Christian Dugarry : « On recevait des coups de téléphones d’insultes, c’était très désagréable, jamais gentil… C’était une période délicate et c’est pour ça que je lui tire mon chapeau »

    Photo Icon Sport

    Christian Dugarry, père de Christophe, s’est remémoré les critiques sur son fils avant la Coupe du Monde.  « Ca a été très, très difficile avant la Coupe du Monde, pour nous parents, la famille, et lui aussi. C’était une période délicate, et on attendait ce premier match contre l’Afrique du Sud avec beaucoup d’impatience, et en même temps beaucoup de craintes. Je n’étais pas du tout rassuré, vu tout ce qui s’était passé avant, les critiques, la préparation qui n’a pas été extraordinaire, les matches amicaux ; j’étais très inquiet. A l’époque, on parlait peut-être moins que maintenant, il avait besoin aussi de faire le vide autour de lui. Ce n’était pas facile de lui remonter le moral parce que c’était une période très, très dure […] On recevait des coups de téléphones d’insultes, c’était très désagréable, jamais gentil… C’était une période délicate et c’est pour ça que je lui tire mon chapeau parce qu’il a fait preuve d’un mental extraordinaire pour revenir du fond du trou. Je lui tire encore mon chapeau, il a un mental terrible ».

    Le père du Duga se remémora l’entrée de son fils lors du match de l’équipe de France face à l’Afrique du Sud, ainsi que son but. « Mon inquiétude n’a fait que tripler quand il est rentré, surtout à une position d’avant-centre, qui n’est pas sa position préférée. C’est un garçon qui aime jouer sur les côtés, provoquer, et en avant-centre… Mais il jouait avant-centre en 96, dans une position de pivot, donc… Mais remplacer Guivarc’h au pied levé dans ces conditions, à une place qui n’était pas forcément un cadeau pour lui, ce n’était pas évident, on était très inquiet […] Au moment où il marque, c’est l’euphorie. Il y avait énormément de monde… Je pense que j’ai pleuré, sa maman aussi. Ça a été une délivrance pour nous aussi. Si, je vois sa célébration, et il se passe quelques secondes où on est un peu sur un nuage, et où on se demande ce qui se passe, si tout ça est vrai… ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever