Le maintien n’est pas assuré

Si l’engouement autour du football est présent à chaque événement sportif, on ne peut pas dire que la fièvre du football ait frappé cette saison du côté de Bordeaux. Cette saison que l’on peut allègrement considérer comme catastrophique relève d’une constatation simple lorsque l’on se penche sur le classement : le maintien n’est pas encore assuré.
Bien que le club ne soit pas en grande difficulté et qu’il possède une marche de manoeuvre plus importante que certains autres mal classés, une telle affirmation conclue de la plus précise des manières une saison honteuse en Ligue 1 comme l’équipe s’empresse d’en faire de plus en plus, saison après saison.
Dans un calendrier particulier en cette fin de saison, les Girondins affronteront des équipes jouant le maintien et il sera nécessaire de prendre des points rapidement afin de ne pas tomber dans un concours de circonstances effrayant.

Une saison des plus décevantes
Très souvent, lorsqu’un club se retrouve en difficulté et englué dans les profondeurs du championnat, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un club historique comme le FCGB, on pense dans un premier temps à des problèmes défensifs.
Si elle n’est pas la meilleure du championnat naturellement, la défense bordelaise n’est pas aussi perméable que l’on pourrait le croire en regardant le classement de la Ligue 1. Costil assure ses arrières et a gratifié les cages bordelaises de bonnes performances cette saison, fort heureusement. Le capitaine Koscielny est lui fidèle à son aura, à l’image des performances produites depuis son arrivée d’Arsenal où il avait en près de dix ans au club, été considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de Premier League.
Son altercation avec Hatem Ben Arfa prouve que le groupe est loin de bien vivre comme l’adage footballistique le rabâche souvent. Il laisse présager une ambiance tendue dans un contexte sportif délicat. Il y a toutefois fort à parier que Koscielny ne soit pas à l’origine des maux du vestiaire bordelais.
Le véritable problème sportif réside dans l’attaque des Girondins. Avec seulement 35 buts inscrits à l’aube de la 33ème journée, le total de buts est bien trop faible pour pouvoir espérer quoi que ce soit dans un championnat de plus en plus prolifique en termes de réalisations. Seuls des clubs tels que Dijon, Nantes, Nîmes et Angers inscrivent moins de buts que Bordeaux cette saison en championnat.
Éloigner le danger
En ces mois plus que délicats, les Girondins n’ont sûrement pas l’envie ni le besoin de s’engluer dans une lutte au maintien, bien que le niveau proposé cette saison par l’équipe s’en rapproche fortement sportivement.
Avec deux victoires d’avance sur le premier relégable Nîmes, l’heure n’est toutefois pas à la panique du côté du Matmut Atlantique.

Une fois la réception compliquée de Monaco en proie à une remontée historique pour l’Europe voire le titre, les Bordelais vont devoir supporter un calendrier ardu. Bien que les équipes rencontrées ne soient pas les meilleures du championnat, l’enjeu pour certaines d’entre-elles pourrait bien les revigorer au moment d’affronter une équipe girondine timorée ces dernières semaines.
Le déplacement sur la pelouse de Lorient, prétendant au maintien, qui produit un football attractif depuis plusieurs semaines, sera le 25 avril, un véritable test.
Viendra ensuite la réception de Rennes qui bataille pour les places qualificatives à l’Europa League puis le derby de l’Atlantique sur la pelouse de Nantes, loin d’être sauvé de la relégation. Autre club historique du championnat de France de Ligue 1, le FC Nantes devra gagner à nouveau des rencontres pour garder sa place dans l’élite française.
Le 16 mai, le Racing Club de Lens se déplacera à Bordeaux. S’il est impossible de savoir quelle place occupera dès lors le club nordiste, il y a fort à parier qu’il soit toujours en lice pour l’Europa League. La saison majuscule du promu pourrait bel et bien se jouer sur la pelouse du Matmut.
Espérons enfin que le dernier match de la saison sur la pelouse de Reims, ne compte presque pour du beurre et que l’enjeu sportif soit anecdotique.