Laurent Brun : “Fidélité, humilité, travail, fibre club”

Pour Le Club, Laurent Brun, journaliste et historien sur les Girondins de Bordeaux, a réagi à la disparition il y a quelques jours de Gilbert Moevi.
“En tant qu’homme, c’était un garçon attachant, d’une grande gentillesse, toujours souriant et surtout d’une grande disponibilité. Un homme qui avait l’institution Girondins dans la peau car il a toujours été présent pour les diverses manifestations liées au Club ou encore avec l’Association des Anciens. J’ai eu la chance de le côtoyer très souvent car j’étais proche de Bernard Baudet avec qui est née une partie de la défense de fer, les “guerriers” de Salvador Artigas dans les années 1950-60. De par sa bienveillance, sa bonne humeur et sa disponibilité, pour moi, c’est une personne emblématique des Girondins de Bordeaux, mais surtout de l’esprit des Girondins.
Concernant sa carrière de joueur, je ne l’ai évidemment pas vu jouer puisque je suis né en 1974 et que Gilbert a évolué jusqu’en 1967. Mon père l’a vu évoluer et m’en a parlé. C’était un athlète complet, avec de bonnes prédispositions physiques. Un très bon arrière, rugueux mais correct, très difficile à passer en un contre un. C’était l’époque Artigas avec Baudet, Chorda, Calleja, ces joueurs étaient redoutés et crains.
Fidélité, humilité, travail, fibre club. C’est ce que représentait Gilbert. Il aurait tout donné pour le club tout comme ses coéquipiers. Je les appelle les “grognards d’Artigas”. Ils allaient au feu tout le temps. C’était une équipe physique mais il y avait aussi de vrais techniciens et cette envie de gagner. Les joueurs comme Guillas, Péri, Audebert ou encore un international comme Robuschi. Ce sont des grands joueurs. Le respect s’est imposé à ce moment”.
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