Christophe Monzie : “A part licencier 30 personnes et changer l’appellation du club, à part ça, qu’est-ce qui a été fait de constructif ?”

    Christophe Monzie est revenu sur le retrait du club de l’actionnaire américain des Girondins de Bordeaux, King Street.

    « On le sentait un peu venir, ce séisme. On est en train de vivre l’un des jours les plus importants depuis 11 ans qu’on suit les Girondins. On sentait bien que cette direction-là n’était pas faite pour manager un club, dont on fête aujourd’hui les 140 ans. A part licencier 30 personnes et changer l’appellation du club, à part ça, qu’est-ce qui a été fait de constructif ? On n’a recruté personne, on a un trou abyssal… Avec les américains, il fallait s’y attendre, ce ne sont pas des philanthropes. Le patrimoine des 140 ans, ils sen foutent, et ça se voyait très nettement. Ils voulaient un produit dérivé, quelque chose qui brille, qui donne de l’autre côté de l’Atlantique une représentativité à leur groupe. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, l’équipe est 16ème. Il fallait s’y attendre lorsqu’on a vendu ce club. Où sont les 80M€ qui avaient été promis, et qui étaient la base de la promesse de King Street à M6 et aux pouvoirs publics ? L’explosion des salaires, ça, ils ont su le faire, et très vite. Mais pour les salariés du club, plein de contrats n’ont pas été renouvelés. Le chapitre principal n’était pas le sportif, le départ de Pablo le montre. Quand j’ai vu que Bordeaux était le seul club à recruter personne de payant, et qu’en plus on se séparait des meilleurs joueurs comme Pablo au mercato hivernal, là j’ai compris que, quel que soit l’entraineur que vous mettriez à la tête de l’équipe, ce serait de toute façon très compliqué […] Peut-être que le fait de se retirer rapidement, évitera une relégation ».

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever