Romain Brégerie : « Tous les feux étaient au vert. J’aurais pu rester et être Champion, mais j’aurais joué entre zéro et cinq matches… »
Romain Brégerie a quitté les Girondins de Bordeaux l’année où ils allaient devenir Champions de France. Déjà, la saison précédente, il sentait qu’il y avait des éléments pour rivaliser avec l’ogre indétrônable de l’époque, l’Olympique Lyonnais.
« Il ne faut pas oublier qu’à ce moment-là, Lyon avait été sept fois Champion d’affilée. Tu ne te dis pas ‘on va les éclater l’année prochaine’. Mais tu sentais que ça fonctionnait vachement bien. Cette équipe venait de se qualifier en Ligue des Champions, et avec un recrutement pour améliorer encore ton effectif… Il y avait une ambiance, de la qualité, les coaches et le groupe, ça se passait bien : tout était nickel. C’était encore l’ancienne direction, il y avait une osmose avec l’équipe… Tous les feux étaient au vert. J’aurais pu rester et être Champion, mais j’aurais joué entre zéro et cinq matches, et peut-être des bouts de match… Ce qui m’a toujours plu dans le foot, depuis que je suis tout petit, c’était jouer. Plus que les à-côtés, que l’argent… J’ai toujours été malheureux lorsque je ne jouais pas. J’imagine que c’est la même chose pour ma majorité des joueurs. Ce qui m’intéressait, c’était de jouer au foot, d’avoir le ballon, les matches, la compétition, l’adrénaline, les émotions… J’ai toujours été un amoureux du ballon. J’avais besoin de jouer et me prouver en partant que… C’était hyper important. Ma première saison pro à Sète m’avait déjà beaucoup aidé, et là je suis parti vraiment loin, à Metz, je signais pour trois ans… Je suis vraiment sorti du cocon. C’était une grande famille, je connaissais tout le monde à Bordeaux, dans le club, autour… Tu te sens forcément très bien, je me sentais à la maison. Mais j’avais besoin d’un truc pour me bousculer. Je suis arrivé dans un groupe de très grande qualité pour un club de Ligue 2, à Metz, et c’est là où il fallait un peu se sortir les doigts pour vraiment s’affirmer. Quand je suis arrivé là-bas, je n’étais pas grand monde, donc il fallait vraiment gagner sa place. Là, pour le coup, je n’étais pas dans l’attente qu’on gagne tous les matches comme avec Bordeaux, et d’être sur le banc. C’était le move qui fallait pour moi, à ce moment-là, et ça s’est avéré un choix positif ».
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