[J16] Dans la tête de… Vladimir Petkovic avant Strasbourg

    De qui se moque t-on ?

    On parlait encore il y a un mois d’un objectif dans la première partie de tableau, d’un calendrier avec des adversaires à notre portée et qui nous permettrait de voir les progrès effectués.

    Mais une question désormais s’impose : quelle équipe est plus faible que nous dans ce championnat ?

    Le match des stéphanois contre le PSG ou celui de Metz à Nice montre que ces équipes sont capables à tout moment de proposer du jeu et demain d’enchaîner de bons résultats. L’équipe brestoise en grande souffrance, il y a quelques semaines, a réussi à relever la tête, les troyens proposent un jeu de qualité même si les résultats ne sont pas (encore) toujours au rendez-vous.

    Et maintenant, on nous parle d’une année de transition, on semble préparer les supporters à une nouvelle saison dans les bas-fonds de la Ligue 1. Chaque semaine, on nous explique qu’on a fait le maximum jusqu’au bout pour l’emporter. Pourquoi on ne ne voit pas les mêmes rencontres que notre entraineur ?

    Notre jeu est un néant absolu où le seul bonheur (ou presque) fut la seconde mi-temps à Marseille en termes d’identité de jeu.

    La direction se réveille… enfin

    Gérard Lopez avait prévenu, pas question que l’institution ne soit pas respectée à son arrivée en Gironde. Notre équipe allait enfin montrer un visage combatif et conquérant. Après 2 victoires en 15 matches et presque sans idée sur le visage de notre équipe, une défense qui prend l’eau chaque semaine à chaque accélération adverse, on attendait que la direction tape du poing sur la table. On aurait peut-être aimé un peu plus tôt mais vaut mieux tard que jamais !

    Nous allons voir désormais si cette direction a une influence sur son groupe ou comme pour les américains, le pilote dans l’avion n’est pas respecté.

    Et on attend maintenant le réveil de notre entraineur

    Quelle déception (pour le moment). On ne comprend pas son envie tactique (3-5-2 ? 4-3-3 ?…).

    On ne comprend pas ses choix (Enock Kwateng à droite, Ricardo Mangas décevant et jamais mis en concurrence avec Gideon Mensah, Otávio en perdition depuis un mois…). Ne parlons pas de celui de Rémi Oudin qui n’effacera pas des prestations insipides par ses deux buts à Metz. Pour comprendre que ce joueur représente, à ce jour, une immense déception, il faut regarder ses statistiques. Lors de sa saison rémoise 2018-2019, il avait inscrit 10 buts et 4 passes décisives pour seulement 8 buts et 7 passes décisives en… 59 matches à Bordeaux. Que dire de la disparition de Samuel Kalu après son entrée tonitruante contre Reims (dernière victoire) et juste après avoir indiqué ne pas se rendre en sélection pour s’imposer en Gironde.

    Pour finir, des remplacements trop tardifs avec pléiade d’attaquants, mais sans idée de jeu, afin de rééditer le miracle du match contre Reims.

    Beaucoup trop pour un seul entraineur dont le discours peine à se retranscrire sur les pelouses françaises.

    Sans oublier les joueurs

    Il ne faut pas les oublier dans cette analyse. Fragiles techniquement, fragiles mentalement, ils semblent perdre pied semaine après semaine en donnant rendez-vous à chaque fois la semaine prochaine… pour une réaction.

    Quelle équipe et quel schéma pour Strasbourg ?

    En conférence, Vladimir Petkovic parle de choix forts. Pas dans le groupe en tout cas proposé à 24h du match. Dans le 11 ?

    Dans le schéma, en l’absence des deux centraux Abdel Medioub et Laurent Koscielny, l’entraineur ne devrait pas revenir au 3-5-2 (même si une surprise n’est jamais très loin avec notre coach suisse). En 4-4-2, nous aimerions revoir Gideon Mensah qui apporte plus de sécurité défensive que le portugais Ricardo Mangas lui pouvant glisser dans l’axe gauche de la défense avec un Stian Gregersen retrouvant son poste de prédilection dans l’axe droit.

    Au milieu, Otávio a besoin d’être contesté pour remettre le bleu de chauffe, sa prolongation et son avenir incertain est peut-être une réponse à ses performances décevantes depuis quelques mois. Tom Lacoux, par son impact et pour la qualité de sa relance (et aussi pour ses prestations intéressantes) mérite d’avoir une chance en 6. Devant, Issouf Sissokho et Jean Onana pourraient densifier un milieu plus athlétique.

    Avec ce schéma, Yacine Adli aurait la possibilité de jouer en 10 devant les deux attaquants les plus remuants de notre effectif, Alberth Elis et Hwang Ui-Jo.

    Cette configuration permettrait enfin d’avoir un banc plus homogène avec des possibilités plus importantes en fonction du résultat (Otávio, Javairo Dilrosun, M’Baye Niang, Rémi Oudin…).

    Nous attendons avec impatience (avec un peu d’inquiétude également) ce prochain 11. Une défaite demain contre Strasbourg puis ensuite contre Lyon entrainerait une nouvelle crise (même en période d’année de transition) à Bordeaux avec un besoin de remplacement sur le banc et peut-être un mercato plus animé que prévu.

    Pour exister face aux alsaciens, il faudra réaliser le même match que l’année dernière où Bordeaux avait été solide dans les duels, efficace en bloc équipe. Preuve que cette équipe était capable de faire des matches pleins en cette fin d’année 2020 (victoire à Strasbourg, victoire à Rennes, nul à Paris) et avant un mois de janvier 2021 étincelant avant de s’écrouler sans comprendre encore vraiment pourquoi 11 mois plus tard.