Michaël Ciani raconte toutes ses anecdotes avec Zlatan Ibrahimovic, de Bordeaux au LA Galaxy

Tous les supporters des Girondins de Bordeaux doivent se souvenir du tête à tête, au Parc des Princes, entre Michaël Ciani et Zlatan Ibrahimovic. Les deux joueurs se sont retrouvés plusieurs années plus tard au Los Angeles Galaxy, mais cette fois-ci en tant que coéquipier. L’ancien joueur des Girondins a décrit l’ex-attaquant du Paris Saint-Germain.
« Zlatan, c’est un vrai buteur. Après, c’est vrai qu’il est un peu moins mobile, mais à l’entrée de la surface il peut déclencher rapidement, techniquement il est encore super habile, il est capable de marquer dans n’importe quelle situation. C’est un atout pour n’importe quel club. J’ai joué avec et contre lui. L’avoir dans son équipe, sincèrement, c’est compliqué. C’est compliqué de jouer avec Zlatan Ibrahimovic. Il ne défend pas, il est très susceptible, c’est un vrai gagneur donc si tu ne fais pas la bonne passe il est là en train de râler… Mais parce que c’est un grand attaquant, il a besoin d’avoir de la précision dans tout ce qu’on fait. Il veut être le meilleur, et il le montre aux joueurs, donc c’est un peu compliqué d’être dans son équipe parce qu’on en a un peu ras le bol des fois de ses coups de gueule. Par contre, d’un autre sens, on est contents de l’avoir parce qu’on sait qu’à chaque match il est capable de mettre un but, et il le fait encore aujourd’hui. C’est un atout, mais il faut savoir supporter ce genre de chose. C’est se dire qu’on va un peu la fermer parce que sinon on va s’embrouiller à tous les matches, et c’est se dire aussi que ce mec-là à n’importe quel moment de la partie il peut marquer ».

L’ancien bordelais s’est souvenu de son premier but magnifique avec la franchise américaine. Un but extraordinaire, mais à l’image de Zlatan.
« Son premier but avec le Los Angeles Galaxy, je vais vous expliquer comme ça s’est passé. Il arrive le jeudi à Los Angeles, il y a 9h de décalage avec la France, et on joue le samedi le premier match de l’histoire face au Los Angeles FC qui vient de rentrer en Conférence. Un gros match, un stade plein. Il arrive le jeudi, et quand il arrive, on se regarde, on se salue, on se connait parce qu’on a eu cette petite altercation quand on était en France. On en rigole, il s’assoit à côté de moi dans le vestiaire, on est l’un à côté de l’autre. Il me dit qu’il est mort, fatigué… Je lui demande s’il va jouer samedi, et il me dit avec son air : ‘oui oui t’inquiètes, bien sûr que je vais jouer’. Le samedi il est sur le banc, à la 70ème on perd 2-0, on se demande comment on va faire, ça va être chaud… Et tu entends tout le public ‘we want Zlatan’. Il va s’échauffer, et son échauffement, si toi tu le fais, tu te claques direct (rires). Il s’échauffe tranquillement, un échauffement qui ne sert à rien. Il rentre, et là quand il rentre, c’est comme s’il avait marqué un but, tout le public gueule… Au bout de cinq minutes il te sort une reprise du milieu de terrain, et but… A la fin du match, je vais le voir, et je lui dis ‘c’est quoi cette reprise ?’. Il me répond : ‘tu sais pourquoi j’ai tiré de là ? C’est parce que je n’avais pas de condition physique, je n’avais plus de force, je ne me voyais pas aller plus loin, alors j’ai tenté ma chance’. C’est un truc de fou ! ».
Il se remémora aussi sa présentation aux autres joueurs de l’équipe de Los Angeles.
« Quand il est arrivé, le premier entrainement qu’il a fait, on n’a jamais vu autant de journalistes autour du terrain. Tu as le coach qui dit : ‘Zlatan, on a un truc, quand tu es nouveau, tu te présentes à l’équipe, et tu dis trois choses sur toi qu’on ne connait pas’. Il répond : ‘Bon, les gars, vous savez un peu tout de moi. Zlatan, je vais avoir 37 ans, ça vous le savez donc il faut faire attention à moi. Est-ce que vous croyez en Dieu ?’. Là, on se regarde, on se demande ce qu’il raconte. ‘Vous croyez en Dieu ou pas ? Oui ? Alors, croyez en Zlatan’ (rires). On était morts de rire. Il est marrant, et très gentil ».
Michaël Ciani et Zlatan ont également eu une petite altercation dans le vestiaire de la franchise américaine.
« Quand il est arrivé, il s’investissait beaucoup sur les vidéos d’avant match, d’après match… le coach parlait, et il arrêtait le coach, c’est lui qui faisait le truc (rires). ‘C’est comme ci, comme ça’. Il y a un moment où je me suis pris la tête avec lui, parce qu’il parlait de la défense : ‘défensivement, vous devez faire ci, vous devez faire ça’. Je lui ai dit, devant tout le monde : ‘attends, tu es attaquant, je suis défenseur, je ne te dis pas comment marquer des buts, il y a un coach’. A un moment il faut savoir remettre les choses en place. Il s’investissait beaucoup, et là-bas, les américains laissaient faire. Ce qu’il m’a dit quand je l’ai repris ? Bah, il m’a respecté, quand même ! ».
Les Prolongations
Retranscription Girondins4Ever
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