Florian Brunet : “Si on continue comme ça, on va avoir des problèmes d’ordre public. Depuis 20 ans, il n’y a pas de problèmes au stade, parce qu’il y a un responsable de sécurité qui est compétent et respecté”

    Dans Le Talk de WG, Florian Brunet, porte parole des Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux, a insisté sur l’élan populaire que suscite “NousLesGirondins”, qui rassemblera tous les supporters bordelais à Pey-Berland samedi prochain, à partir de 16 heures.

    “Je n’ai pas souvenir que les supporters bordelais aient été autant insulté depuis feu Claude Bez. Mais bon, lui, à sa décharge, il ne connaissait pas le mouvement ultra, il y avait des a priori très forts. C’est dans l’ADN des Ultramarines d’être combattus, parce que Claude Bez avait déclaré la guerre aux Ultramarines en 1987, une guerre qui avait duré quelques années. Mais c’est vrai qu’après, les Ultramarines avaient pris leur place dans le paysage des supporters bordelais, jusqu’à l’institutionnaliser avec l’apogée du partenariat en 2015 avec Adieu Lescure. Après, il y a eu aussi une période assez délicate au début des années 2000, avec la cassure qu’il y avait eue avec Jean-Louis Triaud, avec la grande campagne « Direction démission », les résultats ne suivaient pas, l’après Ligue des Champions était mal géré et cette grosse période de pression avait contribué à ce que l’on retrouve la Ligue des Champions en suivant. Après, on a eu quand même de belles années, et puis encore une fois, on a mal géré l’après Ligue des Champions en 2010. Là aussi, il y a eu de grands moments de conflits. Je me souviens d’un Bordeaux-Sochaux, on avait vidé la tribune. Voyez, Bordeaux-Sochaux, on vide la tribune parce qu’il y a 4-0 à la mi-temps, mais à la mi-temps, on a un président qui vient au milieu de 5 000 personnes, qui prend le mégaphone et qui s’excuse. Vous voyez, c’était une autre époque. Ça ne nous empêchait pas de rentrer dans Triaud, on avait des bonhommes en face de nous. Là, on a des gens qui prennent tout le monde de haut. On a créé une exaspération. Vous ne pouvez pas voler les gens. Déjà, prenons les choses par le commencement. Vous ne pouvez pas faire rêver les gens. Ils nous parlent de grosses arrivées, de Ligue des Champions, patati, patata… Après, on nous parle de changement de logo. On nous présente un logo, septembre 2019, un truc qui ne ressemble à rien, qu’est-ce que vous voulez faire avec ça ? Vous le mettez de côté, hors de question que vous nous chantiez ça. Après, on nous empêche d’acheter des places en Virage Sud. On se retrouve avec des membres de la tribune populaire, qui se retrouvent obligés d’acheter des places deux fois plus chères. Après, on se retrouve avec des membres interdits de stades arbitrairement, sans la moindre preuve. Il y a tellement d’histoires que je vais en oublier. On se retrouve pour Strasbourg avec une bande de gorilles qui vient nous accueillir. On se retrouve avec un président qui veut nous disperser aux 4 coins du stade. Et j’en passe et des meilleures. On se retrouve avec un tableau pour représenter Marseille avec Diawara. Et des épisodes comme ça, on en a plein. Le peuple bordelais est un peuple fier. Vous ne faites pas une journée comme Adieu Lescure, si vous n’avez pas un peuple qui aime infiniment les Girondins. Vous ne rameutez pas 120 000 personnes, place des Quinconces en 2010, si vous n’avez pas un peuple qui aime profondément son club. Vous ne mettez pas la ville dehors, en 96 pour Bordeaux-Milan, si vous n’avez pas un peuple qui aime son club. Encore une fois : Bordeaux est un grand club. Qui dit grand club, dit grand peuple. Et ce peuple, il en a marre d’être insulté. Depuis 2 ans, il est insulté, bafoué, sportivement, éthiquement, à tous les niveaux. Donc aujourd’hui, cette colère, elle a besoin de s’exprimer et il faut qu’il y ait des décisions qui soient prises sinon ça continuera. De toute façon, que les choses soient claires, nous ne nous mettrons jamais plus autour de la table avec Longuépée. C’est un homme qui n’a aucune parole, aucune valeur, il n’y a aucun intérêt à l’écouter. Il n’a rien d’intéressant à dire. Ce n’est pas possible d’avoir un club où les supporters refusent de discuter au président. Il va falloir quand même que les gens le comprennent. C’est une situation qui n’est pas tenable. Si on continue comme ça, on va avoir des problèmes d’ordre public. Depuis 20 ans, il n’y a pas de problèmes au stade, parce qu’il y a un responsable de sécurité qui est compétent et respecté. Et qui on nous met à sa place ? On nous met un commissaire de police qui vient du PSG. Mais on attend quoi ? On croit qu’il va se passer quoi ? Qu’est ce qui s’est passé quand ils nous ont envoyé leurs 80 gorilles pour Strasbourg ? Ça n’a pas pris deux minutes, c’est parti dans tous les sens. Moi, je suis désolé, on a mille membres, des milliers d’adhérents que l’on canalise, que l’on essaie de calmer. Là, on ne peut plus, les gens sont fous furieux. Donc Monsieur Poupard, il reprend le train, il va à Paris, il est accompagné de Monsieur Longuépée et on peut se remettre au travail. Sinon, on va au-devant de très gros problèmes. Et ce n’est pas faute de l’avoir dit”.

    Retranscription Girondins4Ever