Cyril Duhal : “On a peu de temps à la mi-temps, on est dans le feu de l’action, il faut cibler 2-3 éléments très importants. Ces derniers temps dans le football, on le fait de plus en plus”

Cyril Duhal a expliqué, comme on pouvait le voir sur certaines images lors des matches des Girondins de Bordeaux, que l’analyste vidéo pouvait faire rapidement une démonstration à la mi-temps des rencontres, afin d’aiguiller les joueurs sur ce qui allait ou non, après évidemment la validation du coach.
« Souvent, dans le rugby, les entraineurs et les adjoints sont carrément assis à côté de l’analyste, il y a vraiment une relation. Moi, dans le football, je suis en tribunes. Il est assez rare de voir un membre du staff qui m’accompagne. Aujourd’hui, on est équipés d’oreillettes quand même, on communique avec le bord du terrain. A la mi-temps, enfin quelques minutes avant la fin de la première mi-temps, on prend les escaliers comme des fous, et on va dans le vestiaire. Après, il y a des fois des entraineurs qui s’accordent à dire que les 15 minutes de pause c’est psychologique, mental, donc qu’il faut récupérer et qu’on n’a pas le temps de traiter ça. Mais après, il y a des entraineurs, et c’est le cas de plus en plus, avec des adjoints qui se rapprochent de l’analyste, pour relever des indicateurs bien précis au préalable, qui sont définis avec le staff. On sait que dans tels indicateurs, on a des données qui nous disent que quand on est au-dessus de cet indicateur-là, on a des chances de scorer ou d’être meilleurs défensivement. Là, on lance vraiment là-dessus. Moi, ce que j’aime bien personnellement, quand on a un lien et une affinité avec le joueur, une fois qu’il reste quelques minutes, c’est de lui montrer vraiment une image bien précise – ou même au collectif – s’il y a une phase de jeu qui a été vraiment travaillée et qu’on l’a bien réussie, pour faire que mentalement ce soit important : vous faites du bon travail, continuez, regardez vos images, c’est très positif. Ou à l’inverse, il faut modifier telle ou telle chose. On a peu de temps à ce moment-là, on est dans le feu de l’action, il faut cibler 2-3 éléments très importants pour en faire part à l’entraineur ou à ses adjoints, leur montrer en image s’ils sont d’accord avec nous, et après pourquoi pas aller voir le joueur pour lui montrer. Ces derniers temps dans le football, on le fait de plus en plus ».