Denis Balbir : “Si Bordeaux était un Club Med, les dirigeants et entraîneurs diraient aux joueurs de venir à Bordeaux et de faire ce qu’ils veulent. Ça ne tient pas debout”

    Denis Balbir a réagi au fait que l’on dise qu’il n’y aurait pas de pression aux Girondins de Bordeaux, qu’il y aurait trop de confort, ou encore à l’appellation “Club Med” souvent évoquée ces dernières années.

    “Il ne faut pas non plus exagérer. Bordeaux n’est pas un Club Med. Le problème est que la région du sud-ouest n’est pas forcément une région footballistique. C’est une région plutôt agréable à vivre, avec l’océan et le Bassin pas loin. Les gens pensent qu’avant d’arriver au stade, les joueurs sont sur la côte, à faire du surf et manger des fruits de mer. A un moment donné, les joueurs savent où ils mettent les pieds, certains en tout cas. Sinon, ça voudrait dire que les équipes précédentes qui ont gagné avec Bordeaux n’étaient pas en touriste. Ou alors c’est la mentalité qui a changé mais je ne pense pas que les joueurs viennent à Bordeaux parce qu’il n’y a pas de pression. La pression existe dès que vous êtes en Ligue 1. Et elle existe si on veut bien lui en donner. La pression, c’est l’ambition aussi. Si on dit au groupe qu’on veut être 7ème, il y a une pression. Si on dit qu’on fait ce qu’on peut, que l’Europa League, quand on la jouait, on s’en foutait, si on était éliminé tant mieux parce que ça soulagera le calendrier… On fait le discours français que l’on a entendu pendant des années et ça me hérisse le poil. Le seul club qui a joué l’Europa League à fond, c’est Lyon et les autres clubs ne faisaient pas assez pour aller le plus loin possible alors qu’ils avaient tout donné pour s’y qualifier. Il y a vrai problème de considération des compétitions, de cohérence dans ce que l’on veut faire. La pression existe quand on veut la mettre. Si les dirigeants mettent la pression, les joueurs l’auront aussi. Si Bordeaux était un Club Med, les dirigeants et entraîneurs diraient aux joueurs de venir à Bordeaux et de faire ce qu’ils veulent. Ça ne tient pas debout. C’est une question de valeurs, de morale, de volonté et d’ambition”.

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