Nicolas Paolorsi : “Les Ultras disent qu’ils ont des preuves. Joueurs, agents, salariés, proches du groupe pro, éloignés, intendants, jardiniers… A aucun moment on nous a parlé d’acte raciste de Benoit Costil, au contraire”

    Nicolas Paolorsi, journaliste RMC, a donné toutes ses informations concernant les accusations de racismes envers le portier des Girondins de Bordeaux, Benoit Costil.

    « Benoit Costil a été accusé de racisme par les Ultras. Les Ultras, suite à l’altercation dans le match avec Anel Ahmedhodzic, ont pris sa défense car ils le considèrent comme irréprochable depuis qu’il est arrivé, chose qui est vraie. A la mi-temps, Benoit Costil est interpelé par Florian Brunet, le porte-parole des Ultras. Je n’ai pas la teneur des échanges, mais c’est très chaud. Il y a un tête contre tête entre les deux. Ils sont séparés par des stadiers. Benoit Costil est sifflé, en rentrant au vestiaire il fait un petit geste, montrant que les Ultras sont payés. Derrière, il se fait siffler toute la seconde mi-temps, et il y a des ‘Costil raciste’ qui tombent des tribunes. A la fin du match, il y avait une ambiance très tendue. Les supporters attendent les joueurs à la sortie du stade. Ça, on se dit que vu les performances des Girondins, ce n’est pas quelque chose d’infamant. L’ensemble du groupe est là à part Benoit Costil. Les supporters demandent des explications et veulent échanger avec Costil, ils veulent des excuses de sa part qui n’est pas présent. Le groupe défend Benoit Costil face aux Ultras, en disant qu’il n’est absolument pas raciste. Hier soir, selon 20 minutes, informations que l’on vous confirme, Benoit Costil, à chaud, prévient certains membres du vestiaire et certains salariés en disant que c’était fini, qu’il résiliait son contrat avec les Girondins, et qu’il allait partir. La nuit passe, il échange avec son entourage. Il est tout de même présent ce matin à l’entrainement, donc il n’y a pas d’abandon de poste. Il a ensuite eu un échange avec la direction, avec son entourage. On ne sait pas trop ce qui s’est dit mais pour l’instant, on ne parle plus de résiliation de contrat. Benoit Costil est toujours le gardien de but des Girondins. Derrière, il y a eu une réunion qui était entre l’ensemble des joueurs, Admar Lopes, et Thomas Jacquemier (DG). Gérard Lopez n’était pas là lors de cette réunion. Les joueurs ont demandé à ce que le club se mobilise, communique, et défende Benoit Costil… C’est ça qui est quand même assez dingue, c’est que le club n’a toujours pas communiqué sur cette situation totalement ubuesque. Les seules réactions de la direction, ce sont deux tweets de Gérard Lopez hier soir, qui prend clairement la défense des supporters, et qui n’évoque absolument pas cette histoire de racisme. Je rappelle que Benoit Costil c’est cinq saisons à Bordeaux, 179 matches avec les Girondins, un brassard de capitaine… Bref, c’est quand même un joueur qui compte, un taulier dans le vestiaire de Bordeaux. Et d’après nos informations, les joueurs ont évoqué l’idée de faire un communiqué pour prendre la défense de Benoit Costil, démentir ces informations de racisme, sans l’appui de la direction des Girondins de Bordeaux. Alors, d’où sortent ces accusations de racisme, c’est là que c’est très compliqué, c’est parole contre parole… On ne sait pas si Benoit Costil va porter plainte, mais cela peut être une éventualité. Ce qui est très particulier, c’est que les Ultramarines disent ‘c’est quelqu’un de chez nous qui a subi ça, cela fait deux-trois mois qu’on a cette info-là, à l’époque où Laurent Koscielny est sur la sellette aussi’. On se demande pourquoi les Ultramarines n’ont pas divulgué cette information et ces preuves plutôt. On attend toujours les preuves des Ultras. Ils disent qu’ils en ont, très bien, mais pour l’instant ils ne les ont pas sorties. Nous, des infos qu’on a, c’est que ça vient d’un ancien salarié du club, qui s’est fait licencier… bref, c’est une histoire parole contre parole, c’est très difficile d’y voir clair. Tout ce qu’on peut vous dire, c’est qu’on a contacté énormément de monde dans l’entourage des Girondins, que ce soit les joueurs, les agents, les salariés, les proches du groupe pro, éloignés, intendants, jardiniers… A aucun moment on nous a parlé d’acte raciste de Benoit Costil, au contraire. C’est plutôt un joueur très apprécié dans le vestiaire, même s’il n’est pas pote avec tout le monde. C’est quelqu’un qui a été très souvent fédérateur avec l’ensemble des salariés, alors que pour le coup c’est un joueur qui a accumulé les turbulences depuis cinq ans ».

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