Dans Sudinfo, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Marc Wilmots, a retracée son “année Covid”.

“J’ai bossé dans ma maison qui avait besoin d’être rafraîchie. Ça m’a fait du bien de remettre la main à la pâte. Entre les Diables rouges, la Côte d’Ivoire et l’Iran, je n’avais plus eu trop le temps de me poser. Le Covid aura au moins eu cet effet bénéfique-là. Même si comme vous, je m’en serais volontiers passé. Je n’ai plus pris l’avion depuis un an et demi alors que j’y ai passé 30 ans de ma vie. Des vies, j’ai eu l’impression d’en avoir vécu plusieurs, tant ce fut intense et varié. Le confinement m’a permis de jeter un œil dans le rétroviseur et d’entamer une réflexion plus familiale par rapport à l’avenir. De regarder mon sport sous un autre œil aussi. Et là, je dois vous avouer que j’ai eu mal pour lui. Sans public, c’est la passion populaire qui s’évapore. La mort de l’âme du foot. Un humoriste dans une salle vide ne fait rire personne. Une équipe dans un stade qui résonne doit aller chercher bien loin au fond d’elle-même pour mettre le feu à un match. Franchement, chapeau à ces joueurs qui, dans le monde entier, continuent à exercer leur métier sans adrénaline”.