Philippe Lucas, ancien formateur et entraineur à l’Académie des Girondins de Bordeaux, a tenu à assurer que les joueurs au centre de formation étaient poussés physiquement, afin qu’ils soient prêts à ce niveau quand ils arrivaient en professionnel.

« On savait aussi que c’était un âge où les joueurs pouvaient beaucoup encaisser. C’était la période où un jeune joueur, c’est un moteur, et il faut remplir ce moteur. On avait la charge de le remplir pour que les années qui suivent, il ait une facilité sur le plan physique, afin de rivaliser. J’avais la chance de travailler en binôme avec Jean-Jacques Gresser, qui était le préparateur physique à cette époque. Il faisait travailler les joueurs selon des cycles bien précis, et je peux vous dire que les séances étaient rudes à encaisser. Non seulement il y avait le travail physique, mais derrière il y avait des jeux, du travail avec ballon. On ne les laissait pas beaucoup respirer. On partait du principe qu’on commençait l’entrainement, et on ne s’arrêtait pas. Il n’y avait pas de pause boisson pendant 45 minutes. On les entrainait à tenir au moins une mi-temps, c’est ce qu’on se disait. C’était l’idée de base. Mais ça bossait, ce n’est pas le Club Med comme certains ont pu le dire ».