Pierrot Labat : “Le dernier match de Bixente au Bayern, quand j’ai vu partout ‘merci Liza’, je me suis effondré, j’ai vu toute ma vie défiler…”

    Pierrot Labat

    Pierrot Labat a véritablement les Girondins de Bordeaux dans le coeur. Un club avec qui il a vécu de bons moments. « C’est un club qui m’a accueilli très jeune, et je suis resté fidèle à ce club […] Oui, j’ai passé des heures au club, mais c’était la logique, c’était dans mes gênes, c’était pour le club, pour les jeunes… J’avais toujours l’ambition de faire briller les autres. Quand j’ai pu devenir formateur ou entraîneur des jeunes, mon plaisir c’était de les voir briller sur un terrain. J’ai eu la chance de rencontrer un illustre formateur, Ante Mladinic, qui est un peu à l’origine des entraînements des yougoslaves, les brésiliens européens de l’époque comme on les appelait. Je suis parti sur cette base, et après j’ai rencontré des entraîneurs, comme Rolland Courbis, Gernot Rohr, Patrick Battiston… Et voilà […] Ante Mladinic, c’est mon mentor ».

    Il estime qu’il faut laisser les jeunes prendre le temps de se développer tranquillement sans pression et du coup que les éducateurs ne leur crient pas trop dessus. « J’essaie de faire comprendre aux gars avec qui je travaille, aux éducateurs, quand je les entends un peu trop… Moi, je parle très fort, mais je dis aux petits qu’ils ne sont pas venus ici pour se faire engueuler. Je parle fort que je ne suis pas d’accord, mais je ne suis pas là pour les engueuler. Parce que s’ils se font engueuler à l’école, au football, partout, ce n’est pas la peine… ».

    Enfin, il évoque son plus grand souvenir avec les Girondins. « Mes plus beaux souvenirs sont d’avoir vu briller les gens que j’ai formés, les Champions du Monde. Le dernier match de Bixente au Bayern, quand j’ai vu partout ‘merci Liza’, je me suis effondré. J’ai vu toute ma vie défiler… Et bien sûr, la finale de la Coupe du Monde, quand les parents de Liza m’ont demandé de venir fêter la victoire, j’ai dit non. Je suis reparti à l’hôtel, j’ai regardé à nouveau la finale et notamment les deux buts de Zidane. Mais surtout la passe décisive de Christophe Dugarry sur le but de Manu Petit ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever