François Grenet : “Ce club a une histoire, une âme, il est ancré. Pourquoi avoir un investisseur qui ne respecte pas ça, bon sang ?!”

François Grenet s’est exprimé sur ce Comité de soutien et de vigilance – dont il fait partie -, créé par Pierre Hurmic qui, on le rappelle, n’a absolument pas fait appel aux supporters des Girondins de Bordeaux, alors que leur importance a souvent été louée ces derniers mois par Monsieur le Maire.
« On a été conviés avec Alain Giresse en tant qu’anciens joueurs, avec autour de la table que des institutionnels. On a été invités pour faire un tour de table, c’était le but, avant de communiquer dans la presse. On sait qu’aujourd’hui, même si le Haillan appartient à la mairie, même si le stade appartient à la Métropole, le club appartient à King Street et à Fortress indirectement. Ils ont les clés du camion aujourd’hui. On parle beaucoup des repreneurs potentiels, mais il y a un mandataire judiciaire. On n’a pas notre mot à dire, les acteurs qui aiment le club. Mais le but du maire était de réunir les institutionnels pour voir ce qu’on avait en notre pouvoir aujourd’hui. Notre pouvoir est de monopoliser un maximum d’amour du club, de gens qui aiment profondément le club, qu’ils soient supporters, anciens joueurs, même des personnes lambdas qui sont touchées par ce qui se passe. Est-ce qu’on peut peser, et de quelle façon on peut peser ? Je pense que toutes les valeurs mises en avant, comme des garde-fous, par rapport au repreneur à venir… C’est dire ‘attention, une fois, mais pas deux, et plus jamais’. Aujourd’hui, c’est ça. Economiquement, en France, cela me parait utopique de faire de l’argent avec le football. La seule partie qui me concerne et m’intéresse, c’est la partie sportive, l’esprit du club, et la partie ancrage régional. C’est remettre un peu l’église au centre du village. Revenons aux fondamentaux. Ce club a une histoire, une âme, il est ancré. Il a ses spécificités comme Paris a les siennes, ou Marseille. Pourquoi avoir un investisseur qui ne respecte pas ça, bon sang ?! Pourquoi aller chercher des compétences, des soi-disant expertises ailleurs, alors qu’on est censé les avoir chez nous ! Je veux bien qu’on s’entoure de réseaux, mais on ne peut pas balayer d’un revers de main l’histoire d’une ville, d’un club, ce n’est pas possible. Ces derniers mois, tant sur le fond que sur la forme, bordel, ça a été un sacré… Ce n’est pas possible […] Le but est de faire comprendre au repreneur potentiel, quel qu’il soit, qu’on ne fait pas n’importe quoi ici ».