Florian Brunet : “Mais pourquoi tu veux faire venir un autre public alors qu’il y en a déjà un ?! Les gens sont toujours là, par contre ils sont habitués à un grand Bordeaux”

Pour Le Point.G, Florian Brunet est revenu sur la notion de vouloir aller chercher de nouveaux publics, et que par conséquent il n’y aurait pas de public à Bordeaux qui suit les Girondins.
« Dimanche (Bordeaux/Saint-Etienne), c’était une illustration de l’erreur de cette vision finalement. C’est-à-dire qu’à vouloir s’écarter du sportif, au bout d’un moment il en pâtit. On est un club de foot, le terrain doit être central dans tout ce que l’on fait. On est en train de nous expliquer qu’on peut développer une activité parallèle. La dernière déclaration de Frédéric Longuépée est dans ce sens, en disant ‘on veut faire venir des gens au stade qui ne viennent pas que pour le football’. Mais, on parle de quoi, là ? On rejette le fait qu’il n’y a pas de public à Bordeaux, c’est complètement faux. Alors, on excuse Frédéric Longuépée qui connait l’environnement bordelais depuis même pas un an, donc il ne peut pas savoir… Mais nous, on sait. On sait qu’il y avait 120000 personnes aux Quinconces il y a neuf ans. On sait que le foot est le seul sport à Bordeaux qui a mis la ville dehors en 1995. On sait que l’année du titre, on faisait quasiment 30000 de moyenne. On le sait tout ça… On sait que pour La Gantoise, le public bordelais a répondu présent. Il y avait deux critères indispensables pour que le public vienne : une équipe sur le terrain qui tient son rang, et des tarifs attractifs. Il y avait ces deux aspects-là, et on a connu la plus grosse ambiance de Gallice. On sait les ingrédients. Et on vient nous expliquer qu’on veut faire venir un autre public. Mais pourquoi tu veux faire venir un autre public alors qu’il y en a déjà un ?! Le public est né dans les années 80 avec le grand Bordeaux, il a perduré dans les années 90 avec la génération Zidane, il a perduré encore jusqu’au titre de 2009. Ces gens-là, sont toujours là. Par contre, ce sont des gens habitués à un grand Bordeaux. Que ce soit dans les années 80, 90, ou même 2000, les gens ont évolué en tant que supporters avec des titres de manière très régulière. Nous avons un public exigeant. Il y a deux recettes pour que ce public revienne au stade, enfin une seule même : le terrain. Arrêtons de nous inventer autre chose… Le terrain, ça doit être central dans toute la philosophie. Nous, on ne peut pas entendre que l’on veut faire venir un autre public, et qu’en plus ce public ne viendra pas que pour le football. On ne veut pas de spectateurs, on veut des supporters, et ces supporters sont là. On veut qu’ils reviennent au stade ».