Lilian Laslandes : “Si j’avais pu bénéficier de son expérience plus jeune, j’aurais franchi un palier supplémentaire”

Lilian Laslandes s’est remémoré le moment où, après de belles années à Auxerre, a choisi de rejoindre les Girondins de Bordeaux en 1997. “En fin de saison, Rolland Courbis vient me voir à Paris et me dit : ‘Lilian, pour renforcer l’équipe la saison prochaine, je veux deux renforts : toi et Titi Camara de Marseille’. Pour moi, revenir dans ma région, jouer pour mon club de cœur, c’était un rêve. Rolland Courbis a touché le point sensible. Tout de suite après, j’ai été voir Guy Roux pour lui dire. Il m’a confié : ‘ça fait sept ans que tu es là, tu as fait ce que tu avais à faire pour Auxerre, je ne t’empêcherai pas de partir. Laisse moi faire pour le transfert, ça on sait faire’. Du coup, ça s’est fait comme il faut. Le jour où j’ai signé à Bordeaux, Rolland Courbis partait à Marseille. C’est donc Guy Stephan qui a repris l’équipe avec Élie Baup en adjoint. Finalement, l’équipe n’a pas trop bougé. Il y a eu un départ majeur : Ibrahim Ba au Milan AC”.
Puis vint le moment de ce premier
match avec le maillot au scapulaire. “J’avais un peu
plus de pression. Mais dès le premier stage, j’ai retrouvé la même
ambiance qu’à Auxerre. Pendant tous les matchs amicaux, j’ai
marqué. Lors du premier match de championnat, face à Monaco à
domicile (1-0), je donne la victoire à la 90eme minute :
Fabien Barthez repousse la frappe de Paulo Gralak, je suis à la
réception et je la mets dedans. C’était le départ idéal”.
L’ancien attaquant eut également l’occasion pendant
cette période de jouer avec Jean-Pierre Papin.
“Ça m’a beaucoup servi. Je pense que si j’avais pu bénéficier
de son expérience plus jeune, j’aurais franchi un palier
supplémentaire. Lors de nos premiers matchs, je me retrouvais
toujours tout seul devant. Tous les défenseurs s’occupaient de
Jean-Pierre. Mais quand j’ai commencé à marquer des buts, les
défenseurs adverses m’ont plus serré au marquage”.