Gustavo Poyet : “Si tu cherches sur Google mon nom, il y a encore cette conférence de presse que tout le monde regarde en se disant qu’il est fou, lui…”

    La fin d’aventure entre Gustavo Poyet et les Girondins de Bordeaux a été précipitée également par plusieurs intervenant prenant la parole dans la presse, à visage masque : ‘un dirigeants’, ‘un proche du club’, etc. Alors, nous avons demandé au coach uruguayen s’il savait qui étaient ces personnes qui parlaient la plupart du temps mal de lui dans la presse, sans que leurs noms soient cités.

    “Oui, je sais, mais je ne peux pas le dire. Tu sais pourquoi je le sais ? Il y a une toute petite chose dans cette information qui est sortie dans les journaux que seulement 3 personnes connaissaient. Je faisais partie de ces 3 personnes-là, donc il y en a une des deux qui reste qui a parlé. Le football, c’est quand même quelque chose d’incroyable. Encore aujourd’hui, si tu cherches sur Google mon nom, il y a encore cette conférence de presse que tout le monde regarde en se disant qu’il est fou, lui. Mais ce dont personne ne parle c’est ce que le club a fait ce jour-là. C’est incroyable. Si on va voir derrière, tout le monde est tranquille et on va parler de pourquoi ça s’est passé, ça. Normalement, c’est le plus important. Aujourd’hui, quand on demande ce qui se passe en Amérique, pourquoi il y a tous ces problèmes ? Parce qu’il y a eu cette personne qui est morte, c’était un acte raciste, etc… Il y a une raison pour que les choses se passent. Ce n’est pas quelque chose qui arrive d’un jour à l’autre. Ici, c’est incroyable que tout le monde se rappelle de la conférence de presse. Et tout le monde parle seulement de ce que j’ai dit moi, mais personne ne parle de la raison, le vrai problème de fond. Moi, j’ai dit la vérité. Je ne peux pas quitter une personne en ne lui disant pas la vérité. Dans cette situation, on a différentes opinions, je ne pense pas que ce soit quelque chose sur laquelle on peut débattre. Les gens pensent que ça arrive toujours ce genre de chose dans le football, mais ce n’est pas vrai. Ça ne se passe jamais. Si le propriétaire ou le président d’un club me dit : « Gustavo, on va vendre ce joueur. On sait que tu n’es pas content, mais on va le vendre. On a besoin de le vendre », en tant qu’entraîneur, même si tu n’es pas content, il n’y a rien que tu puisses faire parce qu’il y a quelqu’un qui est au-dessus de toi et il faut continuer à travailler et faire le mieux que tu peux. Le problème, là, c’est que je ne savais pas”.

    Avec du recul, beaucoup de personnes avaient du mal à croire que cette affaire avec le départ de Gaëtan Laborde fut la seule raison de l’énervement du “Gus”. Ce dernier revient sur le terme souvent répété de “manque de professionnalisme”.

    “Je pense que le plus important ici est de parler de Bordeaux. Je l’ai déjà dit l’année dernière lors d’une interview, mais vous ne savez peut-être pas à quel point Bordeaux est grand, à travers le monde. Quand tu parles de Bordeaux en Uruguay, en Argentine, tout le monde dit « Waouh, top ». Alors quand tu penses que tu vas aller à Bordeaux, tu es content car c’est le top. Et après, il se passe les choses qui se sont passées. Il y a la possibilité, j’espère, même si je sais qu’il y a beaucoup de problèmes actuellement, mais il faut essayer de mettre Bordeaux, petit à petit, au niveau de reconnaissance qu’il a dans le monde. C’est vraiment quelque chose que l’on oublie : Bordeaux c’est une équipe top, avec le respect de tout le monde. Parce que le PSG, il y a 10 ans, il n’existait pas. Un mec arrive avec beaucoup d’argent et là le PSG devient plus connu que tous. Mais, au niveau d’un club et de son histoire, c’est Bordeaux. Pour moi, c’est le Top 3 en France et c’est une chose qui faut démontrer tous les jours. C’est ce que je voulais faire, j’ai essayé vraiment de démontrer ça et de convaincre que le club avait vraiment besoin d’aller sur ce standard. Mais ce n’était pas possible”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview de Gustavo Poyet ICI, sur Girondins4Ever