Nicolas Le Gardien : “Il faudra à nouveau de l’apport de fonds, et une profonde restructuration, c’est-à-dire un plan social qui serait très coûteux”
Sur TV7, Nicolas Le Gardien, journaliste pour Sud Ouest, s’est exprimé sur la situation sportive actuelle des Girondins de Bordeaux.
« Tous les voyants sont au rouge. David Guion avait réussi à amener une impulsion à son arrivée, en solidifiant au niveau défensif, et on voit que finalement en densifiant derrière, il a un peu perdu l’allant offensif. Les vases communicants. Et le petit élan a été cassé par cette défaite, donc il va falloir recréer ça, retrouver une dynamique. Ce n’est pas impossible, il faut se souvenir que l’année dernière à cinq journées de la fin, l’équipe était également en position délicate, et elle a réussi à gagner trois des quatre derniers matches par des choix judicieux et un peu de réussite. Mais aujourd’hui, tous les voyants sont au rouge ».
Gérard Lopez a assuré que si le FCGB devait aller en Ligue 2, l’aventure avec lui continuerait.
« Oui, ça a rassuré. Aujourd’hui, il faudra expliquer comment il s’imagine en Ligue 2, comment il s’imagine faire survivre le club en Ligue 2. On a un club qui est toujours en difficulté financière, donc une descente en Ligue 2 serait quand même des recettes sectionnées. La LFP met quand même en place des parachutes pour aider sur la première année, mais ça n’aidera pas. Il faudra une profonde restructuration du club. Est-ce que cela suffira ? Il faudra à nouveau de l’apport de fonds, et une profonde restructuration, c’est-à-dire un plan social qui serait très coûteux. Par exemple, Toulouse, qui est un gros budget de Ligue 2, a 65 salariés. Les Girondins en ont quatre fois plus. Ce serait aussi une refonte quasiment totale de l’effectif. Quand on descend, il y a des possibilités de casser des contrats. Il y a une restructuration en cours avec la baisse de la masse salariale, mais pour l’instant on est encore un peu dans le flou ».
Il faudra également faire face au déficit.
« Cela dépend si Gérard Lopez arrive à trouver des fonds supplémentaires pour l’aider. Après, il a été mis en place un plan d’apurement, avec la volonté que le déficit d’exploitation, qui est aujourd’hui d’une 60aine de millions, qui a été ramené grâce aux apports l’état dernier à 40M€… Il y a un plan d’apurement pour que le déficit, provoqué principalement par la masse salariale joueurs, qui diminue avec le temps. Mais il ne tombera pas à zéro l’année prochaine : c’est quelque chose qui prend du temps. Il y a des questions qui se posent par rapport à ça et forcément, si le club tombe en Ligue 2, c’est une donne qui est complètement différente ».