Bruno Fievet : “N’importe quel investisseur qui viendrait aux Girondins de Bordeaux aujourd’hui, serait confronté à deux premières années de pertes, fatalement”

Bruno Fievet, a expliqué que peu importe l’investisseur qui viendrait aujourd’hui – sauf s’il s’agit d’un mécène extrêmement riche – il serait confronté aux Girondins de Bordeaux à un déficit lors de ses premières années, de part la structure actuelle du club.
« N’importe quel investisseur qui viendrait aux Girondins de Bordeaux aujourd’hui, serait confronté à deux premières années de pertes, fatalement. Les contrats signés, que ce soit au niveau du sportif, des salariés… On a 300 salariés, alors qu’un club comme Rennes a 160 salariés. Les 300 salariés aux Girondins, ce n’est pas réaliste encore une fois. On a voulu mettre la charrue avant les bœufs. On a voulu essayer de vendre de la marque Girondins, avant même d’avoir l’équipe. Donc d’abord, on restructure le sportif, le club, quitte à avoir de la perte, pour que dans deux-trois ans on commence à regagner des matches. Je veux dire par là qu’on sait très bien qu’on ne pourra pas jouer l’Europe dans les deux prochaines saisons. Ou alors il faut un investisseur type qatari, qui met 500M€ sur la table, qui couvre toutes les dettes, et achète de très grands joueurs. Mais en étant réaliste, Bordeaux n’est pas Paris, donc l’attrait n’est pas le même qu’une capitale. Ça me fait mal de dire ça, moi qui suis bordelais, mais voilà, on sait que l’attrait des grandes fortunes va plus vers la capitale, parce qu’elles peuvent y développer du business. A Bordeaux, c’est plus difficile de développer du business ».