De quels événements parle Jean-Louis Gasset avec le terme « ondes négatives » ? Retour sur la semaine du coach bordelais

C’est tout sourire que Jean-Louis Gasset s’était présenté vendredi, en conférence de presse, assurant avoir passé une semaine plutôt tranquille et joviale. Ses propos après Bordeaux-Monaco (0-3) sont venus démentir cela. Nous passions ainsi d’une « semaine très agréable sur le terrain » à « une semaine horrible, sombre, tous les jours il y a eu quelque chose ! Un feuilleton ». D’autres termes comme « vents contraires, calice jusqu’à la lie, malédiction » ont également été exposés dimanche en fin d’après-midi. L’entraineur des Girondins de Bordeaux n’est pas devenu fou. Il a simplement ainsi avoué protéger ses joueurs après une semaine… mouvementée.
Car si Jean-Louis Gasset ne s’attendait pas, à son arrivée, à vivre une telle saison – et nous non plus, bien que nous avions beaucoup d’éléments permettant de le redouter – il avait appelé dès ses premiers jours à de la sérénité, afin de reconstruire un groupe, une équipe. La sérénité, malgré une réunion productive mardi, n’était pas au rendez-vous cette semaine.
L’entraineur bordelais fit forcément allusion aux articles de presse du début de semaine, où plusieurs intervenants et anciens joueurs étaient questionnés sur un danger de descente en Ligue 2, dans les colonnes de Sud Ouest. Puis est arrivée cette série de quatre articles dans L’Equipe (du lundi au jeudi), remettant du doute, et probablement des tensions supplémentaires, de l’incertitude sur le futur. Seulement, impossible d’en tenir rigueur à ces deux médias, qui font leur travail, qui colle qui plus est à la réalité et l’actualité surtout.
Lundi, en interne, Frédéric Longuépée parler de “siffler la fin de la récré”, remettant de ce fait de l’huile sur le feu. Mardi, l’on apprenait que le comité de concertation autour des Girondins de Bordeaux s’était réuni pour traiter de l’extra-sportif, et donc du logo des 140 ans.
Vendredi, il y eut le retour en conférence de Benoit Costil, qui reprit son costume de pompier de service, ce qui, avec du recul, nous laisse désormais penser que tout n’était au final pas si rose. Mais dans le même temps, ce même vendredi, l’on apprit que Frédéric Longuépée portait plainte contre X concernant les affiches “Wanted”, et que Florian Brunet était convoqué ce lundi 19 avril au commissariat de police. Sans oublier évidemment ce même jour les soupçons de match truqué pour une rencontre de 2018, Ventspils-Bordeaux (même si les Girondins ne semblent pas concernés à première vue). A cela, le bouquet final : la nouvelle défaite à domicile face à Monaco, la perte (jusqu’à la fin de la saison ?) de Laurent Koscielny, l’expulsion de Tom Lacoux (indisponible face à Lorient), la suspension de Jean Michaël Seri face à Rennes, et le troisième but monégasque hors-jeu ? (sur le premier angle proposé oui, sur un autre angle proposé par Canal, oui).
Oui, on a fait mieux en termes de sérénité. Dallas.
Mais un événement ressort plus que les autres de cette nouvelle incroyable semaine ; les plaintes déposées par Frédéric Longuépée. Alors que tout le monde en appelait à l’union sacrée, de Benoit Costil à Jean-Louis Gasset, en passant par les anciens joueurs et la majorité des supporters, et même Frédéric Longuépée à l’issue de la défaite à Saint-Etienne, le PDG du club a finalement rompu, lui, le pacte que tout un club avait validé. Il s’agit probablement de cet événement, unique en son genre – puisqu’il s’agit d’une première, la plainte d’un Président envers des supporters – que Jean-Louis Gasset a voulu mettre en avant, et dénoncer. Alors, pour éloigner le groupe du Château du Haillan, le coach girondin a pris la décision de prendre du recul en partant en stage, afin de protéger le plus important : le sportif. On ne pourra pas lui empêcher de tout tenter.