Niels-Christian Holmstrøm : “Quand il est arrivé à Bordeaux, je lui ai dit qu’il avait le devoir de marquer plus de buts que moi”

Pour Leero Sport News, Niels-Christian Holmstrøm, a connu l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux Andreas Cornelius, prêté par l’Atalanta Bergame.
“Andreas Cornelius arriva à 11 ans dans notre académie. Il a été propulsé dans notre équipe une très jeune. Ariel Jacobs l’a lancé en pro. Il a marqué beaucoup de buts avec son pied gauche même si sa technique est limitée. Dans les espaces réduits, il a des difficultés mais il garde une certaine habilité à trouver le but. Il a été approché par Cardiff qui nous a offert un montant ridicule au début et il n’était pas prêt pour le football anglais. Puis ils nous ont offert 12 millions d’euros pour un mec de 19 ans et nous n’avons pas pu résister, c’était presque notre budget annuel. Après 8 mois et quelque blessures plus tard, nous l’avons racheté 2 millions d’euros. Le propriétaire taiwanais du club avait d’ailleurs eu un mot d’humour à ce propos. Nous l’avons récupéré avec une blessure à la cheville mais il a bossé et a retrouvé son pied gauche et son bon jeu de tête. Il a aussi une bonne première touche de balle. Tu peux bien sûr t’en servir comme point d’appuis. Puis nous l’avons vendu, une nouvelle fois à l’Atalanta en Italie. Je lui ai bien dit d’apprendre l’italien le plus rapidement possible, ce qu’il n’a pas fait. Même chose en France. Tu dois d’adapter à la langue du pays car le coach n’aime pas parler une langue étrangère. Petit à petit, il a été mis de côté. Quand il est arrivé à Bordeaux, je lui ai dit qu’il avait le devoir de marquer plus de buts que moi, ce qui a dû lui passer au dessus de la tête sans jeu de mot. Il a eu quelque blessures ensuite. Mais je ne comprends pas trop comment les joueurs se gèrent aujourd’hui car à mon époque, je peux te dire que c’était très brutal et il n’y avait pas de protection comme aujourd’hui. Mais peu importe, il n’a pas dû être sportivement indiscutable au départ et je pense que le fait de ne pas parler la langue l’a forcément mis de côté. En plus, tu es prêté, tu es de passage, tu dois faire encore plus d’efforts. Maintenant, il est à Parme, cela a l’air de mieux se passer”.