la 75ème minute alors que notre bloc
bas souffrait depuis 20 bonnes minutes.
Des joueurs toujours au placard (Timothée Pembélé, Gideon
Mensah), sans trop comprendre pourquoi.
Une attaque sans avant-centre (même si Alberth
Elis a marqué son premier but), un schéma qui change tout
le temps.
Vladimir Petkovic tâtonne, on peut le comprendre
mais au bout d’un moment cela ressemble plus à un constat d’échec
qu’une voie vers des jours meilleurs.
Un nouveau discours ?
La gentillesse, l’écoute et l’échange entre notre coach et ses
joueurs semblent très appréciés par ces derniers. Mais comme lui
rendent-ils sur le terrain ?
L’équipe est trop timide, comme inhibée, le caractère manque, la
pression sur l’adversaire (même au Matmut Atlantique) n’est pas
flagrante !
Cette équipe a peut-être besoin d’un discours plus musclé.
Gérard Lopez ne doit-il pas taper un bon coup de
poing sur la table ?
Aucune réunion de crise n’a eu lieu alors que nous avons remporté
une victoire en onze rencontres ! Sans tomber dans la sinistrose,
n’est-il pas temps de fixer un objectif comptable pour le mois de
novembre, n’est-il pas temps de fixer à chaque joueur des objectifs
personnels et collectifs sans attendre des lendemains qui chantent
ou le « fameux » déclic qui ne vient jamais et qui
s’estompe au premier couac. Le résultat à Lorient est finalement
anecdotique parce qu’une victoire aurait été un « hold-up
» et on ne crée pas une dynamique sur « hold-up
»
Les Tops
La charnière centrale : Laurent Koscielny et Stian Gregersen (7/10)
Alignés au centre dans une défense à quatre, Laurent Koscielny et Stian Gregersen ont livré une partie pleine. Décisif à de nombreuses reprises, le capitaine bordelais a lui été important en première période, et l’international norvégien un peu plus en seconde. Ce dernier était d’ailleurs enfin aligné à son vrai poste et s’est montré imposant dans les pieds comme dans les airs. L’on garde son sauvetage sur la ligne en mémoire.
Javairô Dilrosun (7/10)
Il n’a certes pas été décisif, mais il fut remuant dans les phases offensives. Capable de faire la différence en un contre un, voire face à plusieurs adversaires, il a notamment frappé deux fois en première période mais Nardi était sur le chemin des ballons.
Alberth Elis (7/10)
Première titularisation, et premier but, principalement dans un rôle de numéro 9. L’international hondurien a parfaitement remplacé Hwang Ui-Jo au niveau du pressing, mais également donc dans l’efficacité puisqu’il ouvrit le score, bien lancé en profondeur par Junior Onana, en début de seconde période.
Les Flops
Enock Kwateng (4/10)
Fautif au départ de l’action sur l’égalisation lorientaise, Enock Kwateng nous rappelle un certain Maxime Poundjé. Le latéral droit bordelais, préféré à Timothée Pembélé, est parfois bien présent, puis complètement absent. L’on ne sait pas s’il s’agit d’un problème physique mais très souvent, sur une perte de balle ou lorsqu’il est passé, il revient… en trottinant, n’esquissant même pas un semblant de course. Forcément, c’est ce que l’on garde en tête, plus que ses interventions.
Rémi Oudin (4/10)
Bon, d’accord, il a souvent fait des appels sur son côté gauche alors qu’il était seul, sans jamais être servi. Mais cette occasion à la première minute de jeu aurait pu décoincer la rencontre beaucoup plus tôt. Lent offensivement sur son aile, il s’agit peut-être de la raison pour laquelle ses coéquipiers cherchent avant tout à passer du côté de Dilrosun… Présent – un peu – défensivement, il n’aura donc pas été important offensivement. Il s’agissait de sa quatrième titularisation en L1 cette saison, après quelques journées sur le banc.
Les notes
Costil : 6
Mangas : 5
Koscielny : 7
Gregersen : 7
Kwateng : 4
Otávio : 5
Onana : 5
Adli : 5
Dilrosun : 7
Oudin : 4
Elis : 7
La feuille de match
11 668 spectateurs.
Avertissements : FC Lorient : Abergel (46’),
Boisgard (67’), Laporte (79’), Soumano (90’) ; Bordeaux :
Dilrosun (18’), Oudin (72’).
Expulsion : Onana (86’).
BUTS. FC Lorient : Laporte (76’) ; Bordeaux : Onana
(46’).
FC LORIENT : Nardi – Hergault (Silva, 65’), Mendes, Laporte, Jentz,
Le Goff – Boisgard (Grbic, 72’), Lemoine (Le Fée, 85’), Abergel –
Diarra (Monconduit, 85’), Moffi (Soumano, 85’).
BORDEAUX : Costil – Kwateng, Gregersen, Koscielny, Mangas
– Otavio – Oudin (Mensah, 90’), Onana, Adli (Fransergio, 90’) –
Elis (Mara, 90’), Dilrosun (Pembélé, 90’).
Le résumé vidéo